En histoire, l’Azawad appartient aux touaregs
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Le Nord Mali, a été pendant plus d’une année dans les mains des islamistes. Ils ont éliminé les indépendantistes du MNLA qui réclament l’autodétermination de l’Azawad. Le MNLA qui avant occupait l’essentiel des territoires du Nord, a perdu toute ses positions face à la pression des islamistes.
L’armée malienne ayant été chassée du Nord, s’est retrouvée dans une situation de faiblesse devant l’ampleur de la situation. Le capitaine Sonogo a pris le pouvoir par coup d’Etat; le colonel Gamou quant à lui, allié du président déchu, s’est réfugié au Niger avec plus de 500 soldats.
Sur un territoire désormais avide d’armée, les islamistes faisaient ce que bon leur semble, ils appliquent la charia, fouettent, coupent les mains et lapident.
Les islamistes ont par la suite eu l’ambition de continuer à dominer le reste du pays en occupant Diabali et Sévaré ! Ce qui a poussé la France à intervenir et lever son doute. Apres deux semaines de résistance, les islamistes ont commencé a perdre leur positions, plusieurs villes comme Gao, Diabali ont été libéré. Les populations sont contentes et apprécient cette intervention de l’armée française.
A Bamako, la capitale, les politiciens jurent qu’ils ne laisseront pas leur pays se diviser en deux comme le souhaite faire le MNLA. A Kidal, les populations, ont brandis après les bombardements des avions français, le drapeau de l’Azawad et crie avoir besoin de l’indépendance.
Il est simple et difficile de dénouer cette situation. Mais beaucoup des questions peuvent se poser.
Pourquoi les touaregs revendiquent-ils depuis 1958 un territoire autonome ?
Les touareg ont-ils tord à revendiquer un Etat, une autonomie ?
La réponse est pourtant si simple, il suffit de se référer à l’histoire.
Les touareg sont présent au Nord Mali depuis le début du 16ème siècle, ils ont attaqué les mines de sel de Tegaza au Nord, prirent Tombouctou et Gao d’où l’effondrement de l’empire sonraï.
Se référent à la toponymie, les villes du Nord, qui se situe dans l’Azawad, ont des noms touareg.
Tombouctou veut dire Tchin boutkou (celle de Boutkou en français), boutkou signifie une sorte de thermos traditionnel touareg fait à la base des feuilles des palm.
Gao signifie Gawgaw, qui veut dire en tamacheq bégayer, cela veut dire que la langue sonraï est perçu chez les touareg comme un bégaiement puisse qu’il ne l’a comprenais pas.
On y décèle certes la présence des noires mais qui étaient dominés par les touareg avant l’arrivée des colons jusqu’à l’avènement des Etats actuels, les bouzou et les bella qui ont une origine noires sont les populations que les touareg ont retrouvé dans ces villes là, ils avaient été les serviteurs des touareg et vivent actuellement en harmonie avec eux.
La présence multi ethnique actuelle au Nord Mali, est bien récente, elle a été conditionnée par la naissance de l’Etat, qui fait du nord, son territoire, comme ce fut procédé à travers le partage de l’Afrique à la conférence de Berlin.
C’est pourquoi nous pouvons sans risque de nous tromper que l’Azawad appartient aux touaregs d’un point de vue historique.
Les touareg ont demandé à la France, bien avant les indépendances et la création des nouveaux États, leur propre État comme vous pouvez le constaté à travers la lettre ci-dessous adressé au général de Gaulle par Mohamed Mahmoud Ould Cheikh, cadi de Tombouctou, signée par 300 chefs Touaregs et Maures.
« Nous avons l’honneur de vous déclarer très sincèrement une fois de plus que nous voulons rester toujours français musulmans avec notre cher statut privé. Nous vous affirmons notre opposition formelle au fait d’être compris dans un système autonome ou fédéraliste d’Afrique noire ou d’Afrique de Nord. Nos intérêts et nos aspirations ne pourraient dans aucun cas être valablement défendus tant que nous sommes attachés à un territoire représenté forcément et gouverné par une majorité noire dont l’éthique, les intérêts et les aspirations ne sont pas mêmes que les nôtres. C’est pourquoi nous sollicitons votre haute intervention équitable pour être séparés politiquement et administrativement et le plus tôt possible d’avec le Soudan français pour intégrer notre pays et sa région Boucle du Niger au Sahara français dont nous faisons partie historiquement et ethniquement. »
Première partie de la lettre du 30 mai 1958 adressée au général de Gaulle par Mohamed Mahmoud Ould Cheikh, cadi de Tombouctou, signée par 300 chefsTouaregs et Maures.
Que se passera t-il ?
Ce qui est sûr, la France et la CDEAO se sont résolument engagés à chasser les islamistes.
Ces islamistes ne seront pas tous neutralisés, ils se réfugieront dans les pays voisins. Ainsi le Sahara sera toujours en insécurité momentanée. C’est pourquoi chasser les islamistes, n’est pas une solution durable mais ça permettra qu’en même à la population de souffler.
Par ailleurs, un climat de défiance et de haine règne entre les touaregs et les bambara et aucune négociation n’est engagée en rapport avec le statut de l’Azawad en cours de libération.
Azawad, reviendra t-il sans condition et sans négociation au Mali, ou bien il bénéficiera d’une autodétermination ?
En principe pour la gestion durable des insurrections touarègues, l’Etat malien; les représentants du MNLA et l’ONU doivent mettre en examen cette question. Sinon le problème se répétera.
Un dicton nous enseigne ceci : qui oublie son passé, risquera de le revivre.
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