dimanche 17 juin 2012


LIBYE : De Niamey, Saadi Kadhafi souhaiterait rejoindre l'Azawad pour mener une nouvelle rebellion
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Par nanita | 17/06/2012 | 16:11:12
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Niamey craindrait que Saadi Kadhafi qui se considère comme un prisonnier politique tente un mauvais coup en Libye

LIBYE - NIGER - LE 17 JUIN 2012 - Ayant fui la guerre en Libye et réfugié au Niger en août 2011 suite à sa propre demande, un peu avant l’assassinat de son père Mouammar Kadhafi, Saadi Kadhafi, âgé de 39 ans, le fils de l’ex-dirigeant libyen a affirmé ces dernières semaines à plusieurs personnes qui l’ont rencontré, qu’il se considère comme un prisonnier de guerre entre les mains des autorités nigériennes.

Le fils de l’ex-dirigeant libyen n’a plus envie de rester au Niger. Il veut à tout prix quitter ce pays qui lui a pourtant sauvé la vie en l’acceptant sur son territoire pour des «raisons humanitaires». Saadi kadhafi aurait même confié à certains de ses proches que son statut au Niger ressemble fort à celui d’un prisonnier de guerre, tant sa liberté de circuler dans la ville de Niamey est très limitée.

Selon nos sources, celui-ci a récemment chargé une personnalité politique nigérienne de transmettre au Chef de l’Etat nigérien, Issoufou Mahamadou son vœu de quitter le Niger. Malheureusement pour lui, une telle demande n’a pas été agréée au plus haut sommet de l’Etat pour des raisons que saadi Kadhafi dit ignorer.
Ce refus des autorités nigériennes de laisser partir est diversement interprété au Niger. Certains craignent que ce dernier rejoigne le territoire de l’Azawad, d’ où il peut user de toute son influence pour déstabiliser de nouveau la Libye, toujours instable.

Une autre source affirmerait que Saadi Kadhafi et un groupe de personnalités politiques libyennes et étrangères travaillent de manière souterraine pour livrer la vendetta au Cnt (Conseil national de transition).

Est-ce pour toute cette raison que l’Etat nigérien continue de le garder ? Le Niger a accordé à Saadi l'asile et refuse de l'extrader en Libye ou même de le remettre à la Cour pénal internationale, malgré les demandes répétées des nouvelles autorités libyennes et celles de la communauté internationale. Interpol avait émis une "notice rouge" pour demander à ses 188 pays membres, dont le Niger, l’arrestation de Saadi Kadhafi. En refusant d’autoriser son transfèrement à la CPI ou son extradition en Libye, le président nigérien Mahamadou Issoufou avait annoncé le 11 novembre 2011 que son pays avait accordé l'asile pour des "raisons humanitaires".

Le vendredi 10 février 2012 Saadi Kadhafi a, dans une interview téléphonique qu’il a accordée à la chaîne Al-Arabiya, depuis le Niger, affirmé que "70 % des Libyens ne sont pas satisfaits de la situation actuelle". Il a promis de retourner en Libye où, selon lui, "il y a une rébellion qui s'étend jour après jour, et il y aura une rébellion dans tout le pays, a-t-il prédit". Estimant que "il arrivera un jour où le peuple Libyen sera capable d'exterminer ces gangs, ndlr : cnt", Saadi Kadhafi a toutefois rassuré dans cette interview qu’à son retour en Libye il ne compte pas engager des "des opérations de représailles ou de vengeance". Mais l’Etat nigérien tout comme les autorités du Cnt ne croient pas en ces propos.

Au mois de mai 2012 passé, les discussions entre le Niger et la Libye ont achoppé sur l’extradition du fils de l’ex-dirigeant libyen. A ce jour encore, en dépit des annonces faites par les deux pays de faire table rase du passé pour nouer un nouvel accord de coopération, marqué par l’accréditation d’un nouvel ambassadeur nigérien en Libye, le Cnt fait de l’extradition de Saadi Kadhafi un préalable avant toute reprise de coopération

Nanita

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