TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mardi 8 décembre 2009
Les Américains sollicitent l’expertise algérienne
Mekioussa Chekir-http://www.latribune-online.com/evenement/26460.html-07-12-09
lundi 7 décembre 2009
La visite de travail de deux jours que doit effectuer dès aujourd’hui le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, à Washington revêt un intérêt particulier. Il s’agit, en effet, de la première visite effectuée depuis quelques années par un responsable algérien de ce rang sur invitation de son homologue américaine. Au-delà de l’aspect purement lié à la coopération tous azimuts, ce déplacement, à l’invitation de la secrétaire d’Etat américaine, Mme Hillary Rhodam Clinton, devrait être une opportunité pour aborder des questions de haute importance mutuelle, à leur tête le dossier sécuritaire dans la région du Sahel. Qualifiée d’importante, cette visite entre dans le cadre du « renforcement du partenariat solide qui existe entre l’Algérie et les Etats-Unis », indique le département de Medelci dans le communiqué rendu public samedi dernier. « Outre les entretiens de fond avec son homologue sur l’état de la relation bilatérale, qui a connu des avancées substantielles ces dernières années, et les consultations approfondies sur les questions politiques internationales d’intérêt majeur », précise encore le même texte. L’Algérie étant un partenaire clé dans la lutte antiterroriste, les chefs de la diplomatie algérienne et américaine ne manqueront donc pas de passer en revue l’évolution de la situation sur ce plan. Quoique sporadique, l’activisme continu des cellules d’Al Qaïda dans cette région à risques, dont celles de l’ex-GSPC au Maghreb, constitue, en effet, l’une des priorités de la politique sécuritaire américaine. L’expertise algérienne en la matière n’a eu de cesse d’être relevée par les différents responsables américains au fil des visites effectuées de part et d’autre. Dernier en date à plaider pour une collaboration étroite entre Alger et Washington sur les plans de la sécurité et de la défense, le chef du commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom), le général William E. Ward. Ce dernier a effectué, il y a quelques jours, une visite officielle dans notre pays à la tête d’une importante délégation militaire. A l’issue de ses rencontres avec les plus hautes autorités du pays, il s’était engagé notamment à la consolidation de la coopération dans le domaine de l’échange d’informations sécuritaires. Par la même occasion, il avait cru utile de rassurer ses vis-à-vis algériens quant à l’improbabilité que le siège de l’Africom s’établisse en Afrique. Sur ce point, les autorités algériennes avaient affiché une franche réticence au risque de détendre sur la nature de la coopération sécuritaire entre Alger et Washington.
Outre Mme Clinton, Medelci rencontrera, à cette occasion, de hauts responsables du Conseil de sécurité nationale ainsi que des fonctionnaires du cabinet du vice-président américain Joe Biden. La position et les arguments de l’Algérie sont également attendus lors de cette visite s’agissant du conflit au Proche-Orient. Dans cette perspective, Medelci rencontrera également de hauts responsables du département d’Etat, dont M. Jeffrey Feltman, sous-secrétaire d’Etat chargé des Affaires du Proche-Orient. Ce que dira Medelci à ce propos ne sera pas négligeable si l’on considère, par ailleurs, que la conjoncture interne du pays a quelque peu amenuisé le rôle traditionnellement central de l’Egypte, en raison notamment d’une échéance présidentielle proche devant faire quitter Hosni Moubarak des commandes de la « Djoumhouria ». Ceci, avec une polémique autour de sa succession et que la candidature de l’ex-secrétaire général de l’AIEA, Mohamed El Baradei, n’a fait qu’accentuer. Sur un autre registre, Alger pourrait être consulté sur le dossier du nucléaire iranien, objet dominant de la visite à Alger, au mois d’octobre dernier, de Jeffrey Feltman, lequel avait sollicité la médiation de l’Algérie pour faire pression sur l’Iran au sujet de l’enrichissement de l’uranium. Le déplacement de Medelci à Washington pourrait, par ailleurs, être l’occasion d’aborder le dossier du Sahara occidental pour lequel l’Algérie est un partenaire clé. Il ne s’agit plus cette fois-ci de parler de ce dossier dans le cadre des habituelles tournées dans la région du Maghreb arabe, mais d’un tête-à-tête exclusivement algéro-américain qui pourrait être mis à profit par notre pays pour en savoir davantage sur la position des Etats-Unis au sujet de ce dossier.
En visite au Maroc le mois dernier, Mme Clinton avait affirmé que son pays soutenait une solution définitive à ce conflit. Parce que pas suffisamment précise, la déclaration avait été détachée, à leur profit, de son contexte par les médias marocains. Rappelons, enfin, que les Etats-Unis sont le premier client de l’Algérie et son quatrième fournisseur, et le volume global des échanges entre les deux pays s’est élevé à 21,2 milliards de dollars en 2008. Au chapitre des relations économiques, M. Medelci devra s’entretenir avec M. Robert Hormats, le sous-secrétaire d’Etat chargé des Affaires économiques, énergétiques et agricoles.
Par Mekioussa Chekir
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