mardi 6 octobre 2009

MNJ/COMMUNIQUÉ


mardi 6 octobre 2009
COMMUNIQUÉ

Le Mouvement des Nigériens pour la Justice fustige la volonté libyenne de passer outre ses prérogatives d’être un médiateur neutre dans la recherche de la paix dans notre pays, pour s’adonner, au contraire, à l’achat des consciences et s’atteler à la destruction de notre lutte : de toutes les revendications que nous posons au pouvoir de Niamey, aucune n'a été prise en compte par la Libye.

Pour le Mouvement des Nigériens pour la Justice, le rôle de la Libye ne doit pas être d'étouffer ni de racheter à coups de millions quelque équipement militaire à quelques-uns. Le MNJ pose au pouvoir nigérien des revendications liées à la survie et à la sécurité notre peuple menacé sur ses terres par l'armée et les multinationales.

Ce qui vient de se passer en terre libyenne n’est qu’une gigantesque farce, sans lendemain, de marchandage des revendications légitimes de notre peuple par une poignée d'opportunistes de tout bord en accointances avec la Libye

Les revendications du MNJ portent sur les droits de nos populations dans leur pays. Elles restent d'actualité comme a eu à le préciser le Coordinateur Rhissa Feltou sur les ondes de RFI. Notre lutte continuera sans faiblir jusqu'à satisfaction des légitimes revendications du Peuple Nigérien.

Dans le processus de négociation entamé avec le Niger, il n'est nullement question de déposer les armes si un seul des préalables que nous avons posés pour rentrer en phase de négociation n'est pas satisfait.

La Libye fidèle à ses pratiques déstabilise comme toujours la cause de notre peuple. Elle n'affiche au fond aucune réelle volonté d’arriver à un règlement sérieux et durable du conflit : dès le début du processus, elle n'a absolument rien cherché de concret à plus forte raison l’obtenir des autorités de Niamey.

Le Mouvement des Nigériens pour la Justice, outre le limogeage de Aghali Alambo de la présidence du MNJ depuis le 31 août 2009, prend également aujourd’hui acte de la démission de fait de certains membres du Mouvement. Il s’agit de ceux qui ont participé ce mardi 6 octobre à la mascarade organisée par Khadafi qui n’a jamais eu d’autre préoccupation que d’enterrer vivant notre peuple.
Leur participation au crime orchestré ce mardi par la Libye à Sebha traduit leur degré de naïveté et surtout de cupidité. Par leur attitude, tous les complices de la mascarade de Sebha rompent avec les idéaux de notre Mouvement qui reste fidèle à ses objectifs et à la volonté la de majorité ses combattants et militant qui, tous, s'attendaient à une assemblée générale dans laquelle seront prises les décisions qui les engagent dans leur ensemble.

Nous découvrons le vrai visage de la Libye que dorénavant nous ne pourrons considérer que comme un amplificateur de nos maux et un catalyseur de nos souffrances.
La Libye doit savoir que notre peuple ne s'accommodera pas de l'approximatif après tant de privation, de souffrance, d'errance de veuves d'orphelins et des martyres.

Le MNJ ne renoncera pas à la lutte pour les droits de notre Peuple.
Que tous les combattants blessés et abasourdis par la mascarade de ce jour à Sebha considèrent cela non pas comme une fin de notre combat mais plutôt un acte qui de toute évidence devrait arriver pour permettre de mettre à nu les ennemis de notre cause tant en notre sein qu’en dehors du MNJ.
Le MNJ va continuer son combat aux cotés de tous les autres frères de lutte tant que les revendications légitimes que nous posons ne seront pas prises en compte et satisfaites. Que la Libye et ceux qui jouent sa carte ne se méprennent pas.

Notre Mouvement pose des revendications au Niger qui est notre pays et non a la Libye. Le parrain libyen de la mascarade de Sebha connu pour sa recherche du sensationnel folklorique et cérémonial et qui vient d’amener une fausse paix au Niger est connu du monde entier : jamais son nom n’a été associé à quoi que ce soit de positif sur la planète.

La paix au Nord Niger ne peut être enfantée que par des véritables négociations issues deux parties en conflit et, où le médiateur joue un rôle déontologique de médiation.
Nous interpellons l'Algérie, la France et le Burkina Faso pour qu'ils s'impliquent dans une situation qui ne fait que retarder une explosion générale difficilement maitrisable si rien n'est fait.

Le Mouvement.

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