samedi 9 avril 2011

Zaki le haoussa arrive à ses fins

Jeudi 7 avril 2011 4
 Zaki le haoussa arrive à ses fins
http://occitan-touareg.over-blog.com/article-niger-zika-le-haoussa-arrive-a-ses-fins-71200867.html



Suite à l'élection de Mahamadou Issoufou j'écrivais ce petit texte (le 14 mars 2011) encore d'actualité :


"Les citoyens nigériens viennent d'élire leur nouveau président.
Au second tour des présidentielles se sont retrouvés en duel le djerma, Seïni Oumarou face au haoussa, Issoufou Mahamadou.
Avec un petit 27 % des inscrits Issoufou Mahamadou a remporté le titre.
Il se peut que de nombreux citoyens et citoyennes constatant les dérives et les différentes magouilles ont préféré rester à la maison.
Il ne reste plus que la mise en liberté de notre ami Tandja pour retourner tranquillement à la case départ.
Que va proposer Issoufou aux milliers de jeunes touareg sans travail dans la région d'Arlit et d'Agadez ?
Comment Issoufou va régler la question des immigrants qui vont retourner au pays en provenance de la Libye ?
Une dernière question que je me pose, Issoufou va-t-il donner asile au Colonel Kadhafi et à sa famille pour renvoyer l'ascenseur ?
Je souhaite la Paix au Niger, mais il me semble malheureusement que les conditions ne sont pas encore réunies."
Je rajoute un petit commentaire :
à qui va-t-il vendre l'uranium ? à ses amis socialistes français qui veulent sortir du nucléaire ?


Jean-Marc PELLET

Pour info un article tiré de afrik.com :

Issoufou « le Lion », président du Niger
Il est investi ce jeudi à Niamey
jeudi 7 avril 2011 / par Assanatou Baldé

Après des années de lutte dans l’opposition, Mahamadou Issoufou, 59 ans, a remporté l’élection présidentielle nigérienne le 12 mars avec 57% des suffrages. Il est investi ce jeudi à Niamey. Retour sur le parcours d’un combattant.

Le rêve qu’il chérissait depuis des décennies est devenu réalité. El Hadj Mahamadou Issoufou, 59 ans, accède enfin à la magistrature suprême, au terme d’une élection présidentielle nigérienne, qui s’est déroulée dans de bonnes conditions et a été saluée par la communauté internationale. La junte militaire, qui assurait la transition après avoir mené un putsch contre l’ancien président Mamadou Tandja, en février 2010, passe désormais la main aux civils. La cérémonie d’investiture a lieu ce 7 avril dans le Palais des sports à Niamey, en présence entre autres d’Alpha Condé le président Guinéen, dont il est très proche.
Le nouveau chef d’Etat se présente comme celui qui fera renaître le Niger en luttant contre la pauvreté. Ses premières déclarations, après avoir été élu, ont été adressées au peuple qu’il a remercié de l’avoir choisi pour un mandat de cinq ans. Le « peuple nigérien a arbitré avec beaucoup de sagesse, dans le calme, dans la transparence, en faisant preuve d’une grande maturité politique, d’un sens élevé des responsabilités ». Il a également salué la junte militaire pour son « doigté et sa responsabilité ».

Ingénieur des mines

Au prix de plusieurs années de lutte dans l’opposition, Mahamadou Issoufou peut maintenant savourer sa victoire. Pourtant, la politique n’était pas sa première vocation. Ce père de quatre enfants marié à deux femmes, a vécu plusieurs années de sa vie à l’étranger, notamment en France où il a effectué des études d’ingénierie des mines. Ce n’est qu’une fois son diplôme en poche qu’il rentre pour se mettre au service de son pays. Il intègre le groupe nucléaire français Areva, qui exploite l’uranium au Niger, avant d’exercer la fonction de directeur des mines au Ministère de l’Industrie de 1980 à 1985. Il occupe notamment jusqu’en 1991, plusieurs postes de responsabilités au sein de la société des mines de l’Aïr (Somair).
Les années 1990 représentent un tournant dans sa vie. Il entame sa carrière politique avec la création de son parti, intitulé le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS). Mahamadou Issoufou s’impose très rapidement comme une figure emblématique de l’opposition nigérienne et bénéficie peu à peu de soutiens à l’étranger. Il compte parmi ses proches tant des hommes d’affaires que des chefs d’Etat en exercice, dont le président Burkinabè, Blaise Compaoré. Il est proche du parti socialiste français, qui n’a pas manqué de saluer sa victoire.

