mardi 12 juin 2012


Les jalons de l’implantation au Niger d’une base militaire européenne posées à Bruxelles


La Commission européenne a annoncé le mercredi 6 juin 2012 le lancement d’une mission civile européenne, en juillet prochain pour aider le Niger à lutter contre le terrorisme et le crime organisé. La décision a été prise suite à la visite du Premier ministre nigérien Brigi Rafini en début de semaine à Bruxelles.
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a annoncé le mercredi 6 juin l’envoi d’une mission civile au Niger pour assister et former la police, la gendarmerie et la garde nationale.
« Nous ne souhaitons pas voir se développer l’insécurité et les risques de violence terroriste qui menacent l’Afrique. Ainsi, nous préparons à l’heure actuelle, et à l’invitation du Niger, le déploiement d’une mission civile d’appui aux forces de sécurité intérieure et à l’Etat de droit. Cette mission devrait démarrer ses activités le mois prochain », a laissé entendre José Manuel Barroso.
Les échanges sur l’envoi d’une telle mission ont commencé depuis plus de deux ans, suite aux enlèvements de plusieurs expatriés vivant en territoire nigérien par des groupes terroristes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Une cinquantaine de 50 policiers venus de toute l’Europe, seront basés dans un premier temps à Niamey, la capitale pour un mandat initial de deux ans, avant d’être étendue à l’avenir dans le Niger profond, et plus tard à d’autres pays du Sahel.
Ces policiers seront-ils au Niger pour réellement aider à renforcer la sécurité intérieure? Pourquoi c’est seulement maintenant, au moment où la CEDEAO se prépare à aider le Mali à reconquérir sa souveraineté que l’Union Européenne décide d’envoyer des éléments en appui? Le Niger est certes l’un des pays du sahel qui est le plus exposé aux répercussions de la crise qui secoue le Mali, mais a-t-il réellement besoin de la présence des forces spéciales européennes pour défendre son intégrité territoriale ?
Quoique son caractère civil, il faut craindre que cette mission prenne une tournure militaire dans les prochains mois, avec la contre offensive de la CEDEAO qui se prépare depuis le Niger contre les forces sécessionnistes.
La semaine dernière, le Gouvernement a arraché auprès de l’Assemblée nationale, le principe de l’achat des équipements militaires d’une valeur d’environ 40 milliards de francs CFA, pour se préparer contre des éventuelles représailles des MNLA et Ançar El dine.


Aucun commentaire: