L'Azawad à la lumière touarègue
I. Historique :
Azawad est un nom touareg dérivé d'AZAWA qui signifie "écuelle" ou "cuvette" qui désigne la forme des plaines et des étendues creuses situées au centre du Sahara entre l'Ifrikiya (Maghreb pour les Arabes) berbère et le Sahel. "Azawad" pour les spécialistes de la région et les natifs de celle-ci désigne tout simplement le fond de l'ancienne mer préhistorique appelée chez les Touaregs "eginsh-n-amass" la mer centrale. C'est un territoire qui existait historiquement avec ses peuples divers tels que les Touaregs, les Maures, les Songhays, les Peuls et quelques tribus arabes pour la plupart nomades ou semi-nomades menant un élevage extensif et transmutatoire.
Les villes les plus connues de l'Azawad sont Kidal (Adrar des Ifoghas), Tombouctou (la perle du désert ou la ville de 333 saints), Gao (la capitale sahelienne de la République de l'Azawad). Outre ces trois villes, la région comptait aussi de nombreuses cités sahariennes. Certaines ont été abandonnées comme Tademekkat (littéralement "la petite Mecque"), Essouk, "le marché", Assodé... d'autres sont encore habitée Djanet, Iferwan, Anefif...Ces villes furent reliées pendant des siècles au reste du monde par des pistes caravanières contrôlées par les Touaregs et les Maures. Elles permettaient d'assurer le commerce en caravanes et le ravitaillement des marchés. Dans ces multiples centres commerciaux sahariens s'échangeaient l'or, le sel, les dattes, les céréales, l'ivoire, les plumes d'autruche, les tissus d'Orient et des humains.
Tous les empires ou potentats qu'ils soient européens ou arabes, les empires limitrophes sahéliens de l'Afrique noire ou du Maghreb trouvaient leur comptes dans ce commerce. Ils avaient des comptoirs régis par les lois de l'Azawad et sa police touarègue ou maure et cela depuis huit siècles. Les pistes se sont multipliées au fil du temps ouvrant l'Azawad aux pays de l'Ifrikiya au nord, à l'est jusqu'à la péninsule arabique friande du commerce des esclaves et d'or et enfin, à l'Europe médiévale adepte des croisades religieuses et des conquêtes territoriales.
Jusqu'à la colonisation, les sultans touaregs, tous puissants, régnaient sur leur vaste territoire partagé en huit confedérations:
1-le centre de l'Awza où règne la puissante confédération des Iwellemmiden jusqu'aux rives du fleuve In Najjer (Niger) à Gao.
2-du Tassili des Ajjers jusqu'à Tombouctou où règne la confédération des Kel Ansar.
3-du Hoggar jusqu'à l'Adrar des Iforas où règnent les Kel Adar
4-l'Azawak ou règnent les Kel Aghlal
5-du Gourma jusqu'à la boucle du fleuve Niger où règnent les Imididighen
6-de Mourzouk jusqu'à l'Aïr où règnent les Kel Aïr
7-de Ghadamès juqu'à Djanet où règnent les Imanghassan
8-de l'Adrar jusqu'à Inguezzam où règnent les Ihagaren
A noter que chaque confédération touarègue était hiérarchisée en cinq strates dont:
1-les femmes nobles qui transmettent l'héritage de la terre
2-les nobles pour l'armée et la police
3-les lettrés Tamachek-arabophones pour l'administration, la juridiction et les échanges commerciaux
4-les artisants et forgerons pour l'industrie de base et la confection des objets décoratifs ou d'armes
5-les iklan : esclaves ou affranchis possédant les troupeaux et effectuant les transhumances
Chaque confédération assurait la sécurité des biens et des personnes sur son territoire mais aussi était aussi capable de mobiliser ou lever un corps expéditionnaire de police pour sécuriser toute piste commerciale en danger ou intervenir pour prêter main forte à une autre confédération en cas de besoin.
Les huit confédérations (ou ce qui en reste..) étaient et restent en liaisons permanentes encore de nos jours.
Cette organisation politique, économique et sociale allait être complètement bouleversée par les colons français dès 1800 et jusqu'à1960 date de la "décolonisation" pour certains...
II. La colonisation française :
La France est venue coloniser des "sauvages" pour leur apporter la "civilisation" au nom d'un "ordre de mission" établit entre Français ou Européens sans la présence d'aucun africain ou touareg. Dès sa pénétration en Ifrikiya, la France coloniale s'est confrontée à la réaction quasi immédiate des 8 confédérations touarègues qui l'inviterons dans un premier temps à respecter les us et coutumes des sahariens mais aussi de cesser toute provocation tendant à instaurer des corvées pour bâtir les palais des "futurs gouverneurs"..
