To go or not to go
Libye : la fin des quatre décennies de pouvoir du colonel Kadhafi est proche Crédit DR
Le bilan des objectifs militaires détruits en 4 mois par l’OTAN (15 avril-15 aout) est considérable.
Il correspond probablement au deux tiers des matériels opérationnels des forces de Kadhafi : 200 chars, 500 véhicules transport de troupe armés et en partie blindés, 300 canons ou lance-roquettes multiples, 300 sites anti-aériens canons ou missiles, 500 dépôts de munitions ou de facilités logistiques, 100 postes de commandement et de contrôle.
Ce bilan permet de penser que Kadhafi ne dispose plus d’unités de combat organisées et capables de reprendre l’offensive sauf de façon limitée à Tripoli.
Il correspond probablement au deux tiers des matériels opérationnels des forces de Kadhafi : 200 chars, 500 véhicules transport de troupe armés et en partie blindés, 300 canons ou lance-roquettes multiples, 300 sites anti-aériens canons ou missiles, 500 dépôts de munitions ou de facilités logistiques, 100 postes de commandement et de contrôle.
Ce bilan permet de penser que Kadhafi ne dispose plus d’unités de combat organisées et capables de reprendre l’offensive sauf de façon limitée à Tripoli.
Les prochaines opérations des insurgés et de l’OTAN se concentreront logiquement sur l’axe Misrata, Zlitan, Al-KHums de façon à faire peser la même menace sur l’Est de Tripoli que celle qui existe à partir des villes récemment libérées à l’Ouest à partir d’Az Zawiyah et au Sud à partir de Bir al-Ghanam et de Garyan. En outre, le volume des matériels détruits au Sud et à l’Ouest de Tripoli donne à penser que l’Etat-Major de Kadhafi a sous-estimé la menace berbère du djebel Nefousa car moins de forces y étaient positionnées comparé à celles qui barraient les routes venant de l’Est, ce qui explique en partie la plus rapide progression des insurgés du Djebel Nefousa.
La libération de la majeure partie de la Libye est donc proche. Cela ne veut pas dire que c’est la fin de Kadhafi car plusieurs scénarios sont envisageables.
- Kadhafi résiste à Tripoli. Cette option est la moins probable car Tripoli compte beaucoup d’opposants et compte tenu de la proximité des forces insurgées, une partie de la population peut se soulever et faire basculer la situation très rapidement. Kadhafi sait qu’il peut être pris au piège ce qui serait pour lui l’assurance d’être jugé ou tué.
- Kadhafi peut vouloir poursuivre la lutte avec l’appui de sa tribu et des terroristes de l’AQMI (Al Qaïda au Maghreb islamique) qui sont présents dans la région de Sebha, fief de la tribu de Guededfa dont il est issu. Les récents succès des insurgés ont pratiquement encerclé Tripoli mais un axe de fuite vers le Sud-Est par la route Tarhunah –Bani Waled semble pour l’instant ouvert. Elle devrait lui permettre, encore pour quelque temps, de rejoindre Sebha par la route.
- Kadhafi quitte la Libye pour un exil africain. Ce scénario est à terme le plus probable mais il peut n’être joué que dans plusieurs mois car Kadhafi peut penser qu’il disposera à Sebha de meilleures cartes qu’à Tripoli pour négocier son départ ou le faire avec ou sans accord de la coalition.
En France, ce succès -encore à confirmer- pourrait être mis au crédit du Président de la République. Grace à sa décision courageuse et à l’action exemplaire de nos forces armées, la France pourrait retrouver aux yeux des dirigeants arabes du Maroc à la Syrie son rôle de leader et de protecteur d’un espace méditerranéen démocratique dont les richesses devront à l’avenir profiter plus aux peuples qu’aux dictateurs.
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