06-09-2010, 00h43
Mali : Des officiers de son armée accusés de complicités avec Al Qaïda
Le Temps d'Algérie du 06-09-2010
Le gouvernement malien dans la gêne
Le Mali a exprimé son mécontentement face aux accusations qui lui ont été portées, faisant état de la complicité de responsables maliens avec l'organisation Al Qaïda dans la région du Sahel. Un responsable militaire malien a déclaré à l'AFP que «le Mali est considéré comme étant un maillon faible que le monde entier peut accuser, mais nous devons d'abord nous interroger sur l'origine des Maliens impliqués dans cette histoire».
Ce même responsable a infirmé les accusations portées à l'encontre de son pays. Il a également nié le fait que le véhicule utilisé par Al Qaïda dans l'attaque commise le 25 août avait une plaque d'immatriculation malienne, affirmant que «ces accusations ne sont pas basées sur des faits réels».
Actuellement, le Mali se trouve dans une situation embarrassante, parce que les autorités maliennes ont soutenu et participé à la libération des otages et la libération de Omar le Sahraoui accusé d'avoir kidnappé des étrangers.
A cela s'ajoute le fait que le Mali n'a pas respecté la convention des pays du Sahel interdisant toute négociation avec les groupes terroristes et le paiement des rançons. Un général américain d'Africom a récemment accusé Bamako d'offrir les conditions appropriées pour qu’Al Qaïda continue d'exister.
Ce même responsable a précisé que le Mali s'est allié avec Al Qaïda afin de détruire l'Europe. Selon lui, le paiement de la rançon encourage les activités de cette organisation, dans les régions du Sahel. L'élargissement des prisonniers terroristes contre la libération des otages est une menace pour chaque étranger demeurant au Sahel.
«Le paiement des rançons accentuera la prise d'otages», selon le général américain. Ce dernier a appelé à unifier la vision en matière de lutte contre le terrorisme. L'officier a également insisté sur la nécessité pour les pays limitrophes d'accentuer les pressions sur le gouvernement malien afin qu'il cesse de traiter avec les groupes islamistes.
Pour rappel, les touaregs avaient accusé des officiels et des militaires maliens de complicité avec les groupes terroristes dans l'enlèvement des étrangers occidentaux. Le porte-parole du mouvement de rébellion touareg qui refuse toute idée de dialogue avec les autorités maliennes, que des officiers et des responsables politiques maliens sont impliqués dans des opérations de kidnapping.
La justice malienne a eu à traiter une affaire impliquant deux officiers militaires dans un trafic d'armes au bénéfice des groupes terroristes. Un trafiquant d'armes très connu dans la région du Sahel avait lui aussi révélé lors du procès relatif à la fourniture d'armement au GSPC, que l'argent remis au groupe El Para contre la libération des 32 touristes a servi à l'achat d'armes.
Adel R.
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