|
DOSSIER-R?fugi: Mali: Les réfugiés témoignent avoir tout perdu.
Posté le 06 February 2012 à 13:51:29 CET par redaction |
|
http://www.pointschauds.info/fr/modules.php?name=News&file=article&sid=7534
Mali: Les réfugiés témoignent avoir tout perdu.
Les premiers réfugiés ayant fui Bamako après les pillages enregistrés la semaine dernière, une cinquantaine de familles, sont arrivés à Nouakchott dimanche.
Ces populations, originaires du Nord Mali, théâtre d’une nouvelle rébellion touarègue, vivaient dans la capitale malienne depuis plus de 50 ans.Elles sont arrivées dans un dénuement total après avoir tout perdu.
Le premier contingent de réfugiés malien à Nouakchott a été accueilli par l’Association des Réfugiés et Victimes de Répression de l’Azawad (ARVRA), une organisation fondée par des anciens réfugiés touaregs des années 1990, restés en Mauritanie.
Parmi les nouveaux venus, Le Calame a rencontré une famille d’une dizaine d’individus présents à Kati (15 kilomètres de Bamako) au cours de la journée de pillages du mercredi 1é février. Haletine Ag El Mehdi, étudiant en pharmacie , déroule le film d’une folle journée de pillages: « Nous étions à Kati au début d’une journée ordinaire mercredi dernier dans notre domicile, collé à une caserne de gendarmerie.
Nous étions les propriétaires d’un complexe médical composé d’une clinique et d’une pharmacie dénommée Pharmacie du Camp. Aux environs de 9 heures, arrive une foule en colère qui commence à piller systématiquement tout le contenu de la maison et du complexe médical. Nos trois (3) ambulances sont incendiées en plus du pillage de tous les biens. Pendant tout ce temps, les membres de la famille se cachent pour éviter le lynchage. Ce spectacle dure jusqu’aux environs de 17 heures. Puis certains gendarmes parviennent à entrer dans la zone et arrivent à nous exfiltrer ».
Ces populations affirment « avoir tout perdu dans les pillages et être dans un dénuement total». Elles souhaitent vivement le retour de la paix pour rentrer au Mali.
Après ce premier contact organisé à Tevragh-Zeina (route de Nouadhibou), nous trouvons un groupe de réfugiés à Tensoueiloum. Parmi eux un certain Abou Bekr Sedigh Waleth, professeur de mathématiques à la faculté des sciences de l’université de Bamako depuis 27 ans et blogueur. Un homme traînant un handicap. Son groupe, composé de nombreuses femmes et des enfants issus de sa famille élargie, est accueilli dans une maison mise à leur disposition par l’association ARVRA.
Il sert un récit des événements presque similaire à celui de l’étudiant en pharmacie. Puis ajoute avoir été sauvé grâce à l’intervention de certains de ses anciens élèves, devenus officiers au sein de forces de sécurité. Aussitôt exfiltré, il monte dans le premier avion pour Dakar, ville qui a lui servi de point de transit vers Nouakchott qu’il a rallié par la route. |
|
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire