mercredi 14 septembre 2011


Des centaines d’étrangers victimes d’exactions en Libye

TORTURE | Une association de défense des étrangers dénonce la torture de centaines Touareg maliens et nigériens détenus par les autorités libyennes. 

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© Keystone | Selon les associations, des centaines d'étangers sont détenues et "torturées" par les nouvelles autorités libyennes

AFP | 14.09.2011 | 14:01

Des centaines d’étrangers sont victimes d’exactions en Libye, a dénoncé mercredi l’association Défense-Etrangers en Libye, selon laquelle "environ 300" personnes, surtout des Touareg maliens et nigériens, sont détenues et "torturées" par les nouvelles autorités libyennes.
"Ce qui se passe en Libye est très grave. Les étrangers, essentiellement les Touareg maliens et nigériens, sont actuellement jetés en prison. Ils sont torturés", a déclaré Ousmane Ag Ahmed, secrétaire général de Défense-Etrangers en Libye, créée par des Maliens et Nigériens après le début de la rébellion libyenne, début février.
Le "seul tort" de ces étrangers "est d’être considérés comme des soutiens de (Mouammar) Kadhafi", guide libyen dont le régime est tombé en août, a précisé M. Ag Ahmed, un Malien. Son association est basée à Kidal (nord du Mali) et à Agadez (nord du Niger).
"Sur la base d’informations fiables, environ 300 étrangers, essentiellement des Touareg du Mali et du Niger, croupissent actuellement dans les prisons libyennes. Ils sont persécutés par les forces de sécurité du nouveau régime" du Conseil national de transition (CNT), selon un communiqué de l’association.
"Des Touareg sont torturés, pourchassés dans les rues. Nous avons six cas" de violences contre des Touareg, affirme Défense-Etrangers en Libye en disant être "actuellement sans nouvelles" de ces ressortissants.
"Certains disent qu’ils ont été tués et enterrés dans une fosse commune. Il faut que les gouvernements de leurs pays d’origine réagissent enfin, et que le CNT donne sa version des faits", poursuit-elle.
Selon les dirigeants de l’association, les témoignages ont été recueillis auprès de contacts sur place qui se cachent et craignent pour leur vie, ou bien de détenus qui soudoient des geôliers pour pouvoir communiquer avec l’extérieur.
Ils ont affirmé avoir saisi les autorités maliennes et nigériennes et sollicité une rencontre pour leur "expliquer la situation et demander les mesures prises pour réclamer la libération des étrangers emprisonnés en Libye".


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