dimanche 10 janvier 2010

La Direction des Echanges pour la Défense Américaine impose un Pseudo-Embargo sur le Niger…



http://www.exportlawblog.com/archives/1157
Samedi, 09 Janvier 2010 19:44


La direction des Echanges du commerce de la défense ( » DDTC ") a (Lien: annoncé ) aujourd'hui que les demandes d'exportation d’articles et de services de la défense vers le Niger pourraient probablement être retardés pour assez longtemps: En réponse aux événements récents dans la République du Niger (Niger), la DDTC souhaite informer les exportateurs que bien qu’il n y ait pas encore d’embargo sur les armes des États-Unis ou de l'ONU sur le Niger, la décision finale des demandes de permis d'exportation de la liste des articles de munitions des États-Unis (USML) vers le Niger reçues a partir de la date d’aujourd’hui ou actuellement dans le processus de révision seront surement retardés. Les applications de permis continueront à être passés en revue cas par cas, mais l'approbation ne devrait pas être assumée. Nous encourageons les exportateurs à prendre la situation actuelle en considération et en faisant leur demande pour tout nouveau permis d’exportation ou de réexportation d’articles de l’USML au Niger, l'appliquant du permis devra fournir des informations détaillées sur l'usage final et l'utilisateur de ces articles.

Les événements récents mentionnés par l'annonce de la DDTC sont les mesures prises en Août passé par le Président Mamadou Tandja du Niger pour modifier la constitution de son pays pour s’allouer le droit de servir un troisième mandat. La mesure a été prise après un référendum contesté et boycotté par l'opposition et que Tandja a fait passer en dissolvant le parlement et la Cour Constitutionnelle.

Les Touareg maliens revendiquent une application “stricte” de l’Accord d’Alger


El Moujahid - 09/01/10


Plusieurs cadres dirigeants représentant les Touareg maliens, affiliés à l’Alliance du 23 mai pour le changement, ont revendiqué hier une application “stricte” et “rigoureuse” de l’Accord d’Alger signé en 2006, estimant que les engagements pris par le gouvernement malien “n’ont pas été totalement tenus”. Ces cadres dirigeants, en réunion ouverte à Alger depuis mercredi dernier, ont appelé, par la voix du porte-parole, chargé des relations extérieures de l’Alliance, M. Hamma Ag Sid Ahmed, l’Algérie à “intervenir auprès du gouvernement malien afin de faire avancer les choses”. “Nous avons déjà sollicité l’Algérie et nous continuons à le faire pour qu’elle joue le rôle de facilitateur”, a-t-il déclaré à la presse. Le même responsable a exhorté les “autres partenaires du Mali”, en particulier l’Union européenne et la France, à contribuer à ce que l’accord de 2006 soit “strictement appliqué”. S’agissant des points qui ont été discutés lors de cette réunion, M. Hamma Ag Sid Ahmed a indiqué que “toutes les divergences ont été aplanies”, faisant savoir que les participants se sont entendus sur la tenue d’un congrès devant regrouper, “au courant du premier trimestre 2010 à Kidal” (nord du Mali) “toutes les composantes” de la mouvance des Touareg maliens. Ce congrès, pour lequel une commission de préparation sera bientôt mise en place, débattra, selon ce responsable, de tous les aspects liés au développement de la région (nord du Mali). M. Hamma Ag Sid Ahmed a relevé, d’autre part, que la réunion a passé en revue la situation sécuritaire dans la région, et la menace que représente l’organisation terroriste “Al Qaida au Maghreb islamique”. “Il faut prendre en compte l’aspect sécuritaire pour qu’il y ait un retour définitif au calme et à la sérénité”, a-t-il soutenu. “Il y va de la sécurité et de la stabilité de toute la région du Sahel et pas seulement du nord du Mali”, a-t-il ajouté. Au sujet de la réinsertion des anciens combattants touareg dans les rangs de l’armée malienne, il a plaidé pour la réactivation du comité de suivi déjà mis en place par le ministère malien de l’Administration territoriale, tout en œuvrant à la mise sur pied d’un “groupe technique de développement et de réinsertion”, en vue, a-t-il précisé, de “prendre en charge tous les aspects liés à cette question”.

CANAngola-Mali, puissance 4


Avalanche de buts pour le match d’ouverture de la CAN 2010.
dimanche 10 janvier 2010 / par Nicholas Mc Anally
Quelle entrée en matière pour cette vingt-septième Coupe d’Afrique des Nations ! Les Aigles du Mali, menés 4-0, sont parvenus à revenir à hauteur de l’Angola à force d’abnégation (4-4).
L’Angola avait beau jouer à la maison, on ne donnait pas cher de sa peau face à l’armada malienne. Mais les Kanouté, Diarra et autres Keita n’ont pas pesé lourd face à toute une nation. Car c’est bien toute la population angolaise qui poussait ses Antilopes. Plus qu’une rencontre de football, c’est l’honneur de tout un peuple qui était en jeu pour ce match d’ouverture de la vingtième CAN. Faire oublier les années de guerre civile et le récent drame qui a touché l’équipe nationale du Togo, voilà le véritable défi des hommes de Manuel José.

Un défi que les Angolais ont relevé haut la main, la tête haute. Du moins jusqu’à dix minutes de la fin. Car c’est justement de la tête que Flavio a fait la différence. Deux coups de casques tonitruants (37e, 42e) qui ont enflammé le public et placé les locaux sur de bons rails. 2-0 à la pause, la messe semblait dite. Au retour des vestiaires, il ne reste aux Angolais qu’à achever l’animal blessé.

C’est chose faite juste après l’heure de jeu avec ce penalty de Gilberto (67e), consécutif à une faute d’un Mamadou Bagayoko totalement dépassé sur son côté gauche. Le milieu de terrain angolais marque une première fois et ne tremble pas lorsqu’il s’agit de retirer, la faute à un joueur qui est entré dans la surface trop tôt. Gilberto ne flanche pas et l’Angola mène 3 à 0.

Le Mali revient de loin

La prestation collective des Aigles est proche du néant alors que les Palancas Negras ont joué intelligemment et ont donné le maximum, soulevés par le soutien inconditionnel de leurs supporters. Et c’est Manucho qui enfonce le clou, une nouvelle fois sur penalty (73e).

Et puis, le Mali, enfin se réveille. Il reste une dizaine de minutes à jouer et l’Angola mène 4-0. Mais les hommes de Stephen Keshi n’entendent pas s’en laisser compter. Keita réduit tout d’abord la marque, mettant en évidence les lacunes défensives de l’Angola. Tout le stade pense qu’il s’agit là d’un but pour l’honneur (4-1). Mais, en 5 minutes, les Aigles vont renverser la vapeur.

Kanouté (88e), suivi de Keita (93e) et Yatabaré (94e) ont permis à l’équipe nationale du Mali de renverser la vapeur. Une folle remontée qui permet aux deux formations de se quitter dos à dos, sur un match nul arraché au bout du bout. 4-4, score final. Une avalanche de buts qui ferait presque oublier le drame des derniers jours.





Angola
• Double coup de théâtre : le Togo ne participera pas à la CAN


• Kodjovi Obilalé vivant et conscient


• Angola-Mali, pour passer à autre chose

“Changing is difficult”


Liberté - 10/01/10
“Changing is difficult”
dimanche 10 janvier 2010

Il s’agit de savoir pourquoi le département d’État n’a pas inclus dans sa liste, d’ailleurs très controversée, des pays du Sahel à l’exemple du Mali, du Niger ou de la Mauritanie qui ont été le théâtre de kidnappings et d’exécutions de ressortissants étrangers.

L’Algérie est-elle un allié stratégique des USA dans la lutte contre le terrorisme international ? Si l’on pose la question aujourd’hui, c’est que les dernières mesures annoncées par le gouvernement américain suscitent une série d’interrogations sur les objectifs inavoués de la nouvelle administration d’Obama en matière de politique étrangère et, notamment, de sa relation avec l’Algérie. En décidant de classer l’Algérie parmi les pays à haut risque sur rapport du Homeland Security, un département créé après les attentats du 11 septembre 2001, Washington lance un mauvais signal en direction de pays qui ont été à l’avant-garde de la lutte contre la violence islamiste. Alger vient de déposer une plainte en pointant du doigt l’agence américaine de sécurité aérienne, la Transportation Security Administration (TSA) en considérant le classement US comme discriminatoire. Et c’est le moins que l’on puisse dire. Il s’agit de savoir pourquoi le département d’État n’a pas inclus dans sa liste, d’ailleurs très controversée, des pays du Sahel à l’exemple du Mali, du Niger ou de la Mauritanie qui ont été le théâtre de kidnappings et d’exécutions de ressortissants étrangers. Depuis l’annulation du rallye Paris-Dakar en raison de la dégradation de la situation sécuritaire, l’Occident s’intéresse de près à cette région devenue un des principaux repaires du terrorisme international. Et l’on doit se demander à quoi obéit cette cacophonie au plus haut niveau de l’État US qui est passé en l’espace de deux mois, à travers la visite à Alger du numéro 3 du Pentagone et du patron de l’Afrikom, d’une position de soutien à une position de méfiance. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi le département d’État a validé, avec une facilité déconcertante, une liste transmise visiblement de façon expéditive par la TSA ? Et au moment même où le nouveau locataire de la Maison-Blanche, très tôt récompensé d’un prix Nobel de la paix, veut effacer l’image d’une Amérique islamophobe, héritage du règne des Bush, ce classement achève de discréditer les intentions annoncées publiquement. À moins qu’il nous faille déjà oublier son fameux “yes we can” pour ne plus nous souvenir que de son non moins fameux “changing is difficult”.

Salim Tamani

Niger/ Aghali Alambo, Aklou et d'autres sous protections


Vendredi 8 janvier 2010 5 08 /01 /2010 15:11
Niger/ Aghali Alambo, Aklou et d'autres sous protections

Ambiance très chaude au Nord-Niger en ce moment.
Le retour à la maison de nos anciens combattants commence à poser de réels problèmes.
L'argent de Kadhafi a été "dépensé" un peu trop rapidement par certains et le compte n'y est pas pour beaucoup de combattants de la première ou de la dernière heure.
A Arlit et à Agadez des "responsables" de fronts se sont fait agressés par des combattants très en colère et c'était chaud aux Arènes d'Agadez.
L'ami Aklou est sous protection suite à une tentative d'incendie de sa maison et Alambo a eu très chaud aux fesses à Arlit. Pas content du tout les combattants.
Ainsi parlait la rumeur.

Ce qui est sûr c'est que aucune solution n'a été proposée pour résoudre les problèmes qui ont amenés nos amis Touareg à prendre le chemin de la rébellion.
La sécurité dans l'Aïr n'est pas encore pour demain amis touristes.
Ceci n'est qu'un avertissement en toute amitié.

Pellet Jean-Marc

source occitan touareg
voire aussi rfi Afrique midi du 10/01/2010

vendredi 8 janvier 2010

L’échec de la décentralisation administrative au Niger : le fédéralisme, une alternative viable



Idées & Opinions
Vendredi, 08 Janvier 2010 08:30
Au Niger, le mode de gouvernement actuel est l’état unitaire où tous les pouvoirs sont centralisés et concentrés entre les mains d’une minorité de dirigeants. Le Niger est un vaste pays de 1.267.000 Kilomètres carrés, environ 13 millions d’habitants et 8 régions dirigées par un groupe d’hommes et de femmes nommés par des décrets et des arrêtés. Dans une moindre mesure, les pouvoirs sont décentralisés et déconcertés. Il existe même une régionalisation qui refuse d’être effective. Une partie du pouvoir centralisé est parfois attribué aux régions par le principe de dévolution. Ces pouvoirs sont parfois de nom car ils ne sont pas prescrits dans notre loi fondamentale, à savoir la constitution de notre pays.

Depuis des décennies, le Niger a été géré par ce mode de gouvernance qui n’encourage pas l’autonomisation des populations, leur esprit de leadership et d’autopromotion. Toutes les initiatives locales et régionales sont inhibées et les populations sont soumises à une dépendance chronique. Souvent, tout développement économique, social, culturel et politique est conçu, pensé et dicté du niveau central. L’organisation communautaire, communale, départementale et régionale se fait de haut en bas. Ce schéma politique semble être dépassé pour les raisons suivantes :
1) Participation : L’homme a atteint un niveau de développement élevé dans tous les domaines. Le domaine de la politique n’échappe pas à cette évolution des choses. L’homme a besoin d’être associé et impliqué dans la gestion de la cité

2) Autonomie : les populations, à tous les niveaux ont besoin d’une ‘souveraineté’. Les régions ou groupes de régions représentent des entités spécifiques dans plusieurs domaines. Elles ont besoin d’une auto-determination et une autogestion.

3) Séparation des pouvoirs : les populations aux différents niveaux de la pyramide de l’administration ont besoin d’une séparation des pouvoirs.

A l’inverse de ce schéma politique où prévaut le dogmatisme de l’unicité de l’état, existe le fédéralisme. Présentement plus de 25 états fédéraux dans le monde avec une population qui représente environ 40% de la population mondiale. Il faut citer par exemples le Nigeria, les Etats-Unis d’Amérique, le Canada, le Mexique, l’Inde, la Belgique, la Suisse, l’Allemagne, etc. Dans ces états federes, les états federes co-habitent dans une parfaite symbiose. L’unicité de l’état federe est garantie. Les compétences régaliennes, à savoir les Affaires Etrangères, la Monnaie et l’Economie et la défense sont du domaine de l’état fédéral. Les autres compétences sont du domaine des états fédérés.

Sans être un disciple des philosophes et politologues du fédéralisme suivants, Hamilton, Althusius, Montesquieu, Kant, Tocqueville, Proudhon, Maurras et Joseph Paul-Boncour, l’on peut aisément percevoir les avantages du fédéralisme. Cet article a pour but de relancer le débat sur le fédéralisme de manière très ouverte, non déguisée et responsable. Notre schéma politique calqué sur celui de la France est une aberration. Il faut le repenser. Les facteurs intérieurs et extérieurs favorables existent. Une révision constitutionnelle dans ce sens sera la bienvenue car même la France a essayé en 1792-1793 une sorte de fédéralisme en creants plusieurs états égaux en droit pour contre-carrer le pouvoir de la capitale Française (i.e., Paris). La France semble être le seul grand état de l’Union Européenne qui garde un système étatique unitaire. En dépit de cette résistance à l’esprit fédéral, en 2008, une révision de la constitution a vu le jour pour inciter à une plus grande décentralisation. Il y a quelques années, un parti politique a eu le mérite de proposer ce schéma politique aux Nigériens mais il n’a pas eu l’attention nécessaire.

Cette introduction d’un profane sur le fédéralisme a pour but de déclencher un débat inévitable au Niger et en Afrique. Le fédéralisme est un moyen de prévention des conflits. Il faut être pro-actif dans ce domaine. La rébellion du Nord et le Tazartché ne sont- ils pas des indices d’une revendication cachée du fédéralisme? Sans être futuriste, il semble que le Niger de demain sera un Niger ou nous aurons 8 régions autonomes et un état fédéral appelé la République Fédérale du Niger.

Saidou Hangadoumbo, MD, MPH, PhD hsaidou@hotmail.com Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
08 janvier 2010
Publie le 08 janvier 2010
Source : http://hsaidou.over-blog.com

Niger : Areva organise une inspection des sites d'exploitation d'uranium


Environnementdurable.com
« Cette étape devrait permettre de résoudre définitivement cette problématique et d'assurer l'absence d'exposition radiologique du public en lien avec des matériaux issus de l'activité minière uranifère » (Areva) Crédit photo : © miro kovacevic - Fotolia.com

Cette année, Areva devra prouver que la population du Niger n’est pas exposée à des matériaux radioactifs. Le groupe organisera « d'ici fin 2010 une inspection générale des villes d'Arlit et Akokan ». Greenpeace a pointé du doigt des niveaux de radioactivité élevés à Akokan.

ET AUSSI...
Uranium : Greenpeace s’enchaîne pour empêcher le passage d’un convoiTricastin : encore un incident pour l’industrie nucléaire !EDF stockerait des déchets radioactifs en RussieMOTS-CLES :Areva, Niger, uranium, radioactivité, Greenpeace Areva doit faire face « à la récurrence des accusations relatives à la dispersion de matériaux radiologiquement marqués ». Pour Patricia Marie, une porte-parole du groupe, « cette étape devrait permettre de résoudre définitivement cette problématique et d'assurer l'absence d'exposition radiologique du public en lien avec des matériaux issus de l'activité minière uranifère ».

« Des décennies d'exploitation minière uranifère ont créé un danger pour la population d'Akokan, un exemple typique de menace environnementale et sanitaire posée par l'industrie nucléaire », affirme Greenpeace. « Plusieurs étapes clefs ont d'ores et déjà été menées à terme », assure le groupe français.

« Nous avions signalé depuis 2006 des endroits à risques qui n'ont toujours pas été décontaminés. Ce sont ces mêmes lieux que Greenpeace a indexés », a expliqué Alhacen Almoustapha, responsable de l'ONG de protection de l'environnement Aghir In'man, à Arlit. « Nous lançons un appel à Areva pour nous comprendre et entreprendre des opérations de décontamination, notamment de vastes opérations de récupération de matériels et objets contaminés que l'on retrouve dans les rues des cités minières », a-t-il ajouté.
Hélène Toutchkov

Seif el-Islam Kaddafi fait sa révolution



Seif el-Islam Kaddafi lors d'une visite à l'Institut du monde arabe, à Paris, en juillet 2005
Libye - Politique
28/12/2009 11:48:20 | Jeune Afrique | Par : Abdelaziz Barrouhi
© Agostino Pacciani
Désormais numéro deux du régime, le fils aîné du « Guide » n’a pas perdu de temps. À peine sa nomination était-elle confirmée qu’il signait un accord de réconciliation avec les djihadistes et lançait un vaste chantier de réformes politiques et économiques.

Depuis sa désignation, à la mi-octobre, au poste de numéro deux de la Jamahiriya, Seif el-Islam Kaddafi n’a fait aucune apparition publique. Mais il travaille. En attendant que le Congrès général du peuple (CGP, Parlement) formalise lors de sa réunion annuelle, prévue dans les semaines à venir, sa nomination au poste de coordinateur général des Commandements populaires et sociaux. Selon des informations recueillies par Jeune Afrique, le CGP devrait à cette occasion adopter un projet de loi qui lui donnerait les attributions d’un chef d’État. En cours d’examen par les structures ­populaires de base, loin de toute publicité, le texte du projet rappelle que, lorsqu’il a lancé les Commandements populaires et sociaux en 1995, Mouammar Kaddafi avait prévu « qu’un jour leur coordinateur général serait formellement le chef de l’État ». Ce jour est arrivé. L’adoption de ce texte par le CGP, totalement acquis au « Guide » libyen, directement à l’origine de la promotion de son fils aîné, ne devrait être qu’une formalité. Seif sera ­ensuite en position de superviser l’action du CGP lui-même et celle du gouvernement. La diplomatie, l’armée et les services de sécurité feront théoriquement partie de ses attributions, mais il est fort douteux que cela soit totalement effectif du vivant de son père, âgé de 67 ou 69 ans (selon les sources).

« Guerre civile souterraine »Architecte urbaniste, Seif a fait des études de gestion en Autriche et décroché un doctorat en relations internationales à la London School of Economics and Political Science en 2008. Parallèlement, il gagne ses premiers galons d’homme d’État en contribuant à la levée de l’embargo imposé à son pays entre 1992 et 2000 (à cause des affaires Lockerbie et UTA) et à la normalisation des relations avec les États-Unis après le démantèlement, fin 2003, du programme libyen d’armes de destruction massive. Seif s’applique désormais à mettre de l’ordre dans les affaires intérieures de la Jamahiriya pour mener à bien son programme de réformes politiques et économiques présenté en 2007 et censé aboutir à la construction de la « Libye de demain ».

Sa première initiative en tant que numéro deux a été de sceller la réconciliation, qu’il préparait depuis deux ans, avec le Groupe islamique libyen pour le combat (GILC), plus communément appelé Al-Mouqatilah (« la Combattante ») par les Libyens. Cela est peu connu, mais, dans les années 1990, pour reprendre les termes utilisés par Seif lui-même, une « guerre civile souterraine » opposait l’armée et les forces de sécurité de Kaddafi au GILC. Les affrontements étaient quotidiens et touchaient ­toutes les villes du pays. Seif en a tiré une leçon : dans une société libyenne conservatrice et pieuse, le meilleur moyen de combattre les extrémistes est de se ­mettre en bons termes avec leurs idéologues et leurs chefs. Des négociations avec ces derniers, détenus à la prison d’Abou Salim (dont plusieurs avaient été livrés à Kaddafi par les Américains) ou exilés à Londres, tel Nooman Ben Othman, sont, assure Seif, engagées avec l’aval du « Guide ». « Cela n’a pas été trop dur de le convaincre qu’il fallait dialoguer avec eux », ajoute-t-il. Sauf que, les services de sécurité ne l’entendant pas de cette oreille, les éradicateurs parmi leurs chefs lui ont mis des bâtons dans les roues, refusant, par exemple, d’accéder à sa demande d’alléger leurs conditions de détention à la prison d’Abou Salim afin qu’ils puissent consulter leurs amis sur les termes de l’accord en discussion. Seif annonce alors – c’était en août 2008 – qu’il se retire de la scène politique et menace de s’exiler à Londres. Selon nos informations, le « Guide » a fini par trancher en sa faveur à la fin de l’été 2009, après qu’Abdallah Senoussi * (celui de l’affaire UTA), l’un des principaux chefs des services de sécurité de Kaddafi, eut apporté son soutien, en avril 2009, à la levée des restrictions qui entravaient les consultations entre chefs islamistes.

À l’occasion du 40e anniversaire de l’accession de Kaddafi au pouvoir, le 1er septembre dernier, les chefs du GILC adressent au « Guide » un message de félicitations dans lequel ils lui présentent leurs excuses « pour tout ce [qu’ils ont] commis, à commencer par la constitution de [leur] groupe clandestin jusqu’aux actions [qu’ils ont] menées, les grandes comme les ­petites ». Et, quelques jours plus tard, ils achèvent la rédaction d’un document de 417 pages intitulé « Études correctives dans la compréhension du djihad », qui délégitime l’usage de la lutte armée en Libye et ailleurs, sauf dans le cas d’une résistance à l’occupation. Ils s’engagent également à prendre leurs distances avec le djihadisme d’Al-Qaïda, dont ils condamnent désormais la stratégie. Le rêve de Seif est devenu réalité.

Par une nuit du dernier ramadan, une douzaine de tables sont dressées avec des nappes blanches et des rafraîchissements pour des convives, tous des ­hommes, habillés en bleu, rasés de près et lançant des slogans à la gloire du « Guide ». On aurait dit la célébration d’un événement heureux sur la terrasse d’un salon de thé ou d’un mess des officiers. Sauf que la scène se passe derrière les murs d’enceinte de la prison centrale d’Abou Salim et sous la lumière de projecteurs habituellement destinés à débusquer d’éventuels fugitifs. Elle paraît surréaliste, mais elle est authentique. Filmée par la chaîne de télévision américaine CNN en ­septembre, elle sera diffusée à la fin de ­novembre. Seif n’est pas présent à la cérémonie, mais la mise en scène est de lui. Nommé numéro deux à la mi-octobre, son premier geste a été de faire libérer, le jour même, 88 dirigeants islamistes de niveau moyen, dont 45 membres du GILC, y compris ceux filmés par CNN à Abou Salim. Les chefs de haut rang, quant à eux, devraient être libérés à un stade ultérieur non précisé. « Nous avons d’autres chats à fouetter en Libye, estime Seif. Nous devons ­combattre la pauvreté, moderniser notre économie, améliorer le niveau de vie. Nous avons des ­problèmes terribles avec nos systèmes de santé et d’éducation. Et si nous continuons à nous entretuer, nous serons tous les premières victimes de la terreur. »

Droits de l’hommeParallèlement, Seif a ouvert des chantiers de réformes politiques pour consacrer l’ouverture et l’État de droit, à commencer par la réforme des codes juridiques, devenus archaïques. Selon Abderrahmane Bouzouita, président de la Cour suprême, ces codes doivent tous être fondamentalement révisés pour les « rendre conformes aux conventions internationales sur les droits de l’homme et les libertés ». C’est notamment le cas du code pénal, dont le projet de refonte a été achevé à la fin de novembre. « Le suivi et les observations de Seif el-Islam sur la protection des droits de l’homme nous ont beaucoup aidés à élaborer un code moderne », ajoute Bouzouita, qui a dirigé l’an dernier, à la demande de Seif, la rédaction d’un projet de Constitution dont l’adoption se fait néanmoins ­attendre en raison de l’opposition exprimée par la vieille garde. Ce qui fait dire à des politologues tripolitains que, pour mener à bien les réformes, la neutralisation de la vieille garde est l’une des priorités. « Il faut, estime l’écrivain Ramadan Jarbou, retirer aux Comités révolutionnaires tous les pouvoirs – exécutif, sécuritaire et politique – et les cantonner à leur mission première, celle de motiver le peuple pour qu’il exerce le pouvoir. Par ailleurs, il convient de réviser les attributions des services de sécurité de manière que leurs agents soient comptables de leurs actes devant les juges. »

Un vent de libertéAutre dossier d’ouverture sur le bureau de Seif : l’instauration en cours d’une marge de liberté d’expression et de la presse. Déjà, une certaine liberté de ton est perceptible dans les médias libyens, y compris publics. Sur son intervention, la censure qui frappait une cinquantaine d’ouvrages – dont celui du penseur Mohamed Challabi sur la famille Senoussi, renversée par Kaddafi en 1969 – a été levée. Ils ont d’ailleurs été exposés à la Foire du livre de Tripoli dans la semaine du 22 novembre. Pour la première fois depuis sa création, il y a deux ans, Al-Ghad, le groupe de presse de Seif – qui comprend notamment deux chaînes de télévision, dont une émettant de Londres, ainsi que deux journaux –, a vu arriver à sa tête un journaliste indépendant vivant en exil à Londres, Souleimane Dougha, qui a aussitôt annoncé qu’il envisageait de créer avant la fin de l’année une ­agence de presse dénommée Libye Presse. Laquelle viendrait ainsi bousculer le monopole de l’agence officielle Jana sur l’actualité nationale.

La situation des droits de l’homme va-t-elle enfin s’améliorer dans le pays ? L’attention des Libyens en cette période est braquée sur Abou Salim, une épine dans le pied du régime. La section des droits de l’homme de la Fondation Kaddafi pour le développement et la bienfaisance (fondée par Seif en 1997) a retrouvé du mordant. Dans son rapport annuel 2009, publié le 10 décembre, elle rapporte des « cas de torture et de mauvais traitements », des « détentions injustifiées » et des « violations flagrantes des lois », et dénonce l’absence de la « moindre indépendance » des associations professionnelles et des syndicats. Elle appelle en outre à une « enquête transparente, juste et équitable » sur le massacre, en 1996, d’au moins 1 200 prisonniers à Abou Salim et à la libération de tous les prisonniers dont l’innocence a été établie et qui ont achevé de purger leurs peines. À l’instigation de Seif, Human Rights Watch, l’organisation humanitaire basée à New York, a dévoilé le 12 décembre à Tripoli son rapport annuel sur les droits de l’homme en Libye, avec ses aspects positifs et négatifs – une première dans le monde arabe. Le document note que « des améliorations limitées sont en cours en Libye, comme l’extension de la liberté d’expression et les projets de réforme du code pénal. Mais les lois répressives en matière d’expression et les abus des services de sécurité internes demeurent la norme ».

Pour le volet économique, il faudra sans doute attendre la composition de la nouvelle équipe gouvernementale, qui devrait être annoncée lors de la réunion annuelle du CGP. Seif a cependant paré au plus pressé : il a repris le contrôle de la compagnie pétrolière nationale (National Oil Corporation, NOC) en réinstallant à sa tête l’ancien Premier ­ministre réformateur Chokri Ghanem. Ce qui a eu pour effet de rassurer les compagnies pétrolières étrangères. Il a aussi pris une décision stratégique : en raison de la situation du marché mondial et pour des questions budgétaires, ce n’est pas en 2012 mais en 2017 que les capacités pétrolières du pays seront portées à 3 millions de barils par jour.

Incontestablement, depuis qu’il est numéro deux, et en attendant la clarification de ses attributions par le CGP, Seif dispose d’une marge de manœuvre qu’il n’avait pas auparavant pour mettre en œuvre son programme économique et politique. Son accord de réconciliation avec les islamistes, comme il le dit lui-même, devrait aussi permettre de ­réunir un consensus national autour de ce programme. Son intronisation en tant que numéro deux consacre son statut de dauphin putatif renforcé par l’image de réformateur libéral qu’il s’est taillée dans le monde, notamment dans les pays occidentaux, et accroît sa popularité en Libye au sein de l’élite intellectuelle, des jeunes et des opérateurs écono­miques.

Le voilà donc avec une bonne longueur d’avance sur son frère cadet, Mootassem, un militaire avec rang de colonel major dans l’armée et conseiller en titre de la sécurité nationale. Au cas où il aurait des ambitions supplémentaires, Mootassem peut compter sur le soutien d’une bonne partie de l’armée et de la vieille garde révolutionnaire, deux corps contrôlés par la tribu des Gueddafa dont est issu le « Guide ».



* Abdallah Senoussi est marié à une soeur de Safia Farkash, seconde épouse de Kaddafi et mère de Seif.

Interview : Jérémie Reichenbach realisateur du documentaire TESHUMARA


Interview : Jérémie Reichenbach
Par Sedryk le Tuesday 05 January 2010

A l'occasion de la sortie en DVD du film "Teshumara, les guitares de la rébellion touareg", son réalisateur, Jérémie Reichenbach, répond à nos questions et revient sur sa rencontre avec les musiciens de Tinariwen.

Comment s'est passée ta rencontre avec la musique touarègue ? Ça remonte à mon premier voyage au Niger, en 1997. Je m'y suis fait un ami qui avait fait partie de Takrist N'Akal, la première formation Nigérienne. C'est lui qui m'a fait découvrir la guitare touarègue et qui m'a traduit les chansons. 1997, c'était peu de temps après les accords de paix, c'était l'époque des intégrations des anciens combattants dans l'armée. Après ce voyage, je me suis renseigné sur le sujet, j'ai lu des livres, comme ceux de Claudot-Hawad, puis j'ai rencontré Nadia Belalimat qui m'a fait lire son travail.
Suite à ce premier voyage, j'ai donc eu envie de faire un film qui raconterait l'histoire des mouvements de rébellion au Mali et au Niger, au travers des chansons. En creusant, je me suis rendu compte du rôle central de Tinariwen dans la naissance de cette musique et je me suis rapproché d'eux. Pendant longtemps, j'ai eu dans l'idée de faire un film beaucoup plus général autour de la guitare touarègue et son lien avec la politique.

Au final, le film n'évoque que le Mali...Avec quelques digressions quand même sur des musiciens du Niger, comme Ajjo, la joueuse d'imzad, ou les groupes de tindé. Puis lors du tournage je me suis rendu compte à quel point les histoires des deux pays étaient particulières, mais j'ai mis longtemps à accepter de ne parler que du Mali.

Quand et comment as-tu rencontré les Tinariwen ?
J'ai d'abord rencontré Abdallah à Paris par l'intermédiaire de Nadia Belalimat. En 2000, je suis allé à Bamako où j'ai revu Abdallah, ainsi qu'Hassan. A ce moment là, j'ai entendu parler de ce projet de premier festival au désert, à Tin-Essako en janvier 2001. Je ne pensais pas revenir si tôt mais j'ai réussi àe convaincre mon producteur qu'il fallait absolument être présent à cet événement où tous les musiciens allaient être réunis. Une grosse partie du tournage a eu lieu à ce moment là et j'ai pu rencontrer les autres membres du groupe. A ce moment là, il y avait dans Tinariwen des gens comme Japonais ou Kobiwan, qui ne font plus partie du groupe qu'on connait maintenant.

Sur combien de temps s'est étalé le tournage ?
Plusieurs années. Il y a donc eu tout ce tournage début 2001, mais j'avais l'impression qu'il me manquait des choses alors j'y suis retourné en 2002. Suite à différents problèmes de production, le film n'a été terminé qu'en 2005 et est sorti en salle en 2006.

Quelles difficultés particulières as-tu rencontrées lors du tournage ?Ça a été un peu compliqué au début avec les membres du groupe. Il faut dire que j'ai moi-même beaucoup appris en faisant le film et je ne m’y prendrais pas de la manière aujourd’hui. A cette époque le groupe avait du mal à vivre de sa musique. Quand je suis arrivé avec mon projet, ils pensaient qu’il s’agissait d’un film à gros budget. Ils estimaient que cela devait être à la hauteur de leur histoire. Mais petit à petit, ils m'ont accordé leur confiance et ont cru dans le projet, même s’il était fait avec de petits moyens.

L'un des mérites du film est de montrer le groupe dans son fonctionnement original, avec ses membres historiques, avant qu'il devienne le groupe qu'on connait aujourd'hui...

Oui, et d'ailleurs, je pense qu'ils ne tiendraient plus complètement le même discours qu'à l'époque, maintenant qu'ils ont répondu à des centaines d'interviews et que leur situation a beaucoup changé. nCe film représente beaucoup pour moi et même si j’y vois beaucoup d’imperfections et de maladresses et que je le vois un peu comme un film de jeunesse, la réalisation de Teshumara m’a énormément appris tant humainement que dans mon travail de documentariste.
J’ai pourtant un regret, que l'on n'ait pas pu mettre en place un réel partenariat avec les producteurs musicaux, j'aurais aimé qu’ils se réapproprient le film, et puis aussi pouvoir continuer à filmer le groupe encore aujourd'hui... Mais le film à tout de même eu une belle carrière et à été projeté de nombreuses fois en France mais aussi à Rome, à Londres à Lisbonne, en Roumanie et au Maroc… Il a remporté deux prix lors de festivals…
Mais ce qui me fait le plus plaisir, au-delà de la vie que le documentaire a eu ici et dans les festivals, c'est son accueil là-bas. Tous les jeunes ishumar connaissent le film, et je sais qu'il a été copié, piraté, en Algérie au Mali et au Niger. On m’a même raconté qu’il était vendu sous le manteau en Lybie. Le film est devenu une référence, et c’est très gratifiant.

Ton souvenir le plus fort sur ce tournage ?
Il y en a beaucoup ! Les conditions de tournage ont été difficiles. Une fois, par exemple, on s'est retrouvé bloqué 10 jours à Kidal car il n'y avait plus d'approvisionnement en essence. Il a fallu négocier avec l'armée malienne, qui nous l'a vendu 2 fois plus cher !
Je me souviens aussi d’une séquence que j’ai tournée et que je n’ai finalement pas pu utiliser dans le montage final du film. J’avais visité un village construit pour les réfugiés touaregs, proche de Gao, qui avait durant la rébellion été attaqué par les milices gandacoï où de nombreux civils avaient été massacrés. Le village avait été depuis complètement déserté et cette petite ville fantôme m’avait fait une impression très étrange. Comme les toits des maisons avaient été volés, cela rappelait les images des villes d’Europe d’après guerre...

"Teshumara" a été achevé il y a plusieurs années et sort maintenant en DVD... Avec le recul, comment juges-tu ton film ?Pour dire la vérité, quand je le revois aujourd'hui, j'aurais envie de le remonter, certaines choses ne me plaisent plus... Mais je suis toujours aussi emmené par les témoignages d'Ibrahim, notamment quand il raconte l'histoire de son père qui a été arrêté à Kidal puis exécuté. Je trouve aussi la fin très émouvante quand il fait le bilan de la rébellion et des accords de paix. Il y a de l'amertume, mais également plein d'espoir et je trouve qu'il a été très visionnaire. Il a cette prémonition que cette paix toute neuve n'est que relative et que l'histoire de la rébellion n'est pas finie.
Sinon, pour ce qui est de la musique, j'aime particulièrement les morceaux de Japonais, notamment "Awa didjen", filmé sous la tente. J'en profite pour signaler que l'édition DVD contient aussi en bonus un morceau de Tidawt filmé à Agadez pendant les repérages, en 2000.

Depuis que tu les as filmés, les Tinariwen sont devenus très connus dans le monde entier... En as-tu été surpris ou t'y attendais-tu ?Quand j'ai vu comme cette musique me touchait, je me disais que je ne devais pas être le seul, mais je ne m'attendais pas non plus à un tel succès dans le monde entier et à cette "mode" touarègue actuelle.

Qu'as-tu ressenti la première fois que tu as entendu de la guitare touarègue ?
Déjà, la première fois, c'était des gens qui la jouaient, ce n'était pas des enregistrements. Il y avait ce côté très rock qui me plaisait, mais aussi ce côté très lancinant et répétitif. Au premier abord, beaucoup de morceaux semblent se ressembler car ils sont dans la même tonalité. D'où la grande qualité du travail fait sur les disques de Tinariwen qui ne donnent pas du tout cette impression là.

De très nombreux groupes se sont engouffrés derrière Tinariwen, t'intéresses-tu à ces jeunes groupes ? Lesquels te paraissent les plus intéressants ?
Je garde un oeil sur ce qu'il se fait mais je m'en suis un peu éloigné aussi. Je ne peux pas faire que des films sur la musique touarègue ! Je ne suis pas fan de tout, mais j'aime bien Tamikrest, les jeunes de Kidal, et aussi Bambino au Niger, évidemment.

Tu viens de réaliser un nouveau film sur les Touaregs, "La mort de la gazelle"... Quel est le propos de ce film ?

Je connais maintenant mieux le Niger que le Mali et j'ai donc suivi de très près tous les événements au moment de la naissance du MNJ. J'avais souvent des nouvelles car beaucoup de gens que je connaissais rejoignait le front et je ne me retrouvais pas dans la façon dont les événements étaient traités par les médias. C'était toujours traité de façon très succincte et superficielle, notamment au moment de l'arrestation de ces 2 journalistes français. Tout d'un coup, la vie de ces 2 journalistes avait plus de poids que tout un peuple. Je ne pouvais plus supporter ça et j'ai pensé que j'avais autre chose à apporter. À l’origine, je voulais aussi parler de ce que subissait les populations civiles, mais, pour des raisons de sécurité, j'ai dû resté avec les combattants du MNJ. Au final, c'est surtout un film sur ces jeunes recrues.

Quand tu es parti, avais-tu conscience que c'était un tournage à haut risque ?Oui, tout à fait. Je n'avais pas tellement peur de me faire arrêter par le gouvernement mais plutôt de me faire canarder ou de sauter sur une mine. Je suis resté un mois sur le terrain, en me retrouvant un peu bloqué car le MNJ attendait une grosse attaque de l'armée. On ne pouvait donc pas trop bouger et on a passé beaucoup de temps à attendre. Il y avait bien sûr beaucoup de secret autour de toutes ces opérations, on ne savait jamais quand on allait bouger, où on allait dormir. J'étais au même niveau d'informations que les combattants de base.

J'imagine que cela n'a pas dû être facile de se faire accepter par les combattants, à cause de ce côté secret, justement...Cela n'a pas été difficile pour les combattants, mais plutôt de la part des chefs. Au final, ils sont très peu présents dans le film. C'est d'ailleurs ce qui m'a été reproché ensuite par les membres du MNJ car le film n'est pas porteur du message politique officiel du mouvement. Mais la réalité des jeunes combattants que j’ai trouvé sur le terrain m’a paru très éloignée du discours officiel. J’ai plutôt connu des jeunes mal formés et mal équipés, qui risquaient leur vie sans vraiment savoir pourquoi. D'ailleurs, le mouvement s'est fini de manière assez triste... Autant au milieu des années 90, on pouvait espérer quelque chose des accords de paix, mais là, la situation ne peut pas se régler uniquement avec les milliers ou millions de dollars de la Libye, s'il n'y a pas une vraie volonté politique d'arranger les choses.

Tu t'attends donc à ce que ça recommence ?Oui, d'une manière ou d'une autre. Toutes ces vies perdues, tous ces jeunes qui ont sacrifié 2 ans de leur vie au front, et tout ça pour ça ? Une fois que les combattants auront dépensé l'argent qui doit leur être reversé, que vont-ils faire ?



Propos recueillis par Sedryk.

© janvier 2010 - tamasheq.net

Union africaine - Présidence tournante : Pourquoi le frère Guide doit être reconduit



mercredi 6 janvier 2010
© Abidjan.net par Emma
Aéroport international Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan Port-Bouet. Mercredi 27 juin 2007. Le guide de la Jamahiriyya libyenne entame en début d'après-midi sa 1ère visite officielle en terre ivoirienne. A l'accueil, le président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro



En février 2009, au cours du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, le frère Guide de la Lybie était élu président de l’organisation panafricaine, pour un an. Depuis lors, l’Union africaine a pris une nouvelle orientation et les acquis sont nombreux.

Le frère Guide Mouammar Kadhafi avait pris un engagement après son élection à la tête de l’Union africaine. Celui de mettre son mandat à profit pour faire un travail sérieux, en insistant sur la nécessité de pousser l’Afrique en avant vers les Etats-Unis d’Afrique. Ce rêve pour une Afrique unie et forte, à l’instar des grands ensembles comme l’Union européenne, a fait son chemin et est en passe d’aboutir. Sous la houlette du colonel Mouammar Kadhafi, véritable défenseur de l’Afrique, la voix des chefs d’Etats africains portent désormais dans les différentes sphères de décision dans le monde. Pour preuve, lors de la 64ème réunion de l’Assemblée générale des Nations unies, le Guide de la Grande Jamahiriya libyenne a dit tout haut ce que les dirigeants africains pensent tout bas. A savoir que l’Organisation des Nations Unies (ONU) ne fait pas la promotion de l’égalité entre les peuples du monde entier. Une intervention qui a fait tâche d’huile et beaucoup d’observateurs ont reconnu en Mouammar Kadhafi un sens élevé de la dignité des peuples africains. Son implication personnelle dans la résolution de certaines crises sur le continent, notamment au Niger, au Mali…, a achevé de convaincre les uns et les autres, Kadhafi étant considéré, à juste titre, comme un humaniste, un altruiste. Le dernier sommet de Copenhague sur le climat a été l’occasion pour les chefs d’Etats africains, de faire entendre la voix de l’Afrique, toujours sous la houlette du colonel Mouammar Kadhafi. En une année de présence à la tête de l’Union africaine, le frère Guide a su donner une nouvelle impulsion à la politique d’intégration entre les peuples africains, à travers des actions concrètes. En dépit des critiques de certains détracteurs, Mouammar Kadhafi reste une exception.


