jeudi 14 février 2013

L'ancien Premier ministre Alain Juppé a jugé que la France "n'est pas sortie de la difficulté" au Mali où la situation "inquiétante" dans le nord appelle des réponses rapides, sur la formation des troupes africaines et la stratégie avec les diverses tendances du nord-Mali.


La dépêche AFP
BORDEAUX, 14 fév 2013 (AFP) - L'ancien Premier ministre Alain Juppé a jugé que la France "n'est pas sortie de la difficulté" au Mali où la situation "inquiétante" dans le nord appelle des réponses rapides, sur la formation des troupes africaines et la stratégie avec les diverses tendances du nord-Mali.
... "C'est inquiétant, et il ne faut pas crier victoire trop tôt", a déclaré M. Juppé à des journalistes à Bordeaux, en référence aux derniers développements dans le nord du Mali, notamment dans la région de Gao, avec la découverte d'un engin explosif de 600 kilos et deux attentats-suicides ces derniers jours.
M. Juppé, ministre des Affaires étrangères sous la présidence de Nicolas Sarkozy, a estimé qu'il y avait en particulier "une grande incertitude" concernant la relève des troupes françaises.
"On nous dit qu'on va partir en mars ou en avril, mais où en est l'organisation des troupes africaines ? Comment vont-elles être formées, encadrées, commandées ? On est encore là dans une grande incertitude", a-t-il ajouté.
"La France s'est fixé comme objectif de sécuriser la zone. Donc il y a une certaine logique, je ne dirais pas un engrenage, mais enfin il y a une logique. Mais il y a aussi une autre logique, c'est que nous ne devons pas y rester, et si nous n'y restons pas (...) il faut que nous soyons remplacés par une force alternative".
Une autre question selon M. Juppé est de "savoir ce que l'on fait avec les gens du Nord" où, a-t-il rappelé, il y a plusieurs tendances, entre Al-Qaïda "au but terroriste avoué, et "des Touaregs qui se battent pour leurs droits avec lesquels on pourrait peut-être parler. Est-ce que des initiatives sont prises en ce sens, et qui permettraient peut-être de diviser l'adversaire ?".
M. Juppé a aussi rappelé que "l'ordre constitutionnel n'a pas été rétabli à Bamako". "Il est difficile d'agir dans un pays où il n'y a pas véritablement d'autorité organisée et légitime".
"Voila toute une série de questions qui méritent d'être posées et qui me font penser que nous ne sommes pas sortis de la difficulté", a-t-il ajouté.
pbl/mck/ei
AFP 141731

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