Tombouctou: l'armée exécute et prend en otage, les désertions s'accélèrent
- Dimanche, 05 Février 2012
- Écrit Par Ikhlou Ag Azzezen
S'inspirant du mode opératoire des mafias siciliennes, l'armée Malienne séquestre depuis quelques jours à Tombouctou les familles des membres du MNLA. Même Lali Walet, 80 ans, mère du Colonel Kommo Ag Kinini est prise en otage par les mafiosi de l'armée Malienne. Pour freiner les désertions de plus en plus nombreux à Tombouctou, les exécutions de civils et militaires sont devenus monnaie courante. Comme à l'accoutumé, les propagandes du Mali décrivent les victimes comme des rebelles.
Dans notre publication du Vendredi 03 Février nous faisions état des tensions au sein du camp militaire de Tombouctou entre les soldats Azawadiens et leurs frères d'armes du Mali. Le manque de confiance de ses frères d'armes du sud du Mali a fini par entrainer la désertion du Colonel Kommo Ag Kinini, Chef de l'unité ETEA de Tombouctou, véritable héro respecté par tous au-delà de la ville des 333 saints. Apprenant l'adhésion de leur model au Mouvement National pour la Libération de l'Azawad (MNLA), des jeunes combattants à bords de 7 véhicules militaires l'ont escorté en direction d'une base du MNLA. Suite à cette désertion d'une de leurs pièces maitresses à Tombouctou, l'armée répliqua en faisant usage des prises d'otages et des exactions perpétrées contre des populations civiles. Ceci entraina des coups de feu entre les mafiosi de l'armée Malienne et un groupe dirigé par le Lieutenant Alghafach Ag Hammou.
En compagnie d'une vingtaine d'autres Tamasheq (Touareg) de l'armée Malienne, le Lieutenant Alghafach Ag Hammou réussira à sortir de la ville de Tombouctou avec l'aide d'une unité mobile du MNLA qui y patrouillait. Une autre unité du MNLA n'arrivera pas à localiser un autre groupe de 8 Tamasheq (Touareg) qui sont également sorti de la ville pour rejoindre le MNLA. La dénonciation de ce groupe par un Bella permettra à l'armée Malienne et les milices Maures de le rattraper. Pas question pour ces mafieux de les emprisonner. Sept (7) d'entre eux seront tous exécuté à 20 kilomètres de la ville de Tombouctou vers le site de Matta. Un seul arrivera à s'enfuir.
Depuis lors, les séquestrations de leur famille se sont accélérées. La famille du Colonel Kommo Ag Kinini fut l'une des premières à vivre ce nouveau mode operatoire de cette armée Malienne qu'on nous disait pourtant professionnelle. Sa femme, ses enfants sont toujours emprisonnés. Outre ces faits très condamnables, l'armée Malienne a même pris en otage sa mère Lali Walet après avoir désarmer les deux personnes qui la gardaient. Nous avons reçu trois témoignages différents de ressortissant de Tombouctou qui la considèrent comme leur mère et grand-mère. Cette prise d'otage de la vieille Lali Walet semble devenir une question d'honneur pour de nombreux Tombouctoutiens en premier rangs desquels le Colonel Kommo Ag Kinini lui-même. Selon les témoignages que nous avons recu, l'armée sera tenu responsable de toutes les actions qui en résulteront si elle ne libère pas immédiatement et sans condition la vieille Lali Walet.
Ces actes mafieux indignes d'une armée nationale ont conduit à la désertion de 3 Officiers Supérieurs dont les Colonels de Gendarmerie Alghabas Ag Mohamed-Ahmed et Aly Ag Oumar. Ils ont été suivie par un grand nombre de jeunes combattants prêt à tout pour mettre fin aux actions de cette armée qui en plus des prises d'otages commet des exactions sommaires chaque soir aux alentours de la ville de Tombouctou. C'est l'ensemble des assassinats contre des civils et des militaires (hors du champs de combat) qui ont totalisé 20 morts. Le communiqué mensonger du Ministère Malien de la Défense qui affirme avoir tué 20 combattants du MNLA fait référence aux victimes de ces exactions sommaires. Pour comprenne un peu plus cette armée qui tue des civils et prétend avoir tué des rebelles, nous vous laissons regarder un extrait d'un documentaire tourné en 1992 dans le camp de réfugiés de Bassikanou en Mauritanie et dans une base militaire des MFUA à l'Ouest du Mali.
Par Ikhlou Ag Azzezen
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire