Djamel, dont le nom de famille n’a pas été rendu public, a été arrêté par les soldats de l’opération Serval dans le Nord-Mali début mars. C’était le premier djihadiste français arrêté depuis le début de la guerre au Mali, le 11 janvier. Lundi, sa sœur, révoltée, se confie dans les colonnes du quotidien "Le Parisien" et raconte le parcours de ce Franco-Algérien devenu terroriste.
"J’ai honte de ce qu’il a fait, j’ai honte de ce qu’il est devenu. Depuis que j’ai su qu’il était au Mali, ce n’est plus mon frère. Ce n’est plus un membre de la famille. Il a commis le pire du pire : combattre les troupes françaises alors que c’est la France qui l’a fait grandir, lui a permis d’étudier, de travailler, d’avoir une femme, des enfants…", déclare cette mère de famille de 30 ans.
Il y a quelques jours, le ministre de la Défense confirmait l’arrestation d’un Français dans les rangs des combattants islamistes. Jean-Yves Le Drian déclarait ainsi le 8 mars sur Europe 1 depuis Bamako : "Nous avons fait un prisonnier français qui va être extradé vers la France dans les moments qui viennent. Cela montre qu’il y avait là constitution d’une espèce de lieu, d’une filière terroriste de guerre, qui pouvait accueillir certains jeunes en quête d’un destin radical, comme certains ont pu le faire en Afghanistan ou en Syrie". Aujourd’hui, la recrue terroriste attendrait toujours son extradition vers la France, selon le quotidien.
Quand Djamel part d’Algérie pour la France, il est encore enfant. Avec sa mère, ses frères et ses sœurs, il rejoint son père à Grenoble. À sa majorité, il obtient la nationalité française. Puis, toujours selon sa sœur, il travaille dans la police, à la BAC, la brigade anti-criminalité de Grenoble, à la fin des années 1990. "Il a donc porté l’uniforme français", insiste-t-elle.
"Il a commencé à avoir de mauvaises fréquentations"
Après son passage dans la police, il quitte Grenoble et s’installe en Haute-Savoie, à Bonneville, où il rencontre sa future femme. Il enchaîne les boulots : agent de sécurité, employé dans un abattoir… À l’époque, "Djamel était comme tout le monde. Il aimait faire la fête. Il allait à la mosquée, sans plus, raconte sa sœur. Après son mariage en 2005, il a commencé à se faire pousser la barbe, à avoir de mauvaises fréquentations avec des barbus qui essayaient d’endoctriner des jeunes. Il nous disait qu’il allait juste faire sa prière, que cela n’allait pas plus loin". Puis son couple a flanché. "Il ne s’occupait plus de ses enfants, de sa femme", poursuit sa sœur. Le jeune salafiste commence alors à déclarer à ses proches vouloir rejoindre Al-Qaïda. A ce moment, personne ne prend ses paroles au sérieux.
Séparé de sa femme, il revient alors chez sa mère, à Grenoble. Finalement, en novembre dernier, il annonce qu’il va travailler à Paris. Il est cependant parti beaucoup plus loin. Son ex-compagne l’a compris en recevant un appel téléphonique. "Un jour, il a appelé sa femme en lui demandant de lui passer ses enfants. Ma belle-sœur s’est alors aperçue qu’il appelait de l’étranger. Elle a vérifié ensuite le numéro et a vu qu’il téléphonait du Mali! On ne s’attendait vraiment pas à ce qu’il passe à l’acte comme ça".
Sa sœur confie sa colère : "On vit en France, on respecte la laïcité. On ne renie pas notre religion qui fait partie de notre vie. Mais de là à partir comme ça faire le djihad, non! C’est pour cela que j’espère qu’il paiera. Mais avant, il faut qu’il s’explique, vis-à-vis de sa famille, de la France. Qu’il dise pourquoi il a fait ça, comment il en est arrivé là".
"J’ai honte de ce qu’il a fait, j’ai honte de ce qu’il est devenu. Depuis que j’ai su qu’il était au Mali, ce n’est plus mon frère. Ce n’est plus un membre de la famille. Il a commis le pire du pire : combattre les troupes françaises alors que c’est la France qui l’a fait grandir, lui a permis d’étudier, de travailler, d’avoir une femme, des enfants…", déclare cette mère de famille de 30 ans.
Il y a quelques jours, le ministre de la Défense confirmait l’arrestation d’un Français dans les rangs des combattants islamistes. Jean-Yves Le Drian déclarait ainsi le 8 mars sur Europe 1 depuis Bamako : "Nous avons fait un prisonnier français qui va être extradé vers la France dans les moments qui viennent. Cela montre qu’il y avait là constitution d’une espèce de lieu, d’une filière terroriste de guerre, qui pouvait accueillir certains jeunes en quête d’un destin radical, comme certains ont pu le faire en Afghanistan ou en Syrie". Aujourd’hui, la recrue terroriste attendrait toujours son extradition vers la France, selon le quotidien.
Quand Djamel part d’Algérie pour la France, il est encore enfant. Avec sa mère, ses frères et ses sœurs, il rejoint son père à Grenoble. À sa majorité, il obtient la nationalité française. Puis, toujours selon sa sœur, il travaille dans la police, à la BAC, la brigade anti-criminalité de Grenoble, à la fin des années 1990. "Il a donc porté l’uniforme français", insiste-t-elle.
"Il a commencé à avoir de mauvaises fréquentations"
Après son passage dans la police, il quitte Grenoble et s’installe en Haute-Savoie, à Bonneville, où il rencontre sa future femme. Il enchaîne les boulots : agent de sécurité, employé dans un abattoir… À l’époque, "Djamel était comme tout le monde. Il aimait faire la fête. Il allait à la mosquée, sans plus, raconte sa sœur. Après son mariage en 2005, il a commencé à se faire pousser la barbe, à avoir de mauvaises fréquentations avec des barbus qui essayaient d’endoctriner des jeunes. Il nous disait qu’il allait juste faire sa prière, que cela n’allait pas plus loin". Puis son couple a flanché. "Il ne s’occupait plus de ses enfants, de sa femme", poursuit sa sœur. Le jeune salafiste commence alors à déclarer à ses proches vouloir rejoindre Al-Qaïda. A ce moment, personne ne prend ses paroles au sérieux.
Séparé de sa femme, il revient alors chez sa mère, à Grenoble. Finalement, en novembre dernier, il annonce qu’il va travailler à Paris. Il est cependant parti beaucoup plus loin. Son ex-compagne l’a compris en recevant un appel téléphonique. "Un jour, il a appelé sa femme en lui demandant de lui passer ses enfants. Ma belle-sœur s’est alors aperçue qu’il appelait de l’étranger. Elle a vérifié ensuite le numéro et a vu qu’il téléphonait du Mali! On ne s’attendait vraiment pas à ce qu’il passe à l’acte comme ça".
Sa sœur confie sa colère : "On vit en France, on respecte la laïcité. On ne renie pas notre religion qui fait partie de notre vie. Mais de là à partir comme ça faire le djihad, non! C’est pour cela que j’espère qu’il paiera. Mais avant, il faut qu’il s’explique, vis-à-vis de sa famille, de la France. Qu’il dise pourquoi il a fait ça, comment il en est arrivé là".
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