Niger : Mahamadou Issoufou face au courroux des fonctionnaires
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Le gouvernement nigérien procède depuis peu à des coupes sombres sur les primes et indemnités des fonctionnaires de l'administration publique. A la fin de ce mois de septembre, les agents de l'Etat ont encore eu l'amère surprise de voir leurs salaires, amputés de l'indemnité de responsabilité. Une situation qui commence par susciter la colère dans le rang des travailleurs.
Les mobiles qui pourraient justifier que le gouvernement nigérien taille les indemnités des fonctionnaires restent jusque-là un mystère. Beaucoup s'interrogent s'il s'agit d'une mesure pour assainir la trésorierie de l'Etat ou si c'est la trésorerie elle-même qui est en surchauffe. Les indemnités coupées à la fin de ce mois de septembre sont de l'ordre de 15000 à 60.000 Fcfa, apprend-on. Leurs montants varient en fonction de la responsabilité des différents personnels de l'administration. Suffisant en tout cas pour que les fonctionnaires du pays commencent à crier leur ras-le-bol, mis devant le fait accompli de mesures dont le chapelet commence à s'allonger. Par le passé, de telles opérations avaient été faites, à la grande stupéfaction des travailleurs. Les mois de juillet et d'août ont ainsi eu leur lot de coupes sombres, avec les allocations familiales et les indemnités de zone désertique, absentes de la fiche de paie. Les responsables des travailleurs commencent par donner de la voie.
"Il aurait fallu, non seulement communiquer, mais aussi, donner un préavis, un délai pour tous ceux qui sont concernés pour justifier les premières indemnités qu’ils perçoivent. Ça aurait permis d’éviter le désagrément que nous avons constaté", proteste Manou Bagué, secrétaire général de l’Union des syndicats des travailleurs du Niger. Il sera appuyé par son collègue de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger, Idrissa Djibrila qui estime que "Même s’il y a une morosité, qu’ils ont des difficultés à payer les salaires et qu’il faut trouver un moyen de réduire la masse à l’heure, quels que soient les objectifs mis en avant, on doit se concerter avec les travailleurs que nous sommes".
Pour l'instant, le gouvernement n'a pas cru devoir fournir des explications au sujet de ses amputations qui risquent à terme de susciter la fureur des travailleurs.
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