Ces faits déclencheront une folie meurtrière sans précédent chez les colons militaires accompagnés des curés "civilisateurs"qui massacreront en 60 ans les trois quarts de la population touarègue avec leur armes modernes. Ils casseront les système des confédérations et exileront tout le monde en séparant les tribus, les familles, les fédérations pour "toujours"...
A noter enfin qu'un des premiers points remis en cause par les colons français est le fait que chez les "sauvages" la propriété foncière, donc la terre, mais aussi les troupeaux se transmettaient par, et uniquement par, les liens matriarcaux.
III. La France de 1960 à 2012 :
En 1960, après avoir pillé, massacré et spolié notre peuple de son âme et de ses biens la France (patrie des droits de l'Homme....) remettait le territoire touareg de l'Azawad à ses nouvelles colonies sahéliennes notamment le Mali, le Niger, le Burkina et d'autres du Maghreb telles que l'Algérie et la Libye. Ces anciennes colonies gardiennes de ses intérêts ou de ses réseaux mafieux françafricains perpétuent la colonisation sous d'autres formes plus ou moins sournoises.
IV. Le Mali :
Dès 1958, les notables Touaregs et Maures écriront au général de Gaulle pour lui reclamer la restitution de leur territoire en pensant qu'avec le discours qu'il tenait à l'époque sur la liberté de la France, il lui associait son sens plein et universel... hélas ! De Gaulle refusa de remettre l'Azawad aux siens, condamnant ces derniers à l'esclavage perpétuel et sans autre avenir que l'exil et la marginalisation dans chacune des colonies française - ou italienne pour la Libye - où ils vivaient.
En 1963, les Azawadiens excédés par les agissements criminels des colons successifs franco-maliens sur leurs terres se révolteront en revendiquant leur droit à la dignité et à l'existence sur leur terre ancestrale. La nouvelle république "socialiste" malienne va au délà de toute mesure pour réprimer l'ensemble du peuple saharien en le massacrant à coups des canons et des baillonnettes sous les régards complices de la France, de l'Algérie et du Niger. Bilan : des milliers des personnes exécutées dont des femmes et des enfants ; des dizaines de milliers d'Azawadiens prendront une fois de plus les routes de l'exil saharien.
Les enfants touaregs des exilés libyens et algériens grandiront dans la haine et le mépris de leur culture, haine véhiculée par les nations qui les "accueillaient". Ils se sacrifieront par dizaines des milliers dans les guerres du Liban en 1982, du Tchad de 1984 à 1992, de l'Angola en 1986, du Polisario en 1985 pour qu'enfin ils aient droit à des papiers et des formations comme chaque citoyen de ces états...sous la botte de Kadhafi et de Boumedienne.
Ni les Nations unies, ni l'Union africaine n'ont demandé d'explications aux états sur les massacres et privations des droits dont sont victimes les Touaregs.
V. Le Niger :
Cette colonie constitue la "chasse gardée" de la françafrique car c'est dans la région touarègue de l'Aïr qu'est exploité l'Uranuim qui alimente les centrales nucléaires françaises depuis 1970. En contrepartie du bradage des ressources uranifères nigériennes, la France assure une aide militaire aux autorités de ce pays à chaque fois que les Touaregs se révoltent perpétuant ainsi le nettoyage ethnique dont sont victimes les confédérations touarègues de l'Azawak et de l'Aïr.
De 1990 à 2009, cette aide a permis de "neutraliser" toute la révolution touarègue dans ce pays ; la "coopération" continue aujourd'hui sous des formes qui s'apparentent à de l'occupation illégale et coloniale.
Pendant ce temps les Touaregs qui survivent au "nettoyage ethnique" habitent sous des chaînes montagneuses des dechets radio-actifs à Arlit où ils meurent chaque jour dans des terribles agonies, dans le silence strident du goulag nucléaire d'AREVA.
Le Niger a sur le carreau plus de 10 000 ex-combattants touaregs du MNJ en attente d'être démobilisé et intégré à la vie civile depuis 2009... Elle a donc mieux à faire que de mobiliser son armée pour combattre l'Azawad alors même qu'elle est déjà aux prises avec Boko Haram qui infeste les villes du Sud dont elle a fait depuis une décennie ses bases arrières. Ce ne sont pas des postes des gardiens civils armés de gourdins dans les communes du nord qui effraieront les terroristes.
