samedi 27 août 2011

Mali - Interrogations sur les circonstances de la mort du rebelle Ag Bahanga


Samedi, 27 Août 2011 16:25

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Les circonstances de la mort du chef rebelle touareg malien Ibrahim Ag Bahanga suscitaient samedi des interrogations dans le Nord du Mali où certains notables, rejetant la thèse de l'accident avancée par sa famille, parlent de "règlement de comptes" entre rebelles touaregs maliens.
Selon un membre de la famille interrogé par l'AFP, Ibrahim Ag Bahanga est mort vendredi dans "un accident de la circulation" dans le Nord-est du Mali où il a été inhumé le même jour.
Cette thèse est reprise "prudemment" par deux élus du Nord du Mali qui ont requis l'anonymat.
"C'est un règlement de comptes pour le leadership dans le nord-est du Mali", affirme de son côté un notable touareg de la région de Gao (nord).
Une autre source locale partage cette version en estimant que "Ibrahim (Ag Bahanga) a été abattu par des gens qui ne voulaient pas se mettre sous sa coupe".
"Avec les armes qu'il a récupérées en Libye, il devenait très fort. Certains n'ont pas voulu de son leadership, il y a eu règlement de comptes", renchérit un ancien gouverneur d'une région du Nord du Mali.
"Il y a plusieurs hypothèses qui circulent. On évoque aussi une possible liquidation de Ibrahim Ag Bahanga par des trafiquants de drogue. Je peux vous dire que je ne crois pas à la thèse de la mort dans un accident de circulation".
"Ibrahim n'était pas le genre à mourir dans un accident de la circulation", a ajouté la même source.
Ibrahim Ag Bahanga était présenté comme le plus radical des chefs rebelles touaregs. Il avait refusé de participer au processus de paix initié dans le Nord du Mali après la signature en juillet 2006 des accords d'Alger entre le gouvernement et les rebelles touaregs maliens.
Plusieurs chancelleries le soupçonnaient d'avoir récupéré des armes en Libye à la faveur de la rébellion armée déclenchée il y a six mois contre le régime de Mouammar Kadhafi.

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