mardi 11 mai 2010

Greenpeace accuse Areva d'empoisonner la population du Niger

Greenpeace accuse Areva d'empoisonner la population du Niger

Info rédaction, publiée le 11 mai 2010

Niger (illustration)Niger -

Greenpeace a présenté à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) un rapport sur la dispersion des déchets radioactifs engendrée par l'extraction d'uranium menée par Areva depuis plus de 40 ans au Niger. L'association écologiste accuse le groupe français de mettre en danger la santé des riverains.
Depuis 40 ans, Areva exploite des mines d'uranium au nord du Niger, aux alentours des villes d’Arlit et d’Akokan. Greenpeace y a réalisé divers prélèvements et mesures en novembre 2009, en collaboration avec la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad, France) et le Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire (Rotab, Niger).

Cette étude a révélé des concentrations très élevées d'uranium dans le sol, ainsi que de radon dans l'air. Enfin, quatre échantillons d'eau sur cinq prélevés dans la région d'Arlit mettent en évidence une concentration d'uranium supérieure à la limite recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'eau potable.
Greenpeace demande désormais à l'OMS de mener sa propre enquête au Niger, et d'exiger du groupe Areva qu'il prenne rapidement des mesures pour préserver la santé des riverains des mines. "L’extraction de ce minerai fait appel à des procédés particulièrement polluants et destructeurs" affirme l'association écologiste, dénonçant "les effets catastrophiques sur les communautés vivant à proximité des mines et sur l’environnement".

Ce sont 80.000 personnes qui vivent aux alentours des mines et cités minières. Selon Greenpeace, elles seraient empoisonnées depuis des dizaines d'années par les activités d'extraction minière du groupe nucléaire français.

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