Assassinat du Président Ibrahim Baré Maïnassara : 11 ans après, les auteurs, co-auteurs et complices du crime toujours impunis par la justice humaine !
Politique
Mardi 06 Avril 2010 19:39 Le vendredi 9 avril prochain, cela fera exactement onze (11) ans que l’ancien Président de la 4ème République Ibrahim Baré Maïnassara a été assassiné. Et cela fera aussi 11 ans que les auteurs, co-auteurs et complices de cet odieux crime jouissent d’une totale impunité, du moins de la part de la justice humaine !
Curieuse coïncidence, c’était aussi un vendredi, ce 9 avril 1999, que l’ancien Président a été abattu sur le tarmac du Groupement aérien national (GAN) par un groupe de militaires dirigé par le chef de corps de la garde présidentielle, le Commandant Daouda Malam Wanké. Selon ses proches, Ibrahim Baré Maïnassara s’apprêtait à prendre un hélicoptère pour se rendre à Inatès, petite bourgade située à la frontière entre le Niger et le Mali. C’était au moment où on lui rendait les honneurs militaires que les rafales des armes lourdes l’ont atteint, déchiquetant son corps. Le lieutenant Idé, qui rendait les honneurs ; Malam Souley, le chauffeur du Président ; et Ali Saad, son Conseiller, furent aussi tués au moment de la fusillade. Présentée comme découlant d’« un accident malheureux », la mort de l’ancien Président se révéla être un assassinat planifié en vue de renverser le régime de la 4ème République. Soixantedouze (72) heures après l’assassinat, le Commandant Wanké s’empara du pouvoir à travers un organe militaire dénommé Conseil de réconciliation nationale (CRN). Avant de remettre le pouvoir aux civils, après neuf (9) mois de transition, Wanké et ses compagnons réussirent à faire adopter une Constitution qui consacra une amnistie aux auteurs, coauteurs et complices de l’assassinat du Président Baré. C’est cette amnistie que la justice a toujours brandie pour rejeter les multiples demandes des proches du défunt Président, relatives à l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les évènements du 9 avril 1999. Jusqu’à sa mort, en juillet 2005, le Commandant Daouda Malam Wanké, n’a jamais été inquiété par rapport à l’assassinat de l’ancien Président. Ses co-auteurs et complices le serontils un jour ? A moins qu’elle ne soit reconduite dans la future Constitution, l’amnistie dont ils jouissent n’est plus en vigueur depuis le coup d’Etat du 18 février dernier.
K.I
06 avril 2010
publié le 05 avril 2010
Source : http://lagriffe-niger.com/
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