samedi 3 septembre 2011

Une ONG mauritanienne dénonce les crimes "racistes" commis sur les subsahariens en Libye


03/09/2011 à 11h:16 Par AFP
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Un réfugié africain ayant fui Misrata dans un camp de la Croix-Rouge, le 27 avril 2011.Un réfugié africain ayant fui Misrata dans un camp de la Croix-Rouge, le 27 avril 2011. © AFP
L'organisation anti-esclavagiste mauritanienne IRA a dénoncé vendredi des "crimes et violences racistes" visant des Libyens noirs et des migrants d'Afrique subsaharienne en Libye depuis le début, mi-février, de l'insurrection ayant renversé le régime de Mouammar Kaddafi.
"Les Noirs libyens et les migrants africains subsahariens en Libye sont victimes de violences, d'actes racistes et de crimes horribles depuis le début de la bataille" ayant abouti en août à la chute de Mouammar Kaddafi, déclare l'Initiative pour la résurgence abolitionniste (IRA) dans un communiqué transmis à l'AFP à Nouakchott.
L'IRA attribue ces "crimes et violences" à la fois aux forces qui soutenaient M. Kaddafi et à celles du Conseil national de transition (CNT, les nouvelles autorités libyennes). "Nous lançons un appel urgent à l'ONU, aux gouvernements démocratique et aux ONG à tout mettre en oeuvre pour l'ouverture d'une enquête sur l'épuration ethnique (commise) par les deux camps opposés en Libye", ajoute-t-elle.
Témoignages crédibles
Selon son président Birame Ould Abeid joint vendredi par l'AFP, l'IRA "détient des témoignages crédibles et précis de Noirs mauritaniens établis en Libye ayant subi des traitements inhumains, cruels et dégradants".
Les victimes "ont peur et se cachent. Nous avons leur nom, le lieu et la date" de ces violences alléguées "mais nous ne voulons pas les dévoiler par craintes de représailles" contre elles, a expliqué M. Ould Abeid.
Il s'est par ailleurs réjoui de la chute de Mouammar Kaddafi, qu'il a qualifié de "despote", et s'est aussi réjoui de "l'attitude des démocraties occidentales" qui ont soutenu les nouvelles autorités de Tripoli. L'IRA dénonce souvent des cas présumés d'esclavage en Mauritanie, un pays où cette pratique est interdite depuis 1981.


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