samedi 9 février 2013

Par ailleurs, une information diffusée sur le fil Twitter du journal tchadien N'djamena-Matin fait état de 24 soldats tués et de 11 autres blessés au nord de Kidal


Mali : le scénario de la guérilla commence à se dessiner

Mise à jour il y a 42 minutes
  |  Radio-Canada avec Agence France-Presse et La Presse Canadienne
Des soldats maliens arrêtent des suspects qui seraient liés aux rebelles islamistes.
Les divers groupes islamistes ont visiblement opéré un retrait stratégique depuis le début des frappes françaises pour revenir avec des opérations de guérilla.
À Gao, la ville du nord reprise en janvier par les troupes franco-maliennes, a été le théâtre vendredi du premier attentat-suicide dans l'histoire du pays.
Un homme muni d'une ceinture d'explosifs est arrivé à moto devant un groupe de soldats maliens, avant d'actionner sa bombe. L'homme est mort sur le coup et l'explosion a blessé légèrement un soldat. Il transportait sur sa moto un obus qui n'a pas explosé.
Cet attentat a été revendiqué par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO). Ce groupe avait promis la veille « des attaques de convois », de poser des mines et « d'organiser des kamikazes ».
Par ailleurs, une information diffusée sur le fil Twitter du journal tchadien N'djamena-Matin fait état de 24 soldats tués et de 11 autres blessés au nord de Kidal, ville sous contrôle des insurgés touareg du MNLA et des islamistes dissidents d'Ansar Dine. Ces deux groupes avaient proposé leur collaboration aux forces françaises, mais avaient demandé que les soldats africains, notamment tchadiens ne pénètrent pas la ville. La France a reconnu que les soldats français avaient à Kidal « des relations fonctionnelles avec le MNLA ».
L'information de la mort des soldats tchadiens n'a été ni confirmée ni démentie par les autorités maliennes ou tchadiennes.
Mercredi, quatre civils ont péri dans l'explosion d'une mine sur la route entre Douenzta et Gao. L'attaque avait été revendiquée par le MUJAO, qui a conseillé aux citoyens d'éviter d'emprunter les grandes routes.
Mandats d'arrêt
La justice malienne a lancé 26 mandats d'arrêts contre des chefs du MNLA et des groupes islamistes armés.  
Parmi les personnes poursuivies, figurent notamment Bilal Ag Achérif (secrétaire général du MNLA), Iyad Ag Ghaly (chef d'Ansar Dine), Oumar Ould Hamaha et Sidi Mohamed Ould Boumama dit Senda Ould Boumama (membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, Aqmi), Chérif Ould Attaher dit Chérif Ould Tahar (Mujao).
Alghabasse Ag Intalla, issu d'une des grandes familles touareg de la région de Kidal (Nord), figure parmi les personnes citées comme appartenant à Ansar Dine. Mais depuis le 24 janvier, il dirige le Mouvement islamique de l'Azawad (MIA). Ce dernier né des groupes armés de la région prône le dialogue avec le pouvoir central à Bamako.
Affrontements à Bamako
Des forces de l'ordre incluant des gendarmes et des militaires ont attaqué vendredi le camp des « Bérets rouges », une ancienne unité d'élite de l'armée malienne. Le bilan fait état d'un mort et de six blessés.

Plusieurs membres de cette unité d'élite, fidèle au président renversé Amadou Toumani Touré, ont été arrêtés en 2012. Ils étaient accusés d'avoir attaqué les positions des « Bérets verts » dirigés par le capitaine Amadou Haya Sanogo, auteur du coup d'État contre M. Touré.

L'origine de cet affrontement serait dû à une protestation des  Bérets rouges contre des mesures disciplinaires infligées à certains de leurs membres qui auraient refusé leur affectation dans des zones de combat dans le nord du pays.

Cet incident dans la capitale même du pays pourrait aggraver l'instabilité que vît le pays depuis plus d'une année.
Reprise de Tessalit
Par ailleurs, les forces françaises se sont emparées d'une nouvelle ville dans le nord du Mali, vendredi, arrachant Tessalit - près de la frontière avec l'Algérie - aux insurgés islamistes.
Une représentante de Tessalit a confirmé par téléphone, depuis sa résidence de Bamako, que sa ville a été reprise par l'armée française. Aicha Belco Maiga a dit être en contact avec un collègue qui est toujours sur place.

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