Le premier rendez-vous entre le médiateur de la Cédéao et des membres du groupe islamiste Ansar Dine qui contrôle le nord du Mali depuis près de trois mois, semble avoir été positif.
Ansar Dine prêt à négocier
Les six membres de la délégation d’Ansar Dine ont été accueillis au palais présidentiel de Ouagadougou. L’audience a duré une heure. Blaise Compaoré s’est attaché à écouter les différents points de vue de ses interlocuteurs et à obtenir des clarifications sur les intentions du mouvement, dirigé par Iyad Ag Ghaly. Celui-ci n’était pas présent à Ouagadougou.
A l’issue de cet entretien, le porte-parole de la délégation islamiste, Cheick Ag Wissa, a affirmé, devant la presse, que son mouvement acceptait la médiation du président Blaise Compaoré et qu’il était ouvert au dialogue, pour une sortie de crise au Mali.
La médiation exclut Aqmi
A l’issue de cette rencontre, la médiation burkinabè a estimé que le groupe d’Iyad Ag Ghaly doit « clarifier ses positions » ainsi que ses revendications les plus extrêmes, comme l’application de la charia dans le nord du Mali - une position à laquelle le mouvement reste toujours attaché.
L’autre point concerne les liens entre Ansar Dine et Aqmi - considéré comme un mouvement terroriste. Le chef de le diplomatie burkinabè a annoncé que, dans les prochains jours, il y aura des séances de travail avec la délégation d’Ansar Dine pour l’élaboration d’une plateforme revendicative sur laquelle pourront être entamées les discussions.
Mais avant toute négociation, Djibril Bassolé a demandé à Ansar Dine de clarifier ses relations avec certains groupes terroristes. Pour lui, il faut que le groupe d’Iyad Ag Ghaly « inscrive son action dans la revendication touarègue, (…) bien sûr, à l’exclusion de toute alliance opérationnelle avec des groupes terroristes ».
Sur la possibilité de voir Ansar Dine et le MNLA autour d’une même table des négociations, Algabass Ag Intalla, le chef de la délégation islamiste, a répondu : « Nous n’avons, certes, pas les mêmes objectifs mais nous partageons le même territoire. Nous sommes obligés d’être ensemble ».
Le 9 juin dernier, le président Blaise Compaoré avait déjà rencontré une délégation du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui s’était déclarée « disponible » pour des négociations de paix. Si le dialogue échoue, la Cédéao menace toujours d’intervenir militairement dans la région. Elle prépare notamment l’envoi d’une force militaire de près de 3 300 soldats au Mali.
Ansar Dine prêt à négocier
Les six membres de la délégation d’Ansar Dine ont été accueillis au palais présidentiel de Ouagadougou. L’audience a duré une heure. Blaise Compaoré s’est attaché à écouter les différents points de vue de ses interlocuteurs et à obtenir des clarifications sur les intentions du mouvement, dirigé par Iyad Ag Ghaly. Celui-ci n’était pas présent à Ouagadougou.
A l’issue de cet entretien, le porte-parole de la délégation islamiste, Cheick Ag Wissa, a affirmé, devant la presse, que son mouvement acceptait la médiation du président Blaise Compaoré et qu’il était ouvert au dialogue, pour une sortie de crise au Mali.
La médiation exclut Aqmi
A l’issue de cette rencontre, la médiation burkinabè a estimé que le groupe d’Iyad Ag Ghaly doit « clarifier ses positions » ainsi que ses revendications les plus extrêmes, comme l’application de la charia dans le nord du Mali - une position à laquelle le mouvement reste toujours attaché.
L’autre point concerne les liens entre Ansar Dine et Aqmi - considéré comme un mouvement terroriste. Le chef de le diplomatie burkinabè a annoncé que, dans les prochains jours, il y aura des séances de travail avec la délégation d’Ansar Dine pour l’élaboration d’une plateforme revendicative sur laquelle pourront être entamées les discussions.
Mais avant toute négociation, Djibril Bassolé a demandé à Ansar Dine de clarifier ses relations avec certains groupes terroristes. Pour lui, il faut que le groupe d’Iyad Ag Ghaly « inscrive son action dans la revendication touarègue, (…) bien sûr, à l’exclusion de toute alliance opérationnelle avec des groupes terroristes ».
Le 9 juin dernier, le président Blaise Compaoré avait déjà rencontré une délégation du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui s’était déclarée « disponible » pour des négociations de paix. Si le dialogue échoue, la Cédéao menace toujours d’intervenir militairement dans la région. Elle prépare notamment l’envoi d’une force militaire de près de 3 300 soldats au Mali.
A Ouagadougou, on explique que la rencontre du lundi 18 juin était une prise de contact mais dans les faits, la connexion entre le Burkina et Ansar Dine était déjà bien établie. Le 24 avril dernier, le chef d'état-major du président burkinabè, le général Diendéré, s'était envolé pour Tombouctou afin de récupérer une otage, la suissesse Beatrice Stockly. Dans la foulée, le conseiller spécial de Blaise Compaoré, Moustafa Chaffi - une vieille connaissance de Iyad Ag Ghaly - s'était entretenu, à Gao, avec le patron d'Ansar Dine.
Ouagadougou fait aujourd'hui le pari que les salafistes touaregs sont encore en mesure de se désolidariser de leurs alliés d'al-Qaïda au Maghreb islamique. « Il n'est pas question d'amener Aqmi à la table des négociations mais les Américains discutent bien avec les talibans. Et les hommes du désert sont comme les dunes, ils changent en fonction du vent », plaide un proche du président burkinabè.
Alors que ses pairs béninois et nigérien militent activement pour une intervention militaire rapide dans le nord du Mali, Blaise Compaoré, très critiqué à Bamako et dans la sous-région, depuis le début de sa médiation, lui, joue une autre musique.
Reste un point où tout le monde semble d'accord : aujourd'hui, le premier problème à résoudre pour engager des discussions inter-maliennes est de trouver un interlocuteur fiable à Bamako.
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