De retour du festival de l’Aïr
Nous quittâmes Agadez en direction de Timia, une oasis au cœur de l’Aïr, où s’est déroulé le festival, nous l’atteignîmes après des centaines de kilomètre de route, voyageant dans un environnement exceptionnel. Les conditions du voyages ont été certes ardues mais des que nous avons atteint Timia, une bouffée de joie nous regagna. Nous arrivâmes la nuit, il fait très frais, les étoiles brillaient, et nous sentîmes le parfum des jardins fleurissants.
Deux jours avant le festival, des délégations commencèrent à s’installer, l’animation ne se stoppe pas. Jour et nuit le village était sous les chants de tendé, ça et là, de la délégation de Timia qui s’entraine pour pouvoir bien représenter sa commune dans les différentes compétions.
Ce festival, s’est tenu dans un contexte sécuritaire tendu à savoir la situation du terrorisme qui plane au sahel dans son entier. Son thème central fut d’ailleurs la consolidation de la paix au Niger par la préservation des valeurs culturelles.
Sur le site, les gens travaillèrent comme des fou, ils décorèrent l’emplacement, mettaient des plaques et des signaux, arrosaient le terrain, construisaient les cases traditionnelles pour leurs invités.
A l’arrivée des délégations, tout fut enfin près, le site pittoresque d’Amerig situé à deux kilomètre du village de Timia, borné par des montagnes à chaque extrémité, est d’une beauté attractive.
Le site du festival comprenait aussi des stands d’exposition dont deux pour chaque commune où furent exposés des produits maraichers de l’Aïr, les produits de l’élevage et des bijoux.
Quelques ONG et Société minières avaient aussi présenté au public leurs activités.
A l’occasion de ce festival, plusieurs services gratuits comme le dépistage du VIH/ Sida, la justice foraine ont été déployé.
Derrière, à quelques pas du site, les délégations composées des nombreux invités venus de chaque commune s’y installent dans des cases traditionnelles que les femmes de Timia leur avait construit.
Sous les beaux arbres d’Amerig et non loin du site se sont installés les chameliers et les ânières venue de tout l’Aïr.
Les officiels ayant pris part à l’événement, étaient logés dans deux auberges de la place bien équipée, un perché sur une montagne et l’autre au pied d’une montagne et dans un jardin.
Comparativement aux éditions précédentes, cette 9ème édition du festival de l’Aïr fut celle qui a eu le plus grand nombre des participants. Il y’a eu environ 3000 participants avec peu des touristes étrangers.
Quelques touristes venus de la Hollande, de la France, de l’Allemagne et l’Autruche avaient pris part a cet événement malgré le souci de sécurité qui plane au sahel entier.
L’ouverture de ce festival avaient été légèrement repoussé, vu le retard de la personnalité hôte qu’est le premier ministre Birgi Rafini qui a clos la seconde journée par un immense discours de paix et prospérité au Niger et surtout dans la région d’Agadez. Il demanda aux populations de faire la paix, de vouloir la paix car nul n’est tenue en l’absence et c’est cela le pilier de la politique 3 N ( les nigériens nourrissent les nigériens) du président Mahamadou Issoufou stipule-t-il.
Dans la soirée du 8 mars, a eu lieu l’ouverture officielle du festival de l’Aïr, elle fut marquée par le defilé des délégations, exposant chacune au passage devant la foule, ses richesses culturelles et agro pastorales. Chaque délégation accompagnée par ses chameliers et par ses ânières passe avec une banderole tenue à main levée par un membre en tête de la délégation. Ce défilé est l’un des moments fort du festival accompagné par des fortes acclamations du public. Après ce défilé des délégations viennent les allocutions du maire de Timia qui a exprimé son mot de bienvenue aux festivaliers et l’allocution du président du conseil régional. Cette soirée fut close par un spectacle d’accueil traditionnel « dramagué » offert par la population de timia au public. En balançant leur lances et en mouvementant de façon élégante et douce leur cors entier, dans l’harmonie d’un rythme de tendé, ils progressèrent pas à pas, vers la tribune et exprime joie et hospitalité au public.
Quelques troupes musicales avaient animé et marqué le public durant les 3 jours du festival, il s’agit de la troupe de Timia, qui a fait le chant d’ouverture et de la troupe Oyiwane qui retrouva les populations de Timia aussi accueillante qu’ils le sont depuis 1992.
Des grands artistes de la région comme Bambino avaient aussi pris part à l’événement et distrayaient le public durant le festival.
A partir de la nuit du 8 jusqu’à la journée du 9, se sont enchainées les différentes compétitions dans 10 différentes disciplines (imzad ; tresse ; tenue traditionnelle homme et femme ; course dromadaire ; chant tendé ; poésie ; mariage ; goumatan ; Gani ; chameau dressé et beau, miss) .
Après la remise des prix, ce fut la clôture du festival de l’Aïr, où l’ex ministre du tourisme Rhissa ag Boula a eu à prononcer son discours. Il a dans son allocution prôné la paix, pour le développement de la région.
Ce fut la fin de cet événement jovial et riche en culture, les délégations ont regagné le bercail avec l’espoir de repartager cet événement à la prochaine édition.
Ainsi fut terminée la neuvième édition avec un véritable succès, aucun incident n’est survenu. Les festivités se sont déroulées en accalmie.
http://aliss.mondoblog.org/2013/03/17/de-retour-du-festival-de-lair/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire