lundi 11 mars 2013

Guerre au Mali : Un rapport français révèle les viols et assassinats du capitaine Sanogo

Guerre au Mali : Un rapport français révèle les viols et assassinats du capitaine Sanogo
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Par Ib | 11/03/2013 | 08:47:27
Le Capitaine Amadou Sanogo, roi du Mali -

Bamako le 11 mars 2013 © koaci.com – KOACI.COM apprend en exclusivité d'une source diplomatique burkinabée qu'un rapport d'une cinquantaine de page faisant état de viols et d'assassinats imputés directement au Capitaine Sanogo a été remis samedi à Ouagadougou au ministre français de la défense, Jean Yves le Drian.

Ce dernier, rédigé, selon nos informations, par les services de renseignement militaire français, aurait été au centre d'une discussion entre le président burkinabé et le ministre de passage au Burkina après une mission d'observation au pays dans lequel, depuis deux mois ce lundi, la France est engagée militairement dans une guerre contre le terrorisme islamique.

Selon les premiers détails reçus en marge de la visite de Le Drian, le rapport mentionnerait au moins quatre cas de viols appuyé par des témoignages de victimes ainsi qu'au moins trois assassinats à bout portant devant témoins de militaires maliens considérés comme étant proches du président déchu par un coup d'Etat en mars 2012, ATT, tous "effectués", selon les témoignages, directement par le capitaine Sanogo.

Par ailleurs, rappelons que notre confrère Boukary Daou, arbitrairement arrêté mercredi dernier sur ordre du capitaine Sanogo en est à sa cinquième journée d’emprisonnement pour être suspecté par la junte d'avoir publié une lettre de protestation de militaires maliens quant aux comportements et agissements de ce même capitaine Sanogo qui, selon les témoignages recueillis auprès de haut cadre de l'armée malienne, serait de plus en plus "incontrôlable" sur le théâtre des opérations. Sur le dossier du journaliste emprisonné de force et par la force, le plus surprenant est l'absence de toute réaction politique malienne. Seule à cette heure est enregistrée celle du ministre de la communication qui, sans nul doute par peur de représailles ou de complicité avec le capitaine à l'image de ses pairs, s'est contenté de justifier l'arrestation et l’emprisonnement arbitraire effectué sous aucun cadre voire procédure judiciaire .

A Bamako, alors que l'on annonce des élections en juillet et que le président de la transition Traoré est en voyage en Mauritanie, la loi du plus fort et des armes n'a jamais été aussi inquiétante et au regard de l'annonce de retrait de l'armée française et de l’impunité dont jouit le capitaine Sanogo, tout indique que la dictature militaire a encore de beaux jours devant elle.

Ib
http://koaci.com/articles-80784

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