jeudi 14 juin 2012


Non à l'agression des Touaregs de l'Azawad
Pétition pour dénoncer l’alliance internationale contre les Touaregs
mercredi 13 juin 2012
par Masin
Face à l’unanimité d’une communauté internationale qui complote afin de mater la résistance touarègue, Imazighen à travers le monde ainsi que tous ceux qui sont épris de justice et de liberté ne peuvent rester indifférents. Il n’est pas possible de rester spectateur d’une intervention militaire dans l’Azawad sous couvert des Nations Unies. Notamment lorsqu’on sait que cette guerre est totalement injuste ! Ce n’est pas en faisant la guerre aux Touaregs qu’on pourra combattre AQMI.
C’est pourquoi une mobilisation internationale contre cette injustice est plus que nécessaire. Nous publions ci-après une pétition lancée par Tamazgha qui dit "Non à l’intervention militaire dans l’Azawad" et qui plaide pour le respect du droit à l’autodétermination du peuple touareg.


Photo : Ferhat Bouda

Non à l’intervention militaire dans l’Azawad
Pour le respect du droit à l’autodétermination du peuple touareg

Nous, signataires de cette pétition, suivons attentivement les luttes démocratiques et laïques menées par les Touaregs de l’Azawad (ex Nord du Mali). Nous sommes inquiets des évolutions récentes dans l’Azawad et tenons à mettre en garde la communauté internationale, et en particulier la France (membre du Conseil de Sécurité des Nations-Unies) et l’Union Africaine (initiateur du funeste projet d’intervention militaire), quant à une éventuelle intervention militaire dans l’Azawad. Que l’ONU et l’UA apportent la paix et le respect du Droit des peuples à l’autodétermination (Charte des Nations-Unies) !

De l’Azawad

Commençons par un chiffre effarant.
Depuis son indépendance, le Mali a vu sa population doublée (elle est passée de 7 à 14 millions d’habitants) ; tandis que la population de l’Azawad a dramatiquement stagné à 500 000 habitants. Cette donnée froide montre à elle seule, la politique génocidaire de Bamako envers une partie de la population de ce pays.
Les revendications ancestrales d’autodétermination des populations de l’Azawad ont été moult fois démontrées et appuyées par la population de l’Azawad (en 1958 et en 1991 par exemple).
De bonne composition, les Touaregs ont invariablement montré leurs bonnes volontés en vue d’une solution négociée et pacifique, mais rien n’y fit.
La précédente révolte de 1991 s’est conclue en 1993 par l’engagement de l’Etat du Mali à une reconnaissance d’une large autonomie de l’Azawad appuyée par la mise en place d’un plan de développement du Sahel. Ces accords dits d’Alger (1993) n’ont pas été suivis de faits.
Cela fait dix-neuf ans que la situation se dégrade dramatiquement.
Les Touaregs reprirent la lutte armée le 17 janvier dernier, libérèrent l’Azawad et proclamèrent l’indépendance du pays le 6 avril 2012.
Cette proclamation d’indépendance de l’Azawad n’a malheureusement pas été entérinée par la France. Nous le déplorons mais espérons que le gouvernement français issu de la nouvelle majorité présidentielle reconsidère la position de la France.

De la situation et des forces en présence en Azawad.

Que recherchent les Touaregs ?
Les populations locales aspirent à vivre dignement et sans tutelle aucune. Elles veulent prendre en main leur destinée, et leurs dirigeants ont maintes fois affirmé être disposés à des entreprenariats politiques et économiques avec les pays démocratiques, en particulier la France, notre pays. Malheureusement il nous semble que la France se recroqueville sur son passé éculé et colonial.
Quels sont leurs soutiens ?
Ils viennent essentiellement de la communauté berbère dont Tamazgha est l’un des relais les plus importants.
En Afrique du Nord le soutien s’est ouvertement affirmé par de grandes manifestations en Kabylie et à Casablanca. Les Berbères libyens n’ont pas été en reste. En Europe, le gouvernement Catalan est saisi pour la reconnaisse officielle de l’Azawad.
Quels sont les obstacles internes ?
Ils se résument en deux points :
- Les intérêts des narco-trafiquants dont bénéficie la nomenclature de l’armée malienne. - Et depuis peu la menace islamiste et notamment Ansar Dine largement aidée par le pan-jihadisme international.
Quels sont les obstacles externes ?
- Il y a d’abord la nouvelle junte malienne qui rappelle les sombres années staliniennes. - Ensuite, il y a la Cédéao largement influencée par des politiques de type « Françafrique » - Enfin, il y a Alger dont certains milieux rejettent la question d’un Etat berbère voisin.

Qu’a la France à gagner en aidant les Touaregs ?

Tout !
- Politiquement d’abord : elle pourra se repositionner dans la région avec ses valeurs laïques et démocratiques assumées du reste par le peuple et l’élite Touaregs. - Économiquement ensuite : les partenariats ne sauront qu’être fructifiant entre entités libres et stables. Une communauté de valeurs démocratiques et d’intérêts économiques pourra être mise en place.
Aujourd’hui cette région du monde est bloquée faute d’un soutien franc et tranchant de la part de la France. Les Touaregs laïcs et démocrates sont majoritaires en Azawad. Aidons-les à parachever ce premier pays libre, laïc et démocratique de l’Afrique du Nord.

Irrévocablement pour la paix et le droit à l’autodétermination !
Nous sommes tous des Touaregs !

Paris, le 13 juin 2012.




Pour signer la pétition adressez nous, à tamazgha.paris@gmail.com, les éléments suivants :

Nom, prénoms, Profession (fonction), Ville et pays de résidence, éventuellement un numéro de téléphone (facultatif).

Vous pouvez également utiliser le formulaire en ligne ci-dessous.

Inutile de nous communiquer des pseudonymes !


Descriptif :
Non à l’intervention militaire dans l’Azawad Pour le respect du droit à l’autodétermination du peuple touareg

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