samedi 5 décembre 2009

A méditer : "Uranium en vue, une vingtaine de médecins vont démissionner"(Canada,Sept-Îles)


http://matin.branchez-vous.com-04-12-09
samedi 5 décembre 2009

Une vingtaine de médecins du Centre hospitalier de Sept-Îles ( Canada) ont annoncé qu’ils vont démissionner en bloc si un projet de mine d’uranium sur la Côte-Nord se concrétise, ce qui sera visiblement le cas.

Comme le rapporte ce vendredi plusieurs médias, ces médecins ont fait parvenir une lