Confusion politique à Bamako, emprise croissante des islamistes au Nord : le Mali est secoué par les divisions : divisions territoriales, divisions politiques, divisions religieuses…
Le quotidien Le Républicain lance ce matin un appel en direction du gouvernement malien intérimaire, plus précisément en direction du Premier ministre, en l’absence du chef de l’Etat, en soins à Paris. « Le Premier ministre doit être dans l’action, affirme Le Républicain. Une action qui tarde alors que chaque minute étend les tentacules de la pieuvre djihadiste et ses menaces inquiétantes pour l’islam multiséculaire de notre pays. Le corridor humanitaire, si utile soit-il, ne remplace pas l’impératif de la reconquête du terrain perdu.
L’assistance militaire extérieure - qui reste d’ailleurs à être clairement sollicitée - si précieuse soit-elle, ne dispensera pas notre armée d’assumer sa seule raison d’être. Il nous faut sortir urgemment de cette espèce de trou noir, s’exclame Le Républicain, qui happe nos quiétudes et notre fierté de grande nation (…). Notre prière à nous pour un gouvernement à qui il reste moins d’un an, c’est le travail et le résultat. (…) Le Premier ministre doit donc prendre tout son pouvoir. Ce pouvoir ce n’est pas toutes les caméras du pays. C’est la pertinence du jugement, la décision de l’action, la promptitude de l’action. »
A quel jeu joue l’Algérie ?
L’Indicateur du Renouveau, autre journal malien, condamne lui l’action ou plutôt l’inaction des pays voisins, Algérie et Mauritanie… « Deux pays, affirme-t-il, qui paraissent avoir une attitude trouble dans cette crise. Si la crise a gagné l’ampleur qui est aujourd’hui la sienne, c’est certainement parce que les autorités algériennes et mauritaniennes n’ont jamais voulu s’impliquer sérieusement dans les différents processus destinés à enrayer le phénomène, estimeL’Indicateur du Renouveau.
Du temps d’ATT, on avait dit que l’Algérie et la Mauritanie en voulaient à ce dernier pour son manque de poigne et de fermeté à l’endroit d’Aqmi. Mais en réalité, c’est qu’Alger et Nouakchott optaient pour la stratégie du "chacun pour soi". Et depuis que le MNLA, Ansar Dine, Aqmi et les autres sont devenus les maîtres du Nord-Mali, les positions d’Abdelaziz Bouteflika et de Mohamed Ould Abdel Aziz sont plus qu’ambiguës, poursuit le journal malien.
Le chef de l’Etat algérien notamment observe un mutisme plus que surprenant, dans la mesure où certains de ses diplomates, sont encore aux mains des ravisseurs d’Ansar Dine. Par ailleurs, on a du mal à comprendre qu’aujourd’hui Alger soit davantage porté sur l’approche par le dialogue, alors qu’il y a quelques semaines encore, il affichait une fermeté sans équivoque à l’égard des combattants d’Aqmi. »
Encore plus troublant : l’Algérie fournirait des armes aux islamistes d’Ansar Dine… C’est du moins ce qu’affirme des sources internes au MNLA à Gao, sources citées notamment par l’agence Siwel : « Ansar Dine a vu ses effectifs tripler avec les renforts en hommes venus de toute l’internationale islamiste en provenance d’Algérie, de Tunisie, de Libye, du Soudan et du Nigéria. De même qu’ils sont passés de 8 véhicules à plus d’une centaine très bien équipés en armements et en munitions. »
Le quotidien burkinabé L’Observateur affirme également que si Ansar Dine a supplanté le MNLA sur le terrain c’est parce qu’il a bénéficié « de soutiens multiforme en provenance de l’Algérie et du Qatar. »
Le MNLA refuse de se mettre « en sardine » !
Et on revient à Autre Presse qui explique que « le MNLA qui a mis tous ses moyens militaires et financiers dans la libération de l’Azawad est aujourd’hui exsangue. Il est dans l’obligation de vendre ses propres véhicules pour se procurer du carburant et n’a plus aucun moyen pour entretenir ses troupes.
C’est pourquoi, certains membre du MNLA ont jugé indispensable de conclure une alliance avec Ansar Dine, espérant ramener à la raison le chef de l’organisation salafiste Iyad Ag Ghaly en lui demandant de faire passer les intérêts de sa propre communauté avant tout autre chose . » Négociations qui sont actuellement au point mort…
« Le MNLA refuse de se mettre "en sardine" », s’exclame d’ailleurs le site d’informationFasozine. « En rejetant cette fusion compromettante, le MNLA donne un gage certain de sa distance avec l’intégrisme islamiste prôné ouvertement par Ansar Dine, estime Fasozine. Du coup, il échappe aux foudres de la communauté internationale qui se prépare à barrer la route à la tentative d'"Afghanisation" qui se trame dans la partie septentrionale du Mali. (…) Le mouvement rebelle, qui prend ainsi ses distances vis-à-vis des poussées islamistes, tente donc de se positionner comme un interlocuteur politique neutre et crédible. »
Et Fasozine de conclure : « il reste maintenant à la CEDEAO de saisir cette opportunité pour engager des négociations politiques directes avec le MNLA en vue d’un retour à l’unité territoriale du Mali. Pour ce faire, les nouvelles autorités doivent d’abord mettre fin au désordre institutionnel orchestré par l’ex-junte militaire au pouvoir. Et donner ainsi une chance à la paix. »
Le quotidien Le Républicain lance ce matin un appel en direction du gouvernement malien intérimaire, plus précisément en direction du Premier ministre, en l’absence du chef de l’Etat, en soins à Paris. « Le Premier ministre doit être dans l’action, affirme Le Républicain. Une action qui tarde alors que chaque minute étend les tentacules de la pieuvre djihadiste et ses menaces inquiétantes pour l’islam multiséculaire de notre pays. Le corridor humanitaire, si utile soit-il, ne remplace pas l’impératif de la reconquête du terrain perdu.
