SITUATION AU NORD : Déclaration du Président Amadou Toumani Touré, Chef de l’Etat
Par Koulouba - 01/02/2012
Lors d'un discours retransmis sur les ondes de l'ORTM mercredi soir, le président ATT a condamné fermement la rebellion et appelé la population à l'unité.
Mes Chers Compatriotes,
A chaque fois qu’un mouvement armé surgit dans les régions du Nord du Mali, il menace en tout premier lieu ce que nous avons de plus cher et de plus précieux : l’unité nationale !
La crise actuelle que nous traversons ne fait pas exception à cette règle. Je ne me lasserai jamais donc de rappeler, comme à Diéma en mai 2006 et plus récemment à Dioïla, Barouéli et Touba, que le Mali est Noir, que le Mali est Blanc et d’y ajouter que cette diversité est une force et une richesse que nous devons préserver à tout prix.
J’invite donc l’ensemble de nos compatriotes à garder le sens de la fraternité qui nous a toujours caractérisés, à éviter le piège de la confusion et de l’amalgame pour ne pas faire le jeu de ceux qui ont choisi de troubler la quiétude de notre pays.
Je voudrais convier toutes les Maliennes et tous les Maliens à savoir faire la part des choses. Ceux qui ont attaqué certaines casernes militaires et localités au Nord ne doivent pas être confondus avec nos autres compatriotes Touareg, Arabes, Songhoï, Peulh… qui vivent avec nous, qui vivent nos difficultés, qui ont choisi le Mali, qui ont choisi la République, qui ont choisi la loyauté et qui ont les mêmes droits et les mêmes aspirations que nous à vivre en paix dans un pays dédié totalement à son développement.
Ne les confondez pas avec ceux qui ont tiré à Ménaka, Tessalit, Aguel’hoc, Niafunké et ailleurs. Nous avons plutôt le devoir d’aider nos frères et sœurs, de les assister pour surmonter les épreuves du moment.
Mes Chers Compatriotes,
Que personne ne fasse cette confusion dans les quartiers, dans les villages et hameaux, dans les camps militaires, dans les camps de la Garde Nationale, dans les Services de la Douane, et tous les autres Services de l’Etat, Administration publique comme privée.
Ne faites pas d’amalgame entre celui qui a tiré là-bas, sur un poste militaire, et un autre malien qui, ici, travaille et s’occupe dignement de sa famille.
Je suis avec attention l’évolution de la situation. Je demande à ce que l’ensemble des Maliennes et des Maliens se tienne la main.
Ne confondez pas, je le répète, les paisibles citoyens avec des gens qui ont pris la lourde responsabilité de se mettre au ban de la communauté nationale pour des raisons qu’ils sont seuls à connaître.
Au Mali, on n’a plus besoin de prendre des armes pour se faire entendre. La démocratie offre toutes les voies d’expression à tout citoyen.
Je condamne fermement les atrocités commises à Aguel’hoc, et salue le comportement héroïque et professionnel des Forces Armées et de Sécurité qui, au prix du sacrifice ultime, ont accompli leur mission de protection des populations.
A leurs familles endeuillées, je tiens à présenter mes condoléances les plus attristées. Je voudrais dire aux parents, épouses, frères et sœurs et aux enfants des soldats tombés sur le champ de l’honneur que leur deuil est celui de la Nation tout entière qui sera éternellement reconnaissante, et se tiendra à leurs côtés.
Mes Chers Compatriotes,
C’est le lieu de réaffirmer notre soutien indéfectible aux Forces Armées et de Sécurité pour leur engagement sur le terrain. L’Etat mobilisera tous les moyens aux plans de l’équipement, de la logistique et de l’entretien pour leur permettre d’accomplir efficacement leur mission de préservation de l’intégrité territoriale et de protection des personnes et de leurs biens.
Je veux enfin dire à tous nos compatriotes ceci : « les assaillants ont choisi le harcèlement sur le terrain pour exercer une pression sur l’opinion et, par conséquent, nous opposer les uns aux autres. Le Mali vaincra pour préserver l’héritage commun aux Maliens du Nord et du Sud, fruit de siècles de brassage, de solidarité et de fraternité ».
