mercredi 4 juillet 2012



Toute la région pourrait s'embraser
Créé le 04/07/2012 à 08h23 -- Mis à jour le 04/07/2012 à 08h23






Un touareg de l'Azawad. AP / SIPA


Les mausolées de Tombouctou s'effondrent les uns derrière les autres. Et c'est tout le Mali qui tremble. La France s'est dite, mardi, « consternée » par les destructions de tombeaux de saints musulmans de Tombouctou. Profitant du coup d'Etat militaire du 22 mars, les touaregs du Mouvement de libération de l'Azawad ont pris le nord du pays avec l'aide du groupe islamiste Ansar Dine.

Une intervention risquée
Face à cette situation proche de la guerre civile, le Conseil de sécurité de l'ONU réfléchit toujours au déploiement d'une force militaire africaine sur place. « Ce n'est pas si simple, nuance Pierre Boilley, chercheur au Centre d'études des mondes africains. Les groupes sur place risquent d'arrêter de se battre, de se rassembler et de se liguer contre cette intervention extérieure. Il est très difficile d'avoir des informations justes sur ce qu'il se passe réellement. »
Militairement, une intervention extérieure semble également difficile. Désertique, le nord du Mali est une région que les Touaregs maîtrisent parfaitement. « Il faudrait un appui logistique de l'Occident. Et au moins dix fois plus de troupes que les 3 300 hommes prévus par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). » Il n'empêche, cette dernière a commencé à déployer ses premiers hommes dans le secteur. « Toute la région pourrait s'embraser », conclut Pierre Boilley.Vincent Vantighem

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