L’exception Kadhafi

Loin de vouloir créer une polémique, la reconduction du colonel Kadhafi pour un autre mandat à la tête de l’Union africaine est une évidence qui doit rester dans l’esprit des chefs d’Etats de l’organisation panafricaine, qui doivent se réunir à Addis-Abeba, du 25 janvier au 3 février 2010. La démocratie est une règle de gouvernement ancrée dans chaque Etat africain, mais il n’y a pas de règle sans exception et le colonel Kadhafi est une exception. Le respect de l’ainé faisant partie intégrante des us et coutumes des Africains, le président du Malawi, Bingu Wa Mutharika, candidat à la présidence tournante de l’Union africaine, se doit de garder à l’esprit que le droit d’ainesse est une réalité en Afrique et renoncer à briguer la présidence de l’UA afin de permettre au Malick Moulouk de rendre effectif son projet des Etats Unis d’Afrique. Mouammar Kadhafi a entrepris de faire de l’Afrique un continent uni et il doit aller jusqu’au bout de cette idée par la mise en place effective du gouvernement de l’Autorité africaine, un principe déjà acquis dans plusieurs Etats. En tout état de cause, Mouammar Kadhafi est un exemple qui devrait être approché et jugé sur ses actes et non sur des a priori.

Olivier Dion
abidjan.net

Ames FN à la Libye: le rapport qui tue


16.12.09 - 12:12
rtbf/BelgiqueLe 8 juin 2009, la Région wallonne accordait une licence à la FN de Herstal pour la livraison d'armes légères à la Lybie. Dès février pourtant, un rapport du délégué général de la Communauté française Wallonie-Bruxelles à Genève, dénonçait la situation dans ce pays.

Le gouvernement wallon a-t-il accordé à la légère une licence d'exportation d'armes à la Libye en étant parfaitement informé des risques d'utilisation abusive de ces armes dans le pays du colonel Kadhafi? C'est ce qui semble ressortir d'un rapport dont le journal Le Soir s'est fait l'écho.

Une licence qui sent le souffre

C'est un dossier à rebondissements multiples. Déjà, l'octroi de la licence d'exportation à la FN pour 11,5 millions d'euros et pour plus de 3000 armes légères et des munitions, en date du 8 juin, avait suscité pas mal de réactions.

L'administration wallonne avait d'abord remis un avis négatif sur cette demande de licence. Mais le 8 juin, au lendemain des élections régionales, la licence était accordée par le gouvernement wallon qui se trouvait pourtant en période d'affaires courantes. C'est l'un des points que la Coordination nationale d'action pour la paix et la démocratie (CNAPD) et la Ligue des droits de l'homme (LDH) avaient relevé à l'appui de leur recours en suspension et en annulation devant le Conseil d'Etat. Un recours d'ailleurs accueilli par la haute juridiction, qui, dans un premier temps, a suspendu la licence le 29 octobre. Le Conseil d'Etat a d'ailleurs relevé que l'octroi d'une licence d'armes ne relevait pas des actes de "routine" qu'un gouvernement peut prendre en période d'affaires courantes. Mais le Conseil d'Etat avait été beaucoup plus loin, démontant les arguments de la Région wallonne quant au fait que la Libye ne figurait plus parmi les Etats sous embargo et que les armes en question n'avaient qu'un pouvoir létal "réduit": "Aucune certitude n'existe quant à l'emploi que son destinataire en fera effectivement ; la possibilité qu'elles [les armes] servent à commettre des violations des droits fondamentaux existe au moins à l'état de risque ; que ce risque suffit à justifier la suspension de l'exécution des actes attaqués, " relevait notamment le juge administratif.

Rapport accablant

Le dossier embarrasse évidemment le nouvel exécutif wallon issu des élections de juin, et au sein duquel siège désormais Ecolo. Et voici que Le Soir évoque à présent un rapport du délégué général de la Communauté française Wallonie Bruxelles à Genève. Ce haut fonctionnaire, qui a rang d'ambassadeur et dont la mission est d'informer la Région wallonne et la Communauté française de tout ce qui se passe au sein des instances onusiennes siégeant à Genève, avait rédigé un rapport le 23 février 2009. Un rapport -confidentiel- qui devait éclairer la "commission d'avis" chargée elle-même d'informer le Ministre-président wallon Rudy Demotte avant que celui-ci prenne la décision finale.

Or, ce rapport confidentiel s'appuyant sur différentes sources et notamment sur les rapports établis par les organisations de défense de droits de l'homme, évoquait très clairement les les libertés fondamentales "bafouées" et les trafics d'armes au départ de la Libye, selon Le Soir. Un rapport accablant pour le pays du colonel Kadhafi. Et, surtout, un rapport qui aurait du conduire à une décision de refus d'octroi de la licence, conformément aux règles en la matière et notamment au code de conduite européenne en matière d'exportation d'armes. Mais il n'en a rien été.

Responsabilité de la FN

Or, il ne s'agit pas d'un "petit contrat". Le Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité (GRIP) relève que le contrat de 11,5 millions d'euros de la FN représente 40 fois plus que le total des livraisons d'armes légères de tous les pays européens vers la Libye au cours des années 2004 à 2008.

Ce qui montrerait, aux yeux du GRIP, que les autres Etats européens ont agi avec retenue vis-à-vis de la Libye là où, alléchées sans doute par la perspective d'un contrat à venir de 111 millions d'euros, la FN et la Région wallonne auraient fait preuve de légèreté.

Mais le GRIP pointe surtout la responsabilité initiale de la fabrique d'armes de Herstal: "En jouant son va-tout sur une destination qu'elle aurait dû savoir sensible, la FN Herstal semble avoitr franchi une ligne rouge et porte la responsabilité initiale de l'agitation actuelle", dit le centre de recherches, qui prévient que si le nouveau contrat espéré par la FN devait se concrétiser pour un montant dix fois supérieur, "la surcapacité en armes légères de la Libye (...) en serait encore accrue", alimentant d'autant les suspicions de trafic d'armes.

Reste à voir maintenant quel sort le Conseil d'Etat va réserver au recours en annulation de l'octroi de cette licence. Une décision qui pourrait cependant demeurer toute théorique puisque l'essentiel de la commande libyenne a déjà été honorée, et que Rudy Demotte a confirmé les licences pour le solde de la commande.

Thomas Nagant
Crédit photo : Belga

Beyoncé : le concert qu'elle a donné en Libye pour le Nouvel An crée la polémique !


16h50

Pendant que Rihanna donnait un concert à Abu Dhabi le soir du 31 décembre , Beyoncé , elle, se produisait en Lybie, lors d'une petite soirée organisée par Hannibal Kadhafi, le fils du dirigeant actuel du pays. Et le prix exorbitant du ticket fait polémique !

Saint Bart', beau monde, stars en pagaille et concert de Beyoncé Knowles : le cadre était idéal pour passer un réveillon absolument parfait ! Seulement tout le monde ne pouvait malheureusement pas avoir accès au concert privé donné par la star, et pour cause : les tickets se vendaient à 8 380 euro l'unité !

Un prix absolument exorbitant, auquel vient s'ajouter la polémique du cachet de Beyoncé pour une seule heure de spectacle : 1,4 million d'euros !

Parmi les spectateurs donc, que des privilégiés, dont le mari de la chanteuse, Jay-Z , mais aussi Lindsay Lohan ou encore le chanteur Usher .

Animée par Hannibal Kadhafi himself, la soirée avait lieu au nightclub Nikki Beach, sur l'île de Saint Bart' !

Seulement si Beyoncé a gagné un joli petit pactole, elle n'en est pas moins critiquée pour avoir chanté pour ce leader, et empoché une telle somme. Selon Marc Lamont Hill, un professeur de média à l'université de Columbia : "Beyoncé choisit d'habitude très bien les lieux de ses concerts. Mais là, il semblerait que quelqu'un ait voulu profiter, et que l'argent abondait tellement qu'ils se sont dit 'Vu le public qu'il y aura, autant se faire de l'argent' "...

Alors comment Beyoncé se sortira-t-elle de ce faux pas ? Qu'en pensez-vous ?

jeudi 7 janvier 2010

Niger: Un groupe armé neutralisé


Le JDD.fr
International | Afrique | 07/01/2010 - 21:51
Niger: Un groupe armé neutralisé

L'armée nigérienne "a neutralisé" un groupe armé non identifié, a annoncé jeudi le ministre de l'Intérieur, Albade Abouba. Ce groupe serait responsable de la mort de sept soldats et d'un civil lors d'accrochages la semaine dernière près de la frontière malienne. "Le groupe d'assaillants a été neutralisé et nos forces de défense ont également fait des prisonniers, saisi des armes et des munitions", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse. Les forces de sécurité ont tué onze hommes, a-t-il précisé en refusant de donner le nombre d'assaillants capturés ou la moindre précision sur leurs nationalités. Le nord du Niger, une région qui regorge d'uranium et qui est frontalière du Mali, est une zone désertique où opèrent la rébellion touarègue et des cellules d'Al Qaïda.

Niger : le poids de l’environnement régional


Good Morning Africa

Demain dans les Enjeux Internationaux sur France Culture : le Niger. Eric Laurent recevra Antoine Glaser, le rédacteur en chef de la Lettre du Continent.
"La situation géopolitique du Niger a évolué depuis 2005. Jusqu'alors chasse gardée du groupe Areva pour ses approvisionnements en uranium, le pays a bénéficié de la véritable guerre des matières premières qui se livre à travers le monde.

Désormais la Chine est solidement implantée dans le pays, et ce nouveau jeu d'alliance a fragilisé la position française. Sur le plan sécuritaire, le régime du président Tanja ne contrôle qu'une part infime du territoire où sont implantés des groupes dissidents touaregs et des groupuscules appartenant à la mouvance d'Al Qaida au maghreb islamique. Une réalité préoccupante que les américains prennent au sérieux en fournissant une assistance militaire, non seulement au Niger mais également aux autres pays de cette région sub-sahelienne."

Vous pouvez écouter ou réécouter l'émission ICI http://goodmorningafrika.blogspot.com/2010/01/le-niger-au-carrefour-de-tous-les.html
Photo : mine d'uranium
Publié par Sonia LG à l'adresse 09:42
Libellés : Chine, Etats-Unis, France, Niger

Al Qaîda réclame 10 millions d’euros de rançon


L’Expression Dz - 07/01/10
jeudi 7 janvier 2010

La menace terroriste est prise au sérieux puisqu’elle a remis sur le tapis le débat sur la sécurité aérienne.L’organisation terroriste connue sous le nom d’Al Qaîda au Maghreb islamique, réclame une rançon de 10 millions d’euros contre la libération des six otages occidentaux, trois Espagnols, deux Français et un Italien, rapporte la presse italienne. Ainsi, Al Qaîda monte les enchères. Auparavant, l’Aqmi avait exigé 7 millions de dollars contre la libération des otages détenus au nord du Mali. Les mêmes sources précisent que le consul malien en Arabie Saoudite, Iyad Ag Gali, un ancien rebelle touareg, dépêché par le président Amadou Toumani Touré, aurait été destinataire de la demande. Al Qaîda au Maghreb islamique dirigée par l’obscur Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abd à el wadoud, avait déjà revendiqué le kidnapping des deux Italiens le 18 décembre dernier en Mauritanie, par le biais de son porte- parole, Salah Abou Mohammed. Les deux Italiens avaient été enlevés sur une route du sud-est de la Mauritanie. Sergio Cicala, retraité de 65 ans, et sa femme Philomène Kabouree, Italienne d’origine burkinabée et âgée de 39 ans, se rendaient au Burkina Faso à bord d’un minibus immatriculé en Italie, avait indiqué une source de sécurité. Les terroristes invoquent les crimes du gouvernement italien en Afghanistan et en Irak pour justifier l’enlèvement. Cette demande de rançon intervient alors que l’Occident fait face à une paranoïa due, notamment à la menace terroriste à un point tel que certains pays, sous l’influence de Paris et de Washington, ont décidé d’élever le degré de menace terroriste. C’est ainsi que la France a décidé de renforcer sa sécurité, notamment au niveau des aéroports, comptant élargir sa liste des pays à risque. Cependant, le ministre italien de l’Intérieur, Roberto Maroni, qui n’a pas voulu faire de commentaire sur le sujet, aurait laissé entendre qu’il compte effectuer une tournée dans plusieurs pays arabes et africains pour coordonner la lutte antiterroriste. D’autant que son pays ne compte nullement verser de rançon, comme souhaité par l’Algérie qui a demandé à l’ONU de criminaliser le paiement de rançon. Le sujet sera également débattu par le président Abdelaziz Bouteflika lors de son entretien avec le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero. Le versement des rançons est devenu le nouveau business des marchands de guerre pour financer leurs actes. Répondre à ce besoin qui semble vital pour les réseaux terroristes, ne peut qu’encourager leur émergence un peu partout dans le monde. C’est dans tout ce bouillonnement, qui fait l’actualité, qu’Alger tente de peser de tout son poids pour mettre sur le tapis un compromis entre les Touareg du nord du Mali où sont détenus les otages occidentaux, et le gouvernement malien pour régler un conflit qui dure depuis des années à cause d’une situation économique chaotique. L’objectif est de faire adhérer le mouvement de Ag Bahanga à la lutte antiterroriste une fois que le plan de paix entre les parties sera signé.Ikram GHIOUA

Le président malien appelle à une réunion sur la sécurité dans la bande sahélo-saharienne


AfriScoop - 07/01/10
jeudi 7 janvier 2010

Le président malien appelle à une réunion sur la sécurité dans la bande sahélo-saharienne

Le président malien Amadou Toumani Touré a insisté sur la nécessité d’"une réponse urgente et concertée pour la sécurité dans la bande sahélo-saharienne" pour faire face à la gravité de la situation.

Le chef de l’Etat, qui présentait ses voeux de nouvel an corps diplomatique a demandé aux "pays amis et frères" de soutenir son initiative d’une conférence régionale sur l’insécurité dans cette région.

Cette bande sahélo-saharienne est devenue, a-t-il relevé, "un espace où se conjuguent de nombreuses menaces parmi lesquelles le terrorisme, le trafic de drogue, les réseaux criminels d’ immigration clandestine et de prises d’otages. Ce qui met en péril la sécurité et la stabilité des Etats riverains",

Son initiative est d’organiser une conférence réunissant des pays concernés sur les questions de paix, de sécurité et de développement.

Le Mali est confrontée à des actions terroristes à travers des prises d’otages d’Occidentaux revendiquées par Al-Qaïda pour le Maghreb islamique.

Les diplomates ont promis de ne ménager aucun effort pour la tenue de la dite conférence. Ils se sont aussi réjouis de l’ application des Accords d’Alger (mettant officiellement fin à la rébellion au nord-Mali) et du maintien du dialogue entre le gouvernement et les dissidents du nord tout en appelant à une synergie d’actions entre les États pour faire face au défi de la sécurité.
(Xinhua)

Tamanrasset - Réhabilitation de sites archéologiques et historiques


L’Expression - 07/01/10
Tamanrasset
jeudi 7 janvier 2010

Un programme de réhabilitation de plusieurs sites et monuments archéologiques et historiques a été retenu ces dernières années dans la wilaya de Tamanrasset, selon la direction de la culture. Des programmes de réhabilitation ont été retenus en faveur de la Casbah Badjouda à In Salah (750 km au nord de Tamanrasset), du site de Sourou Ag Amestan (ksar de l’Aménokale des Touareg), de la casbah de Tit (45 km de Tamanrasset), et du site de Tin Hinan dans la région de Abalessa, selon un rapport de la direction précitée. Le site le plus connu, celui de la princesse Tin Hinan, est une résidence datant du IVe siècle de l’ère chrétienne, construite avec des remparts d’un mètre de largeur, que la princesse avait utilisée comme retraite contre les conflits et qui est située dans la région d’Abalessa, à quelque 100 km au sud de Tamanrasset, selon les explications du directeur de la culture, M.Farid Begbagui, archéologue de formation. La princesse fut enterrée dans sa chambre, avec ses bijoux, avant que les archéologues français ne déterrent sa dépouille. Actuellement, sa sépulture est exposée au Musée du Bardo à Alger. Sur avis de la direction locale de la culture, un chemin pédestre de 300 mètres ouvrant sur la résidence de la princesse Tin Hinan a été aménagé ainsi qu’un poste de contrôle. L’opération concernant la restauration du site Souro Moussa Ag Amestan à Tamanrasset sera lancée en mars 2010. D’autres opérations ont été choisies et ont concerné des sites historiques, pour avoir été le théâtre de faits de lutte contre la colonisation, dont la casbah de In Salah et celle de Tit (45 km de Tamanrasset), affirme M.Begbagui. Cette opération, en attendant de s’atteler à la restauration d’autres monuments historiques, entre dans le cadre de la mise en valeur du patrimoine national, selon le directeur de la culture.