L’assistance militaire extérieure - qui reste d’ailleurs à être clairement sollicitée - si précieuse soit-elle, ne dispensera pas notre armée d’assumer sa seule raison d’être. Il nous faut sortir urgemment de cette espèce de trou noir, s’exclame Le Républicain, qui happe nos quiétudes et notre fierté de grande nation (…). Notre prière à nous pour un gouvernement à qui il reste moins d’un an, c’est le travail et le résultat. (…) Le Premier ministre doit donc prendre tout son pouvoir. Ce pouvoir ce n’est pas toutes les caméras du pays. C’est la pertinence du jugement, la décision de l’action, la promptitude de l’action. »
A quel jeu joue l’Algérie ?
L’Indicateur du Renouveau, autre journal malien, condamne lui l’action ou plutôt l’inaction des pays voisins, Algérie et Mauritanie… « Deux pays, affirme-t-il, qui paraissent avoir une attitude trouble dans cette crise. Si la crise a gagné l’ampleur qui est aujourd’hui la sienne, c’est certainement parce que les autorités algériennes et mauritaniennes n’ont jamais voulu s’impliquer sérieusement dans les différents processus destinés à enrayer le phénomène, estimeL’Indicateur du Renouveau.
Du temps d’ATT, on avait dit que l’Algérie et la Mauritanie en voulaient à ce dernier pour son manque de poigne et de fermeté à l’endroit d’Aqmi. Mais en réalité, c’est qu’Alger et Nouakchott optaient pour la stratégie du "chacun pour soi". Et depuis que le MNLA, Ansar Dine, Aqmi et les autres sont devenus les maîtres du Nord-Mali, les positions d’Abdelaziz Bouteflika et de Mohamed Ould Abdel Aziz sont plus qu’ambiguës, poursuit le journal malien.
Le chef de l’Etat algérien notamment observe un mutisme plus que surprenant, dans la mesure où certains de ses diplomates, sont encore aux mains des ravisseurs d’Ansar Dine. Par ailleurs, on a du mal à comprendre qu’aujourd’hui Alger soit davantage porté sur l’approche par le dialogue, alors qu’il y a quelques semaines encore, il affichait une fermeté sans équivoque à l’égard des combattants d’Aqmi. »
Encore plus troublant : l’Algérie fournirait des armes aux islamistes d’Ansar Dine… C’est du moins ce qu’affirme des sources internes au MNLA à Gao, sources citées notamment par l’agence Siwel : « Ansar Dine a vu ses effectifs tripler avec les renforts en hommes venus de toute l’internationale islamiste en provenance d’Algérie, de Tunisie, de Libye, du Soudan et du Nigéria. De même qu’ils sont passés de 8 véhicules à plus d’une centaine très bien équipés en armements et en munitions. »
Le quotidien burkinabé L’Observateur affirme également que si Ansar Dine a supplanté le MNLA sur le terrain c’est parce qu’il a bénéficié « de soutiens multiforme en provenance de l’Algérie et du Qatar. »
Le MNLA refuse de se mettre « en sardine » !
Et on revient à Autre Presse qui explique que « le MNLA qui a mis tous ses moyens militaires et financiers dans la libération de l’Azawad est aujourd’hui exsangue. Il est dans l’obligation de vendre ses propres véhicules pour se procurer du carburant et n’a plus aucun moyen pour entretenir ses troupes.
C’est pourquoi, certains membre du MNLA ont jugé indispensable de conclure une alliance avec Ansar Dine, espérant ramener à la raison le chef de l’organisation salafiste Iyad Ag Ghaly en lui demandant de faire passer les intérêts de sa propre communauté avant tout autre chose . » Négociations qui sont actuellement au point mort…
« Le MNLA refuse de se mettre "en sardine" », s’exclame d’ailleurs le site d’informationFasozine. « En rejetant cette fusion compromettante, le MNLA donne un gage certain de sa distance avec l’intégrisme islamiste prôné ouvertement par Ansar Dine, estime Fasozine. Du coup, il échappe aux foudres de la communauté internationale qui se prépare à barrer la route à la tentative d'"Afghanisation" qui se trame dans la partie septentrionale du Mali. (…) Le mouvement rebelle, qui prend ainsi ses distances vis-à-vis des poussées islamistes, tente donc de se positionner comme un interlocuteur politique neutre et crédible. »
Et Fasozine de conclure : « il reste maintenant à la CEDEAO de saisir cette opportunité pour engager des négociations politiques directes avec le MNLA en vue d’un retour à l’unité territoriale du Mali. Pour ce faire, les nouvelles autorités doivent d’abord mettre fin au désordre institutionnel orchestré par l’ex-junte militaire au pouvoir. Et donner ainsi une chance à la paix. »
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