mardi 2 février 2010

Dans le nord-est du Mali, le déminage laisse place au développement


Programme des Nations Unies- Centre de Presse-26-01-10
Dans le nord-est du Mali, le déminage laisse place au développement
mardi 2 février 2010

Tinzawatene, petite ville située dans l’extrême nord-est du Mali, s’est entièrement débarrassée des mines anti-personnel.

Aujourd’hui, la commune et ses environs sont prêts à redémarrer économiquement tandis que les populations déplacées reviennent chez elles.

Les opérations de déminage se sont achevées grâce au programme de gouvernance, sécurité et paix du gouvernement malien. Le PNUD a soutenu financièrement et techniquement cette initiative en collaboration avec la coopération suisse et luxembourgeoise.

Le déminage a été réalisé par une équipe du génie militaire malienne dans le cadre de l’opération Djiguitougou, escortée par un détachement militaire.

Située à plus de 2 000 km de Bamako, dans une zone montagneuse et désertique, Tinzawatene et la région de Kidal avaient été au centre d’un conflit armé entre rebelles touaregs et forces du gouvernement.

Le chef touareg Ibrahim Ag Bahanga en avait fait son fief, reprenant la lutte armée en dépit de la signature, l’année précédente, d’accords de paix à Alger qui avaient officiellement mis fin à la rébellion.

L’utilisation des mines, une première au Mali, avait fait de nombreuses victimes militaires et civiles et créé un mouvement de panique qui s’était traduit par la désertion des écoles et des routes.

Grâce à l’opération Djiguitougou, des fouilles ont permis de détecter les mines, des roquettes non explosées et des cartouches de fusée de signalisation.

”Grâce au déminage, 2 257 personnes ont pu réintégrer la commune, organiser la réouverture de l’école et relancer les activités économiques ”, selon Tigliana Ag Sidi, maire de Tinzawatene.

Le déminage a permis au transport de redémarrer. Aujourd’hui, les éleveurs peuvent de nouveau pratiquer la transhumance en transportant leurs bêtes et en les abreuvant au moyen de camions citernes. Cette situation a permis l’ouverture de nouveaux pâturages et de points d’eau jusqu’alors évités.

Le programme « Gouvernance partagée de la sécurité et de la paix (GPSP) » a démarré en septembre 2008 et s’étendra sur une période de 3 ans.

Son but est de créer un climat de sécurité, de stabilité et de paix qui favorise le développement durable et la lutte contre la pauvreté. Le programme est placé sous la responsabilité du Ministère de la sécurité intérieure et de la protection civile.

Programme GPSP

Contributions du PNUD : 1 460 000 dollars
Contribution du Gouvernement : 160 000 dollars
Contribution du Luxembourg : 640 000 dollars
Contribution de la Suisse : 200 000 francs suisses

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