Une Conférence sur le développement du Mali a eu lieu à Lyon, en France, le 19 mars 2013. Organisée par le ministère des affaires étrangères, la Région Rhône-Alpes et Cités Unies France, cette conférence se veut une étape importante dans "la reprise de l’aide française au développement au Mali". Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et le ministre délégué chargé du développement, Pascal Canfin, y étaient présents. Étaient également présents des représentants du gouvernement malien et des collectivités maliennes partenaires des françaises.
Cent soixante-dix collectivités territoriales françaises sont engagées pour aider l’Etat malien à assurer le développement des régions les plus démunies dont il a la charge d’administrer. Plus de 300 projets ont été lancés. Depuis 2006, l’Etat malien a bénéficié de plus de 35 millions d’euros au titre de l’aide publique au développement de ces collectivités françaises.
L’idée phare de cette rencontre lyonnaise est une collaboration décentralisée dont le but est de cibler avec plus de précision les besoins des collectivités qui pourront ainsi s’adresser directement à leurs homologues en France.
Dans son intervention, Laurent Fabius a tenu à insister sur trois points : "le volet sécuritaire - sans sécurité rien n’est possible -, le volet démocratique - sans démocratie, rien n’est constructible à long terme -, le volet développement - car, sans développement, il n’y a pas de sécurité et réciproquement."
Le ministre du Développement, Pascal Canfin, a annoncé le versement de 150 millions d’euros d’aides qui ont été gelés après le coup d’État de 2012. Mais si cette aide est versée à l’Etat malien, il n’y aura aucun doute quant à sa destination. Ce n’est pas aujourd’hui, après cinquante ans de corruption, de détournements, que l’Etat malien va adopter une autre attitude qui ne serait pas dans sa culture.
Au sujet de cette coopération, la Coordination des cadres de l’Azawad résument les choses par cette phrase : "La coopération décentralisée française, sur les traces de l’opération Serval".
Le ministre du Développement, Pascal Canfin, a annoncé le versement de 150 millions d’euros d’aides qui ont été gelés après le coup d’État de 2012. Mais si cette aide est versée à l’Etat malien, il n’y aura aucun doute quant à sa destination. Ce n’est pas aujourd’hui, après cinquante ans de corruption, de détournements, que l’Etat malien va adopter une autre attitude qui ne serait pas dans sa culture.
Au sujet de cette coopération, la Coordination des cadres de l’Azawad résument les choses par cette phrase : "La coopération décentralisée française, sur les traces de l’opération Serval".
Nous publions ci-après le communiqué de la Coordination des cadres de l’Azawad, signé par son porte-parole, Habaye ag Mohamed.
La Rédaction.
La Rédaction.
La coopération décentralisée française, sur les traces de l’opération Serval
Le 19 mars 2013, a été organisée, à Lyon en France, une journée dédiée à la paix et au développement à travers une dynamique territoriale des collectivités.
La rencontre initiée par les gouvernements français et malien est portée par la Région Rhône Alpes, partenaire traditionnel de longue date de la coopération décentralisée avec la Région de Tombouctou.
Inadmissible !!!
Le gouvernement français et les acteurs de la coopération française oublient tout, prennent les mêmes et recommencent ?
Qui peut croire et admettre que les acteurs maliens, tous issus du régime de ATT - un régime dont les turpitudes sont manifestes au-delà du Mali - conviés par l’Etat français et les collectivités françaises pourraient trouver une solution objective et durable à la crise malienne, ou même réfléchir à la définition d’un modèle fiable, viable et durable de développement, pour la région de Tombouctou encore moins du Mali ? Après la Françafrique politique, place désormais à la coopération décentralisée françafricaine !!!
Le gouvernement français et les acteurs de la coopération française oublient tout, prennent les mêmes et recommencent ?
Qui peut croire et admettre que les acteurs maliens, tous issus du régime de ATT - un régime dont les turpitudes sont manifestes au-delà du Mali - conviés par l’Etat français et les collectivités françaises pourraient trouver une solution objective et durable à la crise malienne, ou même réfléchir à la définition d’un modèle fiable, viable et durable de développement, pour la région de Tombouctou encore moins du Mali ? Après la Françafrique politique, place désormais à la coopération décentralisée françafricaine !!!
