Afrique de l'Ouest - Niger
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Le niveau de formation ne sera pas un critère d'éligibilité à la tête du Niger - Les candidats à présidence du Niger n'auront plus besoin de justifier d'un niveau d'enseignement supérieur pour prétendre diriger le pays, a décidé le Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie (CSRD, au pouvoir), qui a également ramené l'âge minimum requis à 35 ans, a appris la PANA de source officielle.
Le texte initial du projet de Constitution exigeait pour tout candidat de pouvoir justifier d'au moins un niveau BAC + 3 ans de formation, ce qui excluait du coup un certain nombre de candidats pressentis et supposés ne pas remplir cette condition.
Il en est ainsi du président du Mouvement national pour la société de développement (MNSD/Nassara), l'ex-Premier ministre Seini Oumarou.
Pour nombre de ses partisans, le texte initial avait été taillé sur mesure pour lui et ne visait qu'à l'éliminer de la course au pouvoir.
Pour les observateurs de la scène politique nigérienne, au stade actuel de l'évolution politique du pays, les mentalités ne sont pas préparées pour accepter une disposition mettant en avant le critère du niveau de formation.
Pour Noma Salèye, militant du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS/Taraya, principal parti de l'opposition), les modifications apportées par le CSRD par rapport à cette disposition sont une bonne chose, parce que, selon lui, il ne sert à rien d'aller à des élections avec une Constitution qui ne jouit pas d'un large consensus.
On rappelle que plusieurs acteurs de la société civile nigérienne dont Laouali Sayabou avaient jugé cette disposition 'discriminatoire et antidémocratique', et menaçaient de faire campagne pour le rejet de cette Constitution pendant le référendum à venir.
Selon le porte parole de la junte militaire au pouvoir, le Colonel AbdoulKarim Goukoye, le CSRD, en décidant de supprimer le critère de niveau de formation, a estimé que l'essentiel pour le Niger est d'élire un homme ou une femme qui jouisse de la légitimité populaire et qui donne la preuve de son engagement à servir le pays dans l'intérêt supérieur de tous ses fils.
Le projet de Constitution, qui va régir la 7ème République du Niger, a été, ces dernières semaines, au c?ur d'une vive polémique, notamment à propos de son article 47 qui définit les conditions à remplir pour être candidat à la présidence de la République.
Niamey - Pana 03/09/2010
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