mercredi 13 février 2013

Mali: la situation semble s'apaiser entre la France et le MNLA


MALI - 
Article publié le : mercredi 13 février 2013 - Dernière modification le : mercredi 13 février 2013

Mali: la situation semble s'apaiser entre la France et le MNLA

Soldats du MNLA à Kidal le 4 février 2013.
Soldats du MNLA à Kidal le 4 février 2013.
REUTERS/Cheick Diouara

Par RFI
La France s'est retrouvée au milieu de tensions opposant le gouvernement malien et les rebelles touaregs, après l'arrestation de quatre membres du MNLA à Ménaka par l'armée malienne. Les insurgés, eux, assuraient être tombés dans un piège des militaires français. Les autorités se sont donc retrouvées dans une situation difficile entre d'un côté, les forces gouvernementales que la France soutient, et de l'autre côté, les touaregs avec lesquels les soldats français ont mené plusieurs opérations. Les efforts de Paris pour résoudre cet imbroglio ont donc payé.

Le communiqué a tout simplement disparu. Menaçant l’armée malienne, accusant la France d’être à l’origine des arrestations de Ménaka, le MNLA a fait marche arrière et retiré de son site Internet ce communiqué n°51, largement diffusé auprès des médias. À la place, le mouvement touareg indique attendre une clarification de la situation à Ménaka.
La France a visiblement mis la pression sur le MNLA pour calmer le jeu et éviter toute tension contreproductive en ces temps de guerre. Lorsqu’on lui demande s’il a été contacté par les autorités françaises sur ce dossier, un cadre du MNLA indique : « visiblement, oui ».
De son côté, le colonel malien Ag Gamou, qui a confirmé les arrestations d’Abdoul Karim ag Matafa et de trois de ses hommes, a également précisé qu’aucun transfert vers Gao ou Bamako n’était prévu pour le moment. Ces quatre éléments du MNLA n’apparaissent d’ailleurs pas dans les mandats d’arrêt émis par Bamako.
Au contraire, les cadres du mouvement azawadien, recherchés par les autorités maliennes, mais dans le même temps précieux contacts pour les forces françaises à Kidal, n’ont visiblement pas le droit à la moindre faute politique ou militaire. Un médiateur français tenterait, en ce moment, de trouver une solution à cet imbroglio. Une solution acceptable à la fois pour le Mali et pour le MNLA.

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