dimanche 11 octobre 2009

Niger - Une faction touarègue,le FFR, rejette l’accord de paix


Abdoulaye Massalatchi, version française Jean-Loup Fiévet-NIAMEY, 10 octobre (Reuters)
Niger - Une faction touarègue,le FFR, rejette l’accord de paix
samedi 10 octobre 2009

NIAMEY, 10 octobre (Reuters) - Une faction touarègue, le Front des forces du redressement (FFR) du chef dissident Rhissa Ag Boula, a annoncé samedi son rejet de l’accord de paix global conclu en début de semaine sous l’égide du Libyen Mouammar et visant à déposer les armes au Niger et au Mali.

Le FFR, à l’avant-garde de la rébellion des "hommes bleus" dans le Sahel dans les années 1990, a annoncé sa volonté "de poursuivre la lutte armée et le combat politique jusqu’au rétablissement de la justice et d’un ordre démocratique".

Ce communiqué, diffusé sur le site internet officiel du FFR, illustre les divisions qui minent toujours la rébellion touarègue.

Mercredi, les gouvernements de Bamako et de Niamey avaient passé un accord global avec les principales composantes du mouvement touareg aux termes duquel quelque 1.100 combattants avaient déjà déposé leurs armes.

Vendredi a eu lieu à Agadir, capitale du sultanat de l’Aïr, dans le centre du Niger, une cérémonie au cours de laquelle des rebelles appartenant au Front national patriotique avaient été désarmés sous les caméras de la télévision.

Le lendemain de l’accord parrainé par Mouammar Kadhafi, le MNJ, principal mouvement insurrectionnel touareg, avait émis des critiques, ce qui fait craindre que la persistance de divisions entre factions ne le torpille comme les précédents.

Après les soulèvements touaregs qui ont agité le Sahel dans les années 1960 et 1990, de nouvelles rébellions visant les gouvernements du Niger et du Mali accentuent depuis début 2007 l’instabilité d’une région où opèrent des cellules d’Al Qaïda.

La branche nord-africaine du réseau islamiste international entretient l’insécurité dans cette zone dont les ressources minières sont exploitées par des groupes énergétiques tels que le français Areva et le canadien Cameco.

"Nos frères touaregs du Mali et du Niger ont décidé de faire la paix et de déposer les armes", avait déclaré Mouammar Kadhafi mardi soir en parlant d’un "jour historique". Kadhafi a négocié des accords similaires ces dernières années, mais des groupes touaregs rivaux sont revenus sur leurs engagements en accusant le Mali et le Niger de ne pas respecter les mesures convenues.

Signe d’une persistance de ces rivalités entre Touaregs, le site internet du Mouvement des Nigériens pour la justice a annoncé qu’il n’avait pas l’intention d’adhérer au nouvel accord.

(Abdoulaye Massalatchi, version française Jean-Loup Fiévet)

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paris.newsroom@reuters.com ; Reuters Messaging : jean-loup.fievet.reuters.com@reuters.net))

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Avant tout, il faut mentionner les vrais noms des lieux où a lieu la rémise des armes. Au lieu de Agadir qui n'est pas au Niger, c'est Agadez. Au moins celà!
Sinon, nous acceillons tous, avec joie ce probable retour de la PAIX.
Qu'elle soit seulement durable, c'est tout ce que nous souhaitons!