mardi 26 juin 2012




Solution « négociée » et non militaire au Mali, pour l’ex-président du Niger Mahamane Ousmane
LUNDI, 25 JUIN 2012 17:51 VUES: 3472



L`EX-PRÉSIDENT NIGÉRIEN MAHAMANE OUSMANE


NIAMEY – L`ex-président nigérien Mahamane Ousmane a estimé dimanche qu`il fallait une « solution négociée » et non militaire à la crise au Mali, critiquant le chef de l`Etat Mahamadou Issoufou qui plaide pour une intervention armée.

« Si M. Issoufou pense comme ça, je pense qu`il a tort et je le lui dirai en face dès que j`en aurai l`occasion. La solution militaire ne peut pas être durable, il faut rechercher une solution négociée », a affirmé à l`AFP M. Ousmane, au pouvoir de 1993 à 1996. »La solution à cette crise n`est pas à l`extérieur, la solution la plus efficace et durable doit être proprement interne » au Mali, a-t-il assuré.
« Il faut aider les Maliens à trouver des compromis, c`est essentiel pour préserver l`intégrité territoriale du Mali », a jugé l`ex-président, pour qui »il faut éviter qu`un camp amène l`autre à la reddition par la force ».
« Si ça s`embrase au Mali, les conséquences seront totales et immédiates sur le Niger », a-t-il averti, craignant un « phénomène de mimétisme » et une reproduction de la crise malienne dans son pays.
Chassé en 1996 par un putsch, M. Ousmane est une figure de l`opposition au régime de Mahamadou Issoufou.
L`actuel chef de l`Etat est en première ligne en Afrique de l`Ouest pour pousser à une intervention armée au Mali afin de chasser les rebelles touareg et les islamistes armés qui en contrôlent la zone nord.
La Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) prépare l`envoi éventuel d`une force de quelque 3.300 hommes au Mali, et cherche le soutien du Conseil de sécurité de l`ONU à une telle opération.
Le Niger a été par le passé confronté à des rébellions touareg dans sa partie nord voisine du Mali.
Un ex-chef rebelle nigérien, Mohamed Anako, avait affirmé fin avril à l`AFP qu`en cas d`intervention militaire ouest-africaine, les jeunes Touareg du Niger et d`autres pays de la région iraient « combattre aux côtés de leurs frères du Mali ».

AFP

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