Laurent Fabius a annoncé sa décision, prise conjointement avec François Hollande, de « demander à l’Union européenne la levée de l’embargo sur les armes. » Une décision prise conjointement avec la Grande-Bretagne, qui constitue un véritable tournant dans la situation syrienne, à la veille des deux ans du début du soulèvement contre le régime de Bachar el-Assad.
Jusqu’ici, les pays occidentaux refusent de livrer des armes aux rebelles syriens. L’Union européenne, qui a instauré un embargo, craint d’aggraver le conflit. Il y a également la peur de voir ces armes tomber entre de mauvaises mains : celles de groupes jihadistes qui ont rejoint l’opposition syrienne.
Mais, Laurent Fabius juge que « l’on ne peut pas accepter le déséquilibre actuel, avec d’un côté l’Iran et la Russie qui livrent des armes à Bachar, et, de l’autre, les résistants qui ne peuvent pas se défendre. »
Pour le ministre français des Affaires étrangères, il faut donc agir. La France se dit prête, avec la Grande-Bretagne, à fournir des armes à l’opposition syrienne.
Ces déclarations ont notamment pour but de faire pression sur l’Union européenne, afin qu’elle lève l’embargo imposé sur la livraison d’armes aux rebelles. Paris et Londres vont demander qu’une réunion, qui était prévue sur ce sujet dans deux mois, soit avancée et qu’elle se tienne « le plus rapidement possible. »
François Hollande « prêt à soutenir la rébellion »
Cette annonce a été confirmée par le président français, ce jeudi dans l’après-midi depuis Bruxelles, où se tient un sommet européen jusqu’à vendredi. « Nous souhaitons que les Européens lèvent l'embargo (...) Nous sommes prêts à soutenir la rébellion, donc nous sommes prêts à aller jusque là. Nous devons prendre nos responsabilités », a déclaré François Hollande à la presse à son arrivée à Bruxelles.
Guy Verhofstadt, eurodéputé de l’Alliance démocrate et libérale pour l’Europe, lui a emboîté le pas. Devant le Parlement européen, il a jugé que « pour le moment, l'embargo pénalise les victimes d'Assad ». Cependant, a-t-il noté, « nous observons, heureusement, un changement dans un certain nombre de pays. » Des changements favorables, selon lui, car ils sont le signe « d'un premier pas pour mettre fin à cet embargo. »
Il y a urgence : vendredi 15 mars, la révolution syrienne fêtera son deuxième anniversaire. Un anniversaire tragique, puisque le bilan était, à la fin du mois de février, de 70 000 morts.
Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss
Il y a quelques jours, David Cameron avait dit que toutes les options étaient sur la table. Il avait également précisé qu’il n’était pas exclu que la Grande-Bretagne arme les rebelles, même sans l’accord de l’Union européenne.
C’est exactement la position présentée par Laurent Fabius, mais Londres n’a pas repris à son compte les déclarations du chef de la diplomatie française, pour ne pas donner l’impression de suivre Paris, même si les deux pays marchent côte à côte.
Londres a approuvé l’amendement européen à l’embargo total sur les armes, qui autorise la livraison de « matériels de guerre non offensif » aux rebelles. Mais l’Europe attend de voir les résultats de ces livraisons de blindés légers, de gilets pare-balles et de matériel de communication.
« Ces livraisons ont indiqué clairement les intentions de la communauté internationale », dit-on à Londres qui juge également qu’« il faut augmenter la pression sur le président syrien pour lui imposer une transition politique vers une Syrie plus diplomatique. »
La Grande-Bretagne, comme la France, est prête à armer les rebelles, même sans le feu vert de l’Europe.
Mais, Laurent Fabius juge que « l’on ne peut pas accepter le déséquilibre actuel, avec d’un côté l’Iran et la Russie qui livrent des armes à Bachar, et, de l’autre, les résistants qui ne peuvent pas se défendre. »
Pour le ministre français des Affaires étrangères, il faut donc agir. La France se dit prête, avec la Grande-Bretagne, à fournir des armes à l’opposition syrienne.
Ces déclarations ont notamment pour but de faire pression sur l’Union européenne, afin qu’elle lève l’embargo imposé sur la livraison d’armes aux rebelles. Paris et Londres vont demander qu’une réunion, qui était prévue sur ce sujet dans deux mois, soit avancée et qu’elle se tienne « le plus rapidement possible. »
François Hollande « prêt à soutenir la rébellion »
Guy Verhofstadt, eurodéputé de l’Alliance démocrate et libérale pour l’Europe, lui a emboîté le pas. Devant le Parlement européen, il a jugé que « pour le moment, l'embargo pénalise les victimes d'Assad ». Cependant, a-t-il noté, « nous observons, heureusement, un changement dans un certain nombre de pays. » Des changements favorables, selon lui, car ils sont le signe « d'un premier pas pour mettre fin à cet embargo. »
Il y a urgence : vendredi 15 mars, la révolution syrienne fêtera son deuxième anniversaire. Un anniversaire tragique, puisque le bilan était, à la fin du mois de février, de 70 000 morts.
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Londres aux côtés de Paris pour « augmenter la pression » sur Bachar el-AssadAvec notre correspondant à Londres, Adrien Moss
Il y a quelques jours, David Cameron avait dit que toutes les options étaient sur la table. Il avait également précisé qu’il n’était pas exclu que la Grande-Bretagne arme les rebelles, même sans l’accord de l’Union européenne.
C’est exactement la position présentée par Laurent Fabius, mais Londres n’a pas repris à son compte les déclarations du chef de la diplomatie française, pour ne pas donner l’impression de suivre Paris, même si les deux pays marchent côte à côte.
Londres a approuvé l’amendement européen à l’embargo total sur les armes, qui autorise la livraison de « matériels de guerre non offensif » aux rebelles. Mais l’Europe attend de voir les résultats de ces livraisons de blindés légers, de gilets pare-balles et de matériel de communication.
« Ces livraisons ont indiqué clairement les intentions de la communauté internationale », dit-on à Londres qui juge également qu’« il faut augmenter la pression sur le président syrien pour lui imposer une transition politique vers une Syrie plus diplomatique. »
La Grande-Bretagne, comme la France, est prête à armer les rebelles, même sans le feu vert de l’Europe.
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