Je vous remercie de votre aimable attention !
Koulouba, le 1er février 2012
A chaque fois qu’un mouvement armé surgit dans les régions du Nord du Mali, il menace en tout premier lieu ce que nous avons de plus cher et de plus précieux : l’unité nationale !
La crise actuelle que nous traversons ne fait pas exception à cette règle. Je ne me lasserai jamais donc de rappeler, comme à Diéma en mai 2006 et plus récemment à Dioïla, Barouéli et Touba, que le Mali est Noir, que le Mali est Blanc et d’y ajouter que cette diversité est une force et une richesse que nous devons préserver à tout prix.
J’invite donc l’ensemble de nos compatriotes à garder le sens de la fraternité qui nous a toujours caractérisés, à éviter le piège de la confusion et de l’amalgame pour ne pas faire le jeu de ceux qui ont choisi de troubler la quiétude de notre pays.
Je voudrais convier toutes les Maliennes et tous les Maliens à savoir faire la part des choses. Ceux qui ont attaqué certaines casernes militaires et localités au Nord ne doivent pas être confondus avec nos autres compatriotes Touareg, Arabes, Songhoï, Peulh… qui vivent avec nous, qui vivent nos difficultés, qui ont choisi le Mali, qui ont choisi la République, qui ont choisi la loyauté et qui ont les mêmes droits et les mêmes aspirations que nous à vivre en paix dans un pays dédié totalement à son développement.
Ne les confondez pas avec ceux qui ont tiré à Ménaka, Tessalit, Aguel’hoc, Niafunké et ailleurs. Nous avons plutôt le devoir d’aider nos frères et sœurs, de les assister pour surmonter les épreuves du moment.
Mes Chers Compatriotes,
Que personne ne fasse cette confusion dans les quartiers, dans les villages et hameaux, dans les camps militaires, dans les camps de la Garde Nationale, dans les Services de la Douane, et tous les autres Services de l’Etat, Administration publique comme privée.
Ne faites pas d’amalgame entre celui qui a tiré là-bas, sur un poste militaire, et un autre malien qui, ici, travaille et s’occupe dignement de sa famille.
Je suis avec attention l’évolution de la situation. Je demande à ce que l’ensemble des Maliennes et des Maliens se tienne la main.
Ne confondez pas, je le répète, les paisibles citoyens avec des gens qui ont pris la lourde responsabilité de se mettre au ban de la communauté nationale pour des raisons qu’ils sont seuls à connaître.
Au Mali, on n’a plus besoin de prendre des armes pour se faire entendre. La démocratie offre toutes les voies d’expression à tout citoyen.
Je condamne fermement les atrocités commises à Aguel’hoc, et salue le comportement héroïque et professionnel des Forces Armées et de Sécurité qui, au prix du sacrifice ultime, ont accompli leur mission de protection des populations.
A leurs familles endeuillées, je tiens à présenter mes condoléances les plus attristées. Je voudrais dire aux parents, épouses, frères et sœurs et aux enfants des soldats tombés sur le champ de l’honneur que leur deuil est celui de la Nation tout entière qui sera éternellement reconnaissante, et se tiendra à leurs côtés.
Mes Chers Compatriotes,
C’est le lieu de réaffirmer notre soutien indéfectible aux Forces Armées et de Sécurité pour leur engagement sur le terrain. L’Etat mobilisera tous les moyens aux plans de l’équipement, de la logistique et de l’entretien pour leur permettre d’accomplir efficacement leur mission de préservation de l’intégrité territoriale et de protection des personnes et de leurs biens.
Je veux enfin dire à tous nos compatriotes ceci : « les assaillants ont choisi le harcèlement sur le terrain pour exercer une pression sur l’opinion et, par conséquent, nous opposer les uns aux autres. Le Mali vaincra pour préserver l’héritage commun aux Maliens du Nord et du Sud, fruit de siècles de brassage, de solidarité et de fraternité ».
Je vous remercie de votre aimable attention !
Koulouba, le 1er février 2012
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