Algérie-Libye, une difficile relation
« Au moment où la Libye célèbre le premier anniversaire de sa révolution, je tiens à saisir cette heureuse occasion pour vous exprimer notre soutien et notre appui ». Le message date de ce 16 février 2012 et est signé Abdelaziz Bouteflika, le président algérien. Faut-il y voir un signe de détente ?
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, les relations entre la Libye nouvelle et l’Algérie restent pour le moins tendues. La reconnaissance tardive du Conseil national de transition (CNT) par Alger et l’accueil de trois des enfants de l’ex-guide libyen restent toujours en travers de la gorge des autorités libyennes.
Annoncée à plusieurs reprises depuis le mois d’octobre, la visite à Alger de hauts responsables du CNT n’a pas eu lieu. C’est au Qatar qu’Abdelaziz Bouteflika a rencontré en novembre dernier son homologue libyen Moustapha Abdeljalil.
Dans le même temps, le nouveau président tunisien, Moncef Marzouki, a choisi Tripoli pour son premier voyage à l’étranger et l’ancien ministre marocain des Affaires étrangères, Taïb Fassi-Fihri, était à Benghazi au mois d’août, quelques jours avant la chute du guide.
Un an après le début de la révolution et alors que l’Union du Maghreb arabe semble relancée, Alger a bien du mal à recoller les morceaux avec Tripoli.
Les souvenirs douloureux des Nigériens
La chute du régime Kadhafi a entrainé un important retour de Sub-sahariens vers leur pays d'origine. Près de 400 000 personnes auraient quitté la Libye d'après les autorités du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
Les 210 000 Nigériens se souviennent toujours du calvaire qu'ils ont vécu au moment de la révolte en terre libyenne.
Les déclarations du troisième fils de Kadhafi, Saadi, en exil à Niamey, sur son possible retour en Libye à la tête d'une contre-révolution, le 12 février dernier, ont rendu furieux les ex-insurgés qui s'en sont pris aux Nigériens, résidant encore en Libye.
La prolifération des armes est une autre source d'inquiétude dans la région.
Les Maliens divisés sur l'ère post-Kadhafi
La chute du régime de Kadhafi continue de diviser les Maliens. Certains y voient la victoire de la démocratie et d'autres, nostalgiques, la fin de la paix et de la stabilité régionale.
Plusieurs centaines de combattants de la rébellion touarègue du Nord du Mali sont issus des rangs de l'armée libyenne. Leurs armes et équipements font la différence dans les récentes offensives de la région de Tessalit.
Comme d'autres ressortissants sub-sahariens, les Maliens ont été accusés d'être des mercenaires à la solde du colonel libyen et ont été maltraités. Leur ressentiment est encore palpable à l'égard des nouvelles autorités.
« Au moment où la Libye célèbre le premier anniversaire de sa révolution, je tiens à saisir cette heureuse occasion pour vous exprimer notre soutien et notre appui ». Le message date de ce 16 février 2012 et est signé Abdelaziz Bouteflika, le président algérien. Faut-il y voir un signe de détente ?
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, les relations entre la Libye nouvelle et l’Algérie restent pour le moins tendues. La reconnaissance tardive du Conseil national de transition (CNT) par Alger et l’accueil de trois des enfants de l’ex-guide libyen restent toujours en travers de la gorge des autorités libyennes.
Annoncée à plusieurs reprises depuis le mois d’octobre, la visite à Alger de hauts responsables du CNT n’a pas eu lieu. C’est au Qatar qu’Abdelaziz Bouteflika a rencontré en novembre dernier son homologue libyen Moustapha Abdeljalil.
Dans le même temps, le nouveau président tunisien, Moncef Marzouki, a choisi Tripoli pour son premier voyage à l’étranger et l’ancien ministre marocain des Affaires étrangères, Taïb Fassi-Fihri, était à Benghazi au mois d’août, quelques jours avant la chute du guide.
Un an après le début de la révolution et alors que l’Union du Maghreb arabe semble relancée, Alger a bien du mal à recoller les morceaux avec Tripoli.
Les souvenirs douloureux des Nigériens
La chute du régime Kadhafi a entrainé un important retour de Sub-sahariens vers leur pays d'origine. Près de 400 000 personnes auraient quitté la Libye d'après les autorités du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
Les 210 000 Nigériens se souviennent toujours du calvaire qu'ils ont vécu au moment de la révolte en terre libyenne.
Les déclarations du troisième fils de Kadhafi, Saadi, en exil à Niamey, sur son possible retour en Libye à la tête d'une contre-révolution, le 12 février dernier, ont rendu furieux les ex-insurgés qui s'en sont pris aux Nigériens, résidant encore en Libye.
La prolifération des armes est une autre source d'inquiétude dans la région.
Les Maliens divisés sur l'ère post-Kadhafi
La chute du régime de Kadhafi continue de diviser les Maliens. Certains y voient la victoire de la démocratie et d'autres, nostalgiques, la fin de la paix et de la stabilité régionale.
Plusieurs centaines de combattants de la rébellion touarègue du Nord du Mali sont issus des rangs de l'armée libyenne. Leurs armes et équipements font la différence dans les récentes offensives de la région de Tessalit.
Comme d'autres ressortissants sub-sahariens, les Maliens ont été accusés d'être des mercenaires à la solde du colonel libyen et ont été maltraités. Leur ressentiment est encore palpable à l'égard des nouvelles autorités.
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