Produire du non sens !!!
Cette rencontre n’est rien d’autre qu’une grand-messe de dupes. L’absence d’au moins un représentant de presque 600.000 réfugiés, et plus précisément de 180.000 réfugiés pour la seule région de Tombouctou, populations pour lesquelles existe depuis les années 80 la coopération Région Rhône Alpes - Région de Tombouctou, dénote d’une certaine fuite en avant, une mascarade inacceptable sous forme de kermesse.
Comment peut-on parler "des besoins concrets des collectivités maliennes de la région de Tombouctou" sans les communautés de cette région ?
Cette rencontre n’est rien d’autre qu’une grand-messe de dupes. L’absence d’au moins un représentant de presque 600.000 réfugiés, et plus précisément de 180.000 réfugiés pour la seule région de Tombouctou, populations pour lesquelles existe depuis les années 80 la coopération Région Rhône Alpes - Région de Tombouctou, dénote d’une certaine fuite en avant, une mascarade inacceptable sous forme de kermesse.
Comment peut-on parler "des besoins concrets des collectivités maliennes de la région de Tombouctou" sans les communautés de cette région ?
Choquant et indécent !!!
Face à l’actualité courante, sous les lambris tamisés des salles de réunions, il est simplement choquant de rester muet tout en glosant sur le développement, la coopération, l’argent, les projets, quand chaque jour, à l’ombre de l’opération Serval, l’armée malienne intensifie les tueries des populations civiles des régions de Tombouctou et de Gao, y compris dans la journée du 19 mars. Comment peut-on parler de paix et de développement dans un tel contexte ?
Face à l’actualité courante, sous les lambris tamisés des salles de réunions, il est simplement choquant de rester muet tout en glosant sur le développement, la coopération, l’argent, les projets, quand chaque jour, à l’ombre de l’opération Serval, l’armée malienne intensifie les tueries des populations civiles des régions de Tombouctou et de Gao, y compris dans la journée du 19 mars. Comment peut-on parler de paix et de développement dans un tel contexte ?
Mettre la charrue avant les bœufs !!!
Peut-on financer avant d’avoir été au fond du problème ? Parler de développement, de financements (rentrée scolaire, campagne agricole, changements climatiques, centre de santé, aide bilatérale…) relève d’une véritable politique de l’autruche alors que le problème de fond reste entier. Soit il s’agit d’une méconnaissance de l’existence du problème de fond, soit il s’agit tout simplement de sa négation à l’instar des autorités maliennes. Malheureusement, pour les populations civiles qui errent dans les camps des réfugiés et celles qui tombent sous les balles de l’armée malienne, cela revient au même.
Peut-on financer avant d’avoir été au fond du problème ? Parler de développement, de financements (rentrée scolaire, campagne agricole, changements climatiques, centre de santé, aide bilatérale…) relève d’une véritable politique de l’autruche alors que le problème de fond reste entier. Soit il s’agit d’une méconnaissance de l’existence du problème de fond, soit il s’agit tout simplement de sa négation à l’instar des autorités maliennes. Malheureusement, pour les populations civiles qui errent dans les camps des réfugiés et celles qui tombent sous les balles de l’armée malienne, cela revient au même.
Non, l’Etat français, du moins la coopération décentralisée française, est trop crédible et dispose d’un capital de confiance trop important pour se laisser entraîner dans ce cirque qui dure depuis plus de trente ans. On finance quoi ? Qui ? Pourquoi ?
Qui veut-on ne pas entendre ?
Le 21 mars 2013.
Habaye Ag Mohamed,
Porte-parole de la coordination des cadres de l’Azawad
http://tamazgha.fr/La-cooperation-decentralisee.htmlLe 21 mars 2013.
Habaye Ag Mohamed,
Porte-parole de la coordination des cadres de l’Azawad
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