lundi 25 mai 2009

L’artisanat touareg en direct à la Foirexpo de Niort


http://www.lanouvellerepublique.fr-03-05-09
Niort. La 81e foire-exposition révèle la richesse des créateurs dans le désert, que le public découvre dans un univers magnifiquement reconstitué.


Aïchata Waltt Ibrahim termine son tatouage au henné sur le revers de la main de Sabrina, une jeune maman venue avec sa fille. « Ça me plaît bien », constate la mère, dont l’enfant acquiesce. A côté, Lala Waltthmata s’applique à dessiner un motif sur la cheville d’Emilie, dont le garçon surveille à distance. « Je trouve ça joli ». La chair déjà tatouée, la jeune mère n’a aucune appréhension. « Je me suis déjà rendue en Afrique du Nord et je sais que l’application à l’argile disparaîtra au bout d’une semaine ». Tout près, Bouchra Walet commence un plat traditionnel – la perspective de trois semaines de travail – avec des feuilles de palmier tressées. Elle est entourée de paniers, de sacs, de cabas, de corbeilles à linge et de tapis de sol. Et bientôt de public.
Authenticité

Plus loin, Amizhane et Fadimata travaillent le cuir pour créer une puisette pour le transport de l’eau et un sac à vêtements. Quelques mètres encore, et ce sont Fadimata Walet Keiri et Thinazoum Walet Alhousseini qui font vivre des métiers à tisser. Une curiosité attire le public : c’est un homme, Ibrahim Ag Muzanga, qui manœuvre une machine à coudre à pédale : le couturier styliste peut proposer à la vente les « boubous » ainsi que des pantalons larges et des tuniques de couleurs.

A l’autre bout du Village, deux forgerons frappent le fer et l’acier. L’un des deux, Adass Ag Oufen, préside l’Association des artisans touaregs de Kidal, une cité perdue au nord-ouest du Mali. Il nous apprend que certains parmi les douze artisans touaregs de Kidal présents sous les 2.000 m2 du Village du thème saharien ont quitté le désert pour la première fois de leur vie. « C’est un grand enrichissement pour eux », commente Racine Keita, délégué du gouvernement malien.

Le tout respire l’authenticité. Y compris le cadre reconstitué – sable, tentes, oasis, dromadaires – avec mention spéciale pour le Rochelais Thierry Gaillard, auteur d’une série de fresques époustouflantes. Spécialiste des touaregs de Kidal, l’enseignante parisienne Sylveline Ledoux est bluffée : « On pourrait se croire à Agadez. Et on reconnaît dans les dessins l’oasis libyenne d’Oubari et les salines nigériennes de Bilma ». Le Niger, qui présente le splendide bijoutier Ibrahim Attifock et qui avait dépêché son ambassadeur en France vendredi à l’inauguration de la 81e Foirexpo.

Daniel Dartigues nr.niort@nrco.fr

1 commentaire:

NIGER1.COM a dit…

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