samedi 25 février 2012


Attaque du MNLA à Goumakoura pour signifier que tout le territoire Malien sera touchable

Toumast Presse

L’écrivain Moussa Ag Assarid et des combattants du MNLA, Février 2012. Crédit : Moussa Ag Assarid
L’écrivain Moussa Ag Assarid et des combattants du MNLA, Février 2012. Crédit : Moussa Ag Assarid
Le MNLA a mis ces menaces en exécution en attaquant le camp de Goumakoura dans la région de Ségou en plein cœur du Mali. Ce camp de plusieurs milliers d'hommes a pour responsabilité la protection de la région de Ségou et le ravitaillement des forces Maliennes dans l'Azawad. Après cette attaque meurtrière, le Mali se retrouve récepteur d'un message clair du MNLA: "n'attaquez pas les populations civiles de l'Azawad, ou nous attaquerons vos positions militaires sur l'ensemble du territoire Malien".
Le bombardement contre un campement habité par une tribu aussi lettré que pacifique des Kal-Assouk il y a deux jours n'est pas le premier crime du genre commis par les mercenaires Ukrainiens employé par l'Armée de l'Air du Mali. Une semaine plutôt, les mêmes mercenaires Ukrainiens sans coordonnés de la location des cibles militaires bombardaient sans distinction la ville d'Anefis et ses environs. Des civiles, leurs campements, et leur moyens de subsistances seront victimes de ces bombardements aveugles.
Les nombreux cas comme ceux-ci entraineront un communiqué de Mossa Ag Attaher, Chargé de Communication du MNLA, repris par notre agence le Jeudi 16 Février qui disait en des termes très clair que :
"Dans les soixante-douze heures prochaines, si l'armée malienne n'arrête pas le bombardement contre les cibles civiles, le MNLA se réservera le droit de frapper au cœur du sud du Mali notamment à Ségou et Koulikoro et toutes les dispositions militaires sont d'ores et déjà prises."
Etant donné que le Mali n'a pas mis fin à ces bombardement aveugles, le MNLA a mis ces menaces en exécutions en attaquant les positions militaires du Mali à Youwarou, Hombiri, et Tenenkou au centre du pays entre l'Azawad et le Mali. Notons que dans ces attaques les seules victimes du MNLA sont des militaires. Le Chef de village de Hombiri, le Hombori-koï Moussa Balobo Maïga perdra la vie après cette attaque suite à un règlement de comptes avec des Peulhs. De nombreux journaux Maliens confirmeront que les 4 assassins du notable de 80 ans seront arrêtés quelques heures plus tard par le Garde National.
Notant après le bombardement du campement des Kal Assouk que ces trois attaques n'ont visiblement pas été suffisantes pour faire comprendre son message au Mali, l'Etat-Major militaire du MNLA, sur instruction du Bureau Politique, a commencé à préparer dès lors des attaques sur l'ensemble du territoire Malien. C'est ainsi que tôt ce matin, des violents combats se sont produits entre deux brigades du Mouvement National pour la Libération de l'Azawad (MNLA) et une garnison de l'armée Malienne à Goumakoura, dans la région de Ségou.
Pour ceux qui ne le savent pas, Goumakoura abrite l'un des plus importants camps militaire du pays. Ce camp lourdement armé et occupé par plusieurs milliers de soldats Maliens avait pour objectif primaire de protéger la région de Ségou, deuxième plus grande du pays. Depuis la folle course aux armements lancée par le Mali il y a plusieurs mois, ce camp est devenu un dispositif clé dans la chaine ravitaillement du Mali vers l'Azawad.
Les combats d'une violence extrême ont commencés dès 6h du matin GMT, et se sont poursuivis jusqu'à 1h de l'après-midi. Sept heures de combats dans lesquels le Mali aura ses plus grandes pertes militaires au cours d'une attaque depuis le début des affrontements le 17 Janvier 2012. Au cours de cette attaque une centaine de militaires perdront la vie, et plusieurs centaines de soldats Maliens seront blessés, nombreux le seront gravement. Du côté du MNLA, deux combattants perdront la vie, et trois autres seront blessés. Afin de permettre aux familles des victimes de faire le deuil, nous n'annoncerons pas ici leur nom. Les proches des victimes seront contactées par des émissaires du MNLA. Que la terre soit légère aux victimes des deux camps. Amine.
Coté matériel, cette attaque sera également terrible pour le Mali. Au moins 6 BRDMs (véhicules blindés) seront détruits. La majorité des magasins de stocks d'armements et des munitions seront également détruits. Un stock entier de kérosène continue de bruler dans le camp 6 heures de temps après les combats. Les révolutionnaires du MNLA se retireront de la ville juste après l'attaque pour rejoindre leur base dans l'Azawad.
Le retrait du MNLA est une indication de son désir de ne pas occuper une ville lointaine de l'Azawad. L'objectif semble plutôt être la destruction de l'une des plus grande base militaire du Mali, et surtout de rendre non-opérationnel un dispositif important de sa chaine de ravitaillement. Au vu du bilan, tout porte à croire que le MNLA a réussi cette mission.
Plus que l'accomplissement de ces objectifs, cette attaque lance un message on ne peut plus clair au Mali. Ce message ne pourrait être autre que «Arrêtez de bombarder nos populations civiles, sinon vos positions militaires sur toute l'étendue de votre territoire seront la cible de nos attaques». Avec l'attaque de ce camp militaire situé à quelques centaines de kilomètres seulement de la capitale Bamako, le Mali n'aura d'autre choix que de prêter une oreille attentive aux communiqués du MNLA. Notons que malgré les bombardements aveugles de l'aviation Malienne contre des civils Azawadiens, le MNLA quant à lui n'a porté atteinte à aucun civil au cours de ces attaques.

Par Ikhlou Ag Azzezen

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