R.C

Renforcement de la coopération sécuritaire entre Nouakchott et Bamako


Africain Manager - 07/01/10
Renforcement de la coopération sécuritaire entre Nouakchott et Bamako
jeudi 7 janvier 2010

La Mauritanie et le Mali sont décidés à renforcer leur coopération sécuritaire dans le cadre de la lutte contre le crime transfrontalier, a appris jeudi la PANA de sources officielles.

Cette option commune ressort d’une audience accordée par le président Mohamed Ould Abdel Aziz, mercredi soir, au ministre malien de la Défense, Natié Pléa, accompagné du chef d’état-major, Gabriel Poudouyougou.

Parlant des résultats de la rencontre, le ministre malien de la Défense déclare jeudi à l’Agence mauritanienne d’information (AMI), que l’audience a porté sur l’ensemble des questions intéressant la sous-région, ainsi que les sujets constituant la grande préoccupation de l’heure pour les 2 pays.

Il s’agit, pour Natié Pléa, "tout particulièrement de conjuguer les efforts dans le but de faire face, de manière efficace, au phénomène du banditisme transfrontalier, au niveau bilatéral, mais aussi à celui de l’ensemble des Etats sahélo-sahariens".

Ce rapprochement sécuritaire entre Nouakchott et Bamako se justifie à la suite des rapts survenus récemment sur les territoires de la Mauritanie et du Mali et dont les victimes, sept ressortissants occidentaux (Espagnols, Français et Italiens) seraient actuellement retenus en otage au Nord du Mali.

Ces actes sont attribués et/ou revendiqués par la nébuleuse terroriste Al-Qaida du Maghreb islamique (AQMI).

PANA

Main Tuareg rebel movement in Niger hand over weapons


APA - 06/01/10

Main Tuareg rebel movement in Niger hand over weapons
Wednesday 6 January 2010

APA-Niamey (Niger) The main faction of the Tuareg rebellion in Niger, the Niger Justice Movement (MNJ), has officially surrendered its weapons during a ceremony near the mining town of Arlit (1300km north of Niamey) in the presence of the Interior Minister and the president’s chief of staff, the national television Tele Sahel reports here Wednesday.

This operation follows the decision of the rebel movement to lay down its arms which symbolically happened in October at a first ceremony in Sebbha on Libyan territory with Libyan leader Muammar Qaddafi, the mediator in the conflict in Niger, in attendance.

"We thus complete disarmament (...) and urge all to join the peace process that can develop northern Niger," said Albade Abouba, senior minister in charge of Internal Affairs and Public Safety.

Albade Abouba pledged the Nigerien government’s commitment to support efforts towards a lasting return to peace in the northern part of the country, plagued by almost lingering insecurity.

On the other hand, MNJ president Aghali Ag Alambo expressed his "willingness" to work for the return of total peace in northern Niger, shaken over the past two years by an uprising, on three fronts, all of which have laid down their arms.

Alambo arrived in Arlit with 60 four-wheel vehicles. He returned an important armory consisting of heavy weapons, anti-tank mines and various types of ammunition.

Created in 2007, the MNJ claimed some 3,000 combatants that give up the armed struggle, accepting the Libyan offer to help their social and economic reintegration within the framework of a disarmament programme after their surrender sanctioned by an amnesty by President Mamadou Tandja.

The Niger Patriotic Front (FPN) and the Recovery Forces Front (FFR) of the historical Tuareg figure (1990s) Rhissa Ag Boula have also accepted the Libyan mediator’s offer to surrender.

The Agadez region, where there are several foreign companies, is rich in uranium. Since February 2007, the region is facing an armed rebellion led by Tuareg group that demand better conditions for the population of northern Niger.

Clashes between the army and Tuareg rebels, heightened by many landmine cases attributed to insurgents, have so far unofficially killed over 80 soldiers, about 200 rebels and caused several injuries and deaths among civilians.

The mineral wealth, exploited for 40 years in northern Niger, usually triggered the Tuareg rebellion in early 1990 and the uprising in February 2007 of the MNJ-led insurgency.

Niamey has officially begun meetings with rebel factions in April 2009 when Interior Minister Albade Abouba, leading a strong delegation to Libya, said that the Tuareg rebels, made up of three factions, agreed to disarm and participate in peace negotiations.

DS/od/ad/daj/APA 2010-01-06

Al Qaïda délaisse l’Algérie pour frapper au Sahel


Le Nouvel Obs - 04/01/10
Al Qaïda délaisse l’Algérie pour frapper au Sahel
mercredi 6 janvier 2010

BOUMERDES, Algérie (Reuters) - Al Qaïda semble avoir changé de stratégie et de terrain en Afrique du Nord, délaissant le nord de l’Algérie pour concentrer ses attentats, enlèvements et embuscades plus au sud dans le Sahel.

Pour la première fois depuis près de vingt ans et le début de la guerre ayant opposé l’armée gouvernementale aux insurgés islamistes, l’Algérie est pratiquement épargnée par la violence.

En cinq mois, on n’a enregistré qu’un seul attentat d’importance sur le territoire algérien, ce qui ne signifie pas, aux yeux de spécialistes, qu’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ait subi une défaite irréversible.

L’organisation a semble-t-il choisi de déplacer le champ de ses opérations au Sahel, cette vaste zone désertique s’étendant à la fois sur l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger.

Pour Liess Boukraa, directeur-adjoint du Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme, financé par l’Union africaine, "il n’y a plus d’Al Qaïda au Maghreb islamique. Il existe ce que j’appelle Al Qaïda au Sahel islamique".

Cette présence accrue d’Al Qaïda au Sahel préoccupe de plus en plus les chancelleries occidentales, qui doivent déjà s’inquiéter des sanctuaires dont dispose l’organisation au Yémen et en Somalie.

L’immensité de la région et la porosité des frontières rendent incertaine l’action des gouvernements concernés, qui manquent d’hommes et d’équipement pour sécuriser une zone riche en pétrole, en gaz et uranium et autres ressources fortement convoitées par les compagnies internationales.

L’augmentation des enlèvements de touristes étrangers, de membres d’ONG et de diplomates dans la région l’an dernier place les gouvernements de ces pays dans l’obligation de mettre en pratique leur engagement à coopérer davantage dans la lutte contre Al Qaïda.

PAIX RELATIVE

"L’année qui vient dira ce que peut faire l’Algérie avec ses voisins du Sud pour endiguer l’expansion de ces diverses organisations dans les régions frontalières", estime Anne Giudicelli, spécialiste du Maghreb à Terrorisc, une entreprise de conseil sur les menaces de nature politique et sécuritaire.

"Les Américains ont commencé à y mettre leur nez et les Européens vont être davantage impliqués. Beaucoup dépend de ce qui se passera dans cette zone", ajoute-t-elle.

A des milliers de km de là, la côte méditerranéenne, où habitent l’essentiel des 35 millions d’Algériens, jouit d’une paix relative après des années de violences qui ont fait dans les années 1990 près de 200.000 morts.

Les attaques ont sensiblement diminué ces dernières années, même si une série d’attentats suicide ont coûté la vie à des centaines de personnes en 2008 et au premier semestre de 2009.

Depuis juillet, les insurgés n’ont engagé qu’une seule opération d’envergure en abattant sept policiers en octobre.

"Le dernier ramadan en Algérie a été le plus calme jamais enregistré depuis 15 ans", a souligné lors d’un récent séminaire Richard Barrett, coordinateur de l’équipe des Nations unies chargée de contrôler les activités d’Al Qaïda et des taliban.

En Kabylie, surnommée au plus fort des combats "Le triangle de la mort" pour la forte présence des insurgés dans ses contrées montagneuses, le changement de climat est particulièrement perceptible.

Dans les villages où chacun se terrait chez soi la nuit tombée par peur des attentats ou des exécutions, on voit aujourd’hui les parents envoyer leurs filles à l’école, ignorant les menaces des extrémistes religieux, démentis il est vrai par les fatwas (édits) des imams.

A Boumerdes, un directeur d’hôtel s’est même enhardi à afficher ostensiblement le panneau "bar" dans le hall de l’établissement, une vision inimaginable il y a encore quelque temps.

Version française Pascal Liétout