Des années de lutte dans l’opposition


Mahamadou Issoufou est connu pour sa ténacité. Originaire de Tahoua, une région du centre-ouest du Niger, il s’est vu attribuer par ses sympathisants le surnom de « zaki », qui signifie lion en langue Haoussa, l’ethnie dont il est membre. Il a participé à toutes les élections présidentielles et n’a jamais cessé de lutter pour accéder à la tête du pays depuis l’instauration du multipartisme le 3 novembre 1991. Lors des élections organisées en février et mars 1993, il apporte son soutien au candidat de la CDS, Mahamane Ousmane, qui arrive en deuxième position du premier tour. Ce dernier est soutenu par une alliance de 11 partis politiques dénommés Alliance des Forces du changement (AFC), à laquelle le PNDS a aussi adhéré. Il devient par conséquent le premier chef d’Etat élu démocratiquement dans le pays. Il promeut Mahamadou Issoufou à la tête du gouvernement le 18 avril 1993, qui démissionne en septembre 1994, en raison de dissensions au sein de l’alliance. Puis il dirige le parlement nigérien jusqu’en 1996 date à laquelle, Mahamane Ousmane est renversé par un coup d’Etat mené par le Colonel Ibrahim Baré Mainassara, qui remporte les présidentielles de juillet 1996.
Mahamadou Issoufou, qui conteste ces résultats, mène dès lors une lutte sans merci contre le pouvoir en place. Il crée, avec d’autres grands partis, le Front pour la Restauration et la Défense de la Démocratie (FRDD) afin de rétablir un régime démocratique. En avril 1999, le pays en proie, à une grave crise politique en raison de l’organisation controversée des élections locales et régionales, connaît à nouveau un coup d’Etat. Le Général Baré y perd la vie. Malgré ces crises politiques successives qui minent le Niger, Mahamadou Issoufou se présente à nouveau aux élections législatives et présidentielles organisées en octobre et novembre de la même année. Il perd à deux reprises face à Mamadou Tandja, qui est réélu en 1999 et 2004.

Inculpé sous le régime de Tandja


Mamadou Issoufou, qui croit toujours en ses chances de diriger le pays, s’engage alors dans un rude bras de fer contre le régime de Mamadou Tandja. Il lance régulièrement des appels à manifester pour dénoncer « l’état d’urgence instauré de fait » dans le pays par le président Tandja avec des « interpellations quasi-quotidiennes » de ses partisans. Le pouvoir riposte à son tour à ces attaques. La Justice nigérienne lance le 2 novembre 2009 un mandat d’arrêt international pour « blanchiment d’argent » contre le chef de file de l’opposition, alors qu’il était en séjour à l’étranger. Il accepte de rentrer pour « se mettre à la disposition de la Justice ». Il est accueilli en héros par une foule de partisans et les charges qui pèsent contre lui sont finalement annulées. Mamadou Tandja sera à son tour renversé en février 2010 par un putsch militaire conduit par le Général Saliou Djibo, qui a assuré la transition politique.
Désormais, le nouvel homme fort du pays entend prouver que le Niger, qui a des ressources naturelles considérables en uranium, « n’est pas un pays pauvre mais un pays mal géré », jusque-là. Loin de vouloir se reposer sur ses lauriers, il estime que la lutte continue. « Il s’agit pour nous désormais de nous mettre au service de notre pays parce que le maître, c’est le peuple nigérien. Nous, nous sommes ses serviteurs et donc la bataille la plus importante va bientôt s’engager », juge-t-il. Son autre objectif est de stabiliser le pays en proie à une grande insécurité, due à la menace que représente l’organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique, qui organise régulièrement des enlèvements d’occidentaux dans la région.

Mahamadou Issoufou a un défi à relever : assurer le redressement du Niger.

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