Cinq Français enlevés au Niger. La piste d'Al Qaïda Maghreb déjà avancée
16 septembre 2010 à 13h38 -
Image /site /aqmi Sept salariés des entreprises Areva et Sogea-Satom ont été enlevés, dans la nuit de mercredi à jeudi, près de la mine d'Uranium d'Arlit, au nord du Niger, ont confirmé ce matin les deux entreprises françaises, le Quai d'Orsay et des sources officielles au Niger. Cet enlèvement n'est pas sans rappeler celui de Michel Germaneau en avril dernier dans la même région. La piste d'Qaïda Maghreb (Aqmi) est d'ores et déjà avancée.
Sept salariés, dont cinq Français, des entreprises françaises Areva et Sogea-Satom (filiale du groupe Vinci) ont été enlevés dans la nuit de mercredi à jeudi près d'une mine d'uranium d'Alrit, dans le nord du Niger, ont confirmé ce matin les deux groupes français, confirmant une information du Monde. Un peu plus tôt dans la matinée, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, avait évoqué un "possible enlèvement" d'un groupe de personnes, dont des Français, précisant que Paris s'efforçait de vérifier cette information.
Des salariés travaillant sur le site de la mine d'uranium d'Arlit
L'enlèvement a eu lieu dans la région d'Arlit, au nord du Niger, à proximité d'une mine d'uranium exploitée depuis la fin des années 70 par Areva. Le groupe nucléaire français a confirmé ce matin que deux de ses salariés, un couple selon France Info, faisaient partie des otages. Le groupe Sogea-Satom, auquel appartiennent les cinq autres salariés enlevés, travaille en sous-traitance pour le compte d'Areva. Il est spécialisé dans la construction de routes en Afrique. Les deux autres personnes enlevées seraient originaires du Togo et de Madagascar.
Cet enlèvement rappelle celui d'un autre Français, Michel Germaneau, en avril dernier dans le nord du Niger. L'humanitaire, âgé de 78 ans, avait été exécuté en juillet dernier par Al Qaïda Maghreb (Aqmi). Dès ce matin d'ailleurs, une source sécuritaire au Niger a déjà mis en cause l'organisation djihadiste ou par un groupe qui leur fournirait des otages.
Menaces à prendre très au sérieux
Dans son dernier conseil aux voyageurs actualisé sur son site internet le 31 août dernier, le Quai d'Orsay indiquait que "les menaces d'Al Qaïda au Maghreb Islamique contre les ressortissants français doivent être prises très au sérieux". "Les risques d'enlèvement dans la bande frontalière avec le Mali, tout particulièrement à proximité de la région de l'Azaouagh restent élevés", ajoutait-il.
Il précisait encore que "les mines, le brigandage et les grands trafics constituent une autre menace sérieuse sur l'ensemble de la zone saharienne de l'Aïr et du Ténéré," et qu'il "est formellement déconseillé de se rendre dans les régions situées au Nord de la ligne reliant Ayorou - Ingaï - Agadez - Nguimi".
Une cinquantaine de Français employés par Areva au Niger
Après la mort de Michel Germaneau, le groupe Areva avait annoncé le renforcement de sa vigilance au Niger où il exploite deux gisements d'uranium et emploie près de 2.500 personnes dont une cinquantaine de Français. Le Monde rappelle qu'en juin 2008, quatre salariés d'Areva avaient déjà été enlevés par des insurgés dans la même région. Ils avaient été relâchés sains et saufs quelques jours plus tard.
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