lundi 4 juin 2012


Communiqué de Presse du MNLA : Intervention militaire suggéré par Thomas Boni Yayi

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Communiqué de Presse

Intervention militaire suggéré par Thomas Boni Yayi
A l'heure où l'Union Africaine doit, plus que jamais, œuvrer pour la construction de la paix et du développement dans le continent, voilà que le président en exercice de l'Union Africaine ,Thomas Boni Yayi, au lieu de se pencher sérieusement sur la nouvelle réalité dans la zone Sahélo-saharienne avec la création, de fait, par le MNLA du nouvel 'Etat de l'Azawad, il préfère souffler le chaud et appeler à une intervention militaire dans l'Azawad.
L'option militaire qu'il prône pour traiter cette nouvelle donne de l'Etat de l'Azawad est une option irresponsable et dangereuse dont il ne mesure même pas les conséquences et les retombées, non seulement à l'échelle de la région sahélo-saharienne, mais aussi à l'échelle de toute la région nord-africaine, voire à l'échelle internationale. C'est une option de fuite en avant devant ses responsabilités de président en exercice de l'Union Africaine, le même Thomas Boni Yayi qui se donnait, pourtant, pour crédo la paix et le développement pour son pays le Bénin, lorsqu'il se représentait aux présidentielles de son pays en Mars 2011."Ensemble plus loin, toujours plus loin" proposait Thomas Boni Yayi pour son peuple béninois, alors qu'il prétendait une seconde fois à la présidence de son pays : aller de l'avant pour un monde meilleur dans son pays. Pourquoi la même option ne serait-elle pas valable pour un peuple de l'Azawad qui n'aspire qu'à vivre dans la paix et le développement?
Les démarches du président en exercice de l'UA auprès des pays africain, européens et auprès de l'ONU pour tenter de les convaincre d'une option militaire contre l'Etat de l'Azawad ne répondent guère à une volonté de paix pour la région Sahélo-saharienne, ni au bon sens pour aller de l'avant. Au contraire, elles travaillent pour accentuer les crises dans cette région africaine qui souffre déjà des atermoiements pour régler les questions souffrantes. Mieux encore, elles ne feraient que perpétuer les génocides qui ont toujours frappé notre peuple dans l'Azawad. Une intervention militaire dans notre pays ne fera, en effet, que multiplier ces génocides commencés depuis 1963, lorsqu'aux indépendances, notre entité, plusieurs fois millénaire et qui remonte aux temps immémoriaux, a été démantelée, déchirée, violée par la puissance coloniale française d'alors. Depuis 52 ans : de 1963 jusqu'à la proclamation de l'indépendance de notre Etat de l' Azawad, ce sont pas moins de 150.000 touarègues civils qui ont été exécutés par le pouvoir du Mali .Un génocide qui ne doit plus se poursuivre et que notre Etat empêchera à jamais.
Pour éviter un enlisement de la crise qui nous a toujours opposés aux différents régimes de Bamako, et en vue d'une issue sage et concertée sur la voie de la paix dans la sous-région Sahélo-saharienne, le MNLA appelle l'Union Africaine et l'ONU à un dialogue avec notre instance afin de travailler, ensemble, pour un retour à la stabilité dans notre sous-région, et pour une conjonction de nos efforts afin de mettre fin aux groupes terroristes et aux trafics qui sévissent dans notre aire Sahélo-saharienne. Cela ne peut se faire sans une reconnaissance de la raison d'être, et de la légitimité du MNLA et de son Etat, l'Azawad. A l'instar de tous les pays de la communauté internationale, le MNLA veut travailler pour le développement de l'Azawad, avec toutes ses composantes, et en appelle, ainsi, à l'emprunt de la voie réfléchie et pacifique pour un bon voisinage avec l'Etat du Mali et tous les autres Etats limitrophes.

Vive l'Azawad libre et indépendant
Vive le Mouvement National pour l'Indépendance de l'Azawad

Pour le MNLA
Mossa Ag Attaher
Chargé de communication

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