VI. L'Algérie :
L'Algérie est un des pays de la zone qui a le plus profité de la "décolonisation" à la française. Pour nous Touaregs, c'est juste substituer un colon français par un autre arabo-islamiste qui, comme son prédécesseur a engrangé une partie de nos terres et embrigader nos parents dans des carcans qui l'acculturent et le broient dans une machination infernale concoctée et attisée par les DRS islamistes.
La puissante confédération des Ihagaren est devenue une boîte de résonance du FLN au pouvoir depuis des décennies. Les chefs Ihagaren semblent complètement déconnectés des realités que vivent les populations du sud algérien mais aussi en complet décalage avec les algérois arabophones qui réclament ouvertement une plus grande ouverture démocratique et une plus grande transparence dans le partage des richesses petrolière et gazière du pays.
L'Algérie est le pays le plus hostile et alergique avec le Niger à un éventuel recouvrement de notre peuple à une forme de souveraineté fut-elle démocratique ou pacifique.
VII. La Libye :
Ce pays, comme l'Algérie, a essayé depuis son indépendance en 1958 d'arabiser de force et de ne pas reconnaître la culture Touarègue comme étant une langue et une écriture à part entière avec sa specificité et son encrage millénaire dans ce pays berceau des Amazighs. Avec l'arrivée de Kadhafi au pouvoir en 1969, les Berbères comme les Touaregs ont éprouvé de l'espoir en entendant les discours révolutionnaires du "guide". Mais très vite, ils allaient déchantés car Kadhafi se voulait le chantre du panarabisme inspiré de Gamal Abdel Nasser, le président égyptien farouche partisan d'un arabisme qui écrase toute minorité ou langue différente.
Pour les causes arabes qui ne nous concernait pas, Kadhafi voulait du sang touareg ou berbère ou faire de nous des "moyens" de pression sur la sous région en nous brandissant à chaque fois comme des ménaces pour préserver ses propres interêts ou lubies.
Dans la Libye post-Kadhafi, la révolution du CNT n'a pas fait mieux que de poursuivre une "chasse aux sorcières" à l'encontre des Touaregs accusés à tort ou à raison d'êtres "proches" du guide. On dénombre des milliers des morts à ce jour dont ni les Nations unies ni l'Union africaine ne semblent s'intéresser.
VIII. Le Burkina :
Ce pays Ouest africain est le seul pays où les Touaregs vivent sans aucun problème depuis les independances et cela est dû au tact avec lequel l'actuel locataire du palais de Kosyam à Ouaga gère le dossier. Il est intervenu dans le règlement du conflit entre les révolutionnaires touaregs du Niger et leur pays dans les années 1990. Il intervient régulièrement aussi dans les crises entre l'Azawad et le Mali, mais aussi entre les preneurs d'otages et les acheteurs occidentaux.
Ouaga est au coeur du dispositif sahélien de la CEDEAO et jouit de la confiance des nombreux leaders Touaregs et Azawadiens contrairement aux autres présidents qui sont jugés trop partisans tels que Boni du Benin ou le nigérien Issoufou.
VI. L'Algérie :
L'Algérie est un des pays de la zone qui a le plus profité de la "décolonisation" à la française. Pour nous Touaregs, c'est juste substituer un colon français par un autre arabo-islamiste qui, comme son prédécesseur a engrangé une partie de nos terres et embrigader nos parents dans des carcans qui l'acculturent et le broient dans une machination infernale concoctée et attisée par les DRS islamistes.
La puissante confédération des Ihagaren est devenue une boîte de résonance du FLN au pouvoir depuis des décennies. Les chefs Ihagaren semblent complètement déconnectés des realités que vivent les populations du sud algérien mais aussi en complet décalage avec les algérois arabophones qui réclament ouvertement une plus grande ouverture démocratique et une plus grande transparence dans le partage des richesses petrolière et gazière du pays.
L'Algérie est le pays le plus hostile et alergique avec le Niger à un éventuel recouvrement de notre peuple à une forme de souveraineté fut-elle démocratique ou pacifique.
VII. La Libye :
Ce pays, comme l'Algérie, a essayé depuis son indépendance en 1958 d'arabiser de force et de ne pas reconnaître la culture Touarègue comme étant une langue et une écriture à part entière avec sa specificité et son encrage millénaire dans ce pays berceau des Amazighs. Avec l'arrivée de Kadhafi au pouvoir en 1969, les Berbères comme les Touaregs ont éprouvé de l'espoir en entendant les discours révolutionnaires du "guide". Mais très vite, ils allaient déchantés car Kadhafi se voulait le chantre du panarabisme inspiré de Gamal Abdel Nasser, le président égyptien farouche partisan d'un arabisme qui écrase toute minorité ou langue différente.
Pour les causes arabes qui ne nous concernait pas, Kadhafi voulait du sang touareg ou berbère ou faire de nous des "moyens" de pression sur la sous région en nous brandissant à chaque fois comme des ménaces pour préserver ses propres interêts ou lubies.
Dans la Libye post-Kadhafi, la révolution du CNT n'a pas fait mieux que de poursuivre une "chasse aux sorcières" à l'encontre des Touaregs accusés à tort ou à raison d'êtres "proches" du guide. On dénombre des milliers des morts à ce jour dont ni les Nations unies ni l'Union africaine ne semblent s'intéresser.
VIII. Le Burkina :
Ce pays Ouest africain est le seul pays où les Touaregs vivent sans aucun problème depuis les independances et cela est dû au tact avec lequel l'actuel locataire du palais de Kosyam à Ouaga gère le dossier. Il est intervenu dans le règlement du conflit entre les révolutionnaires touaregs du Niger et leur pays dans les années 1990. Il intervient régulièrement aussi dans les crises entre l'Azawad et le Mali, mais aussi entre les preneurs d'otages et les acheteurs occidentaux.
Ouaga est au coeur du dispositif sahélien de la CEDEAO et jouit de la confiance des nombreux leaders Touaregs et Azawadiens contrairement aux autres présidents qui sont jugés trop partisans tels que Boni du Benin ou le nigérien Issoufou.
IX. La Mauritanie :
Pays où résident le bureau politique du MNLA et une grande partie des réfugiés maliens, la Mauritanie est l'exemple type de ce que pourrait devenir la République de l'Azawad. Il y a des similitudes dans les populations mais aussi dans l'environnement entre ces deux pays et surtout des liens historiques très forts entre les deux pays.
Les enjeux et la lutte antiterroriste constituent les socles sur lesquels pourraient se bâtir une union sans faille pour rendre au Sahara sa sécurité et ses promesses de construire un avenir meilleur pour tous.
X. La CEDEAO :
Cette organisation sahélienne qui, il faut le reconnaître, ne pourra pas être à la hauteur pour trouver une solution au conflit qui oppose les deux pays de l'Azawad et du Mali, essentiellement par manque de moyens matériels, humains et de connaissances du terrain... C'est pour cette raison qu'elle a échoué au Mali comme en Guinée à faire respecter les transitions politiques après les récents putschs militaires. Elle passe la main à sa soeur l'Union africaine avec l'entrée en jeu du président béninois (lui même auteur d'un hold up électoral !).
XI. L'Union africaine et les Nations unies :
Le président béninois a pris son bâton de pèlerin pour mobiliser les Nations unies et l'Union africaine pour armer l'Afrique et bombarder l'Azawad ce qui semble illégale et hasardeux pour les raisons suivantes :
1-L'Union africaine comme les Nations unies doivent respecter les textes concernant les droits des autochtones dont ils sont signataires et promoteurs...
2-Il n'y a pas eu consensus sur la question Azawad au sein de l'Union africaine.
3-La seule fois où les Nations unies ont envoyé des émissaires pour intervenir dans le conflit entre les Touaregs et leurs "états", ce fut au Niger qui les a livré à AQMI ; ils n'ont donc jamais mis les pieds chez les Touaregs. Robert Fowller l'a dit et redit et, à ce jour, l'enquête n'avance pas... Pourquoi ?
3-Le Mali est livré au chaos entretenu par une junte militaire qui prit le pays en otage et donc ne dispose d'aucune autorité légitime pour entamer des pourparlers avec l'Azawad.
5-Avec l'agression du président malien dans son bureau on a assisté à la déliquescence complète et achevé de l'état du Mali ou plutôt de ce qu'il en restait après 10 ans d'attétisme et d'attentisme.
6-Si, au demeurant, l'intervention armée se fait dans l'Azawad, cette intervention sera raciste car basée sur une opposition entre africains noirs et Touaregs et Maures, ce qui risque à terme de plomber la réputation déjà entamée de l'Union africaine et de la CEDEAO. L'ONU ne peut y souscrire...
7-Les djihadistes qui semblent pour l'instant en pause dans les confins de l'Azawad trouveront dans une intervention armée un prétexte idéal pour envahir les pays de la sous-région au Sahel et le conflit de toute évidence ne se passera pas dans l'Azawad.
