jeudi 23 février 2012


MSF et Amnesty confirment les bombardements de civils touaregs par l’aviation malienne.

Dans une dépêche, datée du 23 février, l’AFP rend compte de communiqués de Médecins sans frontières (MSF) et Amnesty International qui confirment l’attaque de civils par l’armée malienne faisant au moins un mort.
Ainsi MSF et Amnesty viennent confirmer les allégations du MNLA qui, depuis plusieurs jours, essayent d’attirer l’attention de l’opinion sur l’attitude lâche de l’Etat malien qui n’hésitent pas à utiliser son aviation contre des civils ce que Amnesty qualifie de "violation des lois humanitaires internationales".

Ci-après, nous publions la dépêche de l’AFP.

La Rédaction. 


Dépêche de l’AFP.

MALI : UN MORT ET DIX BLESSÉS DANS LE BOMBARDEMENT D’UN CAMP DE DÉPLACÉS

DAKAR - Une fillette est morte des suites de ses blessures et 10 personnes ont été blessées, surtout des femmes et des enfants, lors du bombardement mercredi par l’armée malienne d’un campement de déplacés civils près de Kidal (nord-est du Mali), a annoncé jeudi Médecins sans frontières (MSF).
Le campement attaqué, Ag Haross Kayone, se trouve à environ 20 km de Kidal. Il hébergeait une vingtaine de familles de la ville ayant fui les combats entre l’armée malienne et le MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad), un mouvement rebelle touareg, indique MSF dans un communiqué.
Les équipes de MSF et du ministère de la Santé malien sur place ont pris en charge 11 blessés, presque exclusivement des femmes et des enfants, dont une fillette qui est décédée de ses blessures, ajoute MSF en précisant que 3 sont dans un état grave.
Les membres de MSF et du ministère malien ont pu apporter les premiers soins et ont transféré deux de ces blessés vers l’hôpital de Kidal, ajoute le texte.
Le campement où se trouvaient ces civils touareg a été la cible de tirs d’hélicoptères de l’armée malienne aux alentours de 16H00 (locales et GMT), selon MSF.
Cité dans le communiqué, Michel Olivier Lacharité, responsable des programmes MSF au Mali, demande à toutes les parties au conflit de faire preuve de retenue dans l’usage de la violence et de maintenir une distinction entre combattants et non combattants.
Dans un autre communiqué, Amnesty international a confirmé cette information en précisant que la fillette tuée avait 4 ans et qu’il y avait eu au moins 12 blessés, sans compter les dizaines de chameaux et de chèvres tués, moyens de subsistance des Touareg.
Le gouvernement malien doit mettre fin immédiatement aux bombardements contre la population civile dans le nord du pays, ajoute Amnesty qui rappelle que de tels bombardements sont une violation des lois humanitaires internationales.
Le Mali est confronté depuis le 17 janvier à des attaques de rebelles touareg contre plusieurs localités et objectifs de l’armée dans sa partie nord.
Les assauts sont menés par des hommes du MNLA et d’autres rebelles, dont des hommes lourdement armés rentrés de Libye où ils avaient combattu pour le régime de Mouammar Kadhafi.
Les affrontements entre rebelles et armée malienne ont poussé des dizaines de milliers d’habitants à fuir ces zones, dans des campements de déplacés en territoire malien, et dans des pays voisins, Niger, Mauritanie et Burkina Faso.
(©AFP / 23 février 2012 - 19h15) 


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