8-Les Nations unies ne peuvent cautionner l'occupation éternelle du territoire touareg par des colons et autres assoiffés des richesses sahariennes.
9-L'ensemble du monde touareg et des Berbère se rallieront pour converger vers l'Azawad ce qui donnera une guerre fratricide entre africains.
10-Si intervention il y a : elle sera longue et coûteuse mais l'Union africaine la perdra, à coup sûre. Cette intervention risque de bouleverser totalement la configuration actuelle des frontières. Elle obtiendra alors le contraire de ce qu'elle souhaitait : maintenir les états dans l’intangibilité des leurs frontières.
Conclusion
Lorsqu'on voit des pays tels que le Mali acheter des armes et cohabiter avec des islamistes depuis vingt ans, il y a lieu de se poser les véritables questions sur la politique au Sahel...
Lorsqu'on voit l'Algérie avec un des budgets militaire les plus élevé au monde qui n'arrive pas à circonscrire la "menace" de quelques barbus auxquels elle a volé la victoire aux élections depuis les années 1990, on doit se poser des questions...
Lorsque le Niger un des plus pauvres pays du globe achète des hélicos, mobilise des milliards pour maintenir une soi-disant sécurité alors qu'elle peine à nourrir son peuple affamé et à réinsérer ses ex-combattants touaregs dans ses mines d'uranuim, c'est qu'il y a un problème...
Lorsque des institutions internationales sensées protéger les droits des citoyens du monde ferment les yeux sur les exactions dont sont victimes les Touaregs de 1963 à 2012, il y a lieu de se poser les véritables questions...
Lorsque les médias font du "tout islamisme" et contribuent à vouloir noyer les révolutions touarègues dans les faits divers, il y'a lieu de s'interroger sur l'objectivité réelle de ces médias...
Lorsqu'Hollande promet des armes pour ré-équiper les armées africaines à l'assaut des azawadiens envers lesquels il a un devoir historique, il y'a lieu de se poser les bonnes questions quant à sa motivation...
Lorsqu'un coréen Ban ki moon, président de l'ONU, prévoit d'envoyer des militaires nous massacrer sur nos terres malgré toutes nos souffrances, on est en droit de se demander si ce coréen connait quelque chose au Sahara et à son histoire...
Kofi Anan, l'ex-locataire était partisan...
Obama, pareil...
...fraternité africaine oblige ?
Lorsqu'un état Touareg fait peur à ce point à toute la planète et qu'on préfère des amalgames stériles et plein d'inepties, il y a lieu de se demander si les mots "justice" et "objectivité" veulent dire quelque chose ?
L'Azawad a proclamé son indépendance le 6 avril 2012. Elle est irrévocable et non négociable. Si les Nations unis souhaitent une intervention par le biais de l'Union africaine, pour lutter contre les mouvances terroristes, elle doit se rappeler qu'AQMI cohabitait avec les force de sécurité malienne ainsi qu'avec ses services de renseignement depuis plus de 20 ans. Elle ne doit pas oublier, de plus, que les salafistes algériens ont remporté une victoire électorale usurpée par les généraux algériens. Ils ont, par la suite, diabolisé puis intégré certains djihadistes salafistes à la DRS. Le premier d'entre eux, Abdurazak El Para, est un officier parachutiste du sérail algérois à qui mission a été confiée d'exporter la nébuleuse AQMI et de l'implanter au Nord du Mali.
Je voudrais aussi rappeler que les envoyés spéciaux des Nations unis Guy et Robert Fowler, venus à l'époque pour définir une approche de la question touarègue au Niger, ont été "comme par hasard" enlevés sur la route de Tillabery, en plein jour, dans un lieu extrêmement fréquenté et qui se situe, de plus, à proximité directe des casernes militaires. D'autre part, le kidnapping des 2 Français par AQMI dans le bar "Le Toulousain", à 800 mètres de la présidence, dans un quartier qui de plus regorge de personnel diplomatique et d'expatriés de tous poils, qui se rendent quotidiennement de leur lieu de travail au "Plateau", quartier huppé où ils résident, démontre les failles d'un système antiterroriste inexistant.
De plus, la nébuleuse salafiste a infiltré des milieux très proches des pouvoirs sahéliens...
Si les Nations unis veulent lutter contre le terrorisme, ce n'est pas en armant des incompétents mais en s'appuyant sur la Mauritanie et en réhabilitant les confédérations historiques de l'Azawad et en en faisant des alliés pour une lutte sincère et coordonnée.
Le monde libre s'en portera mieux !
Touareg connection
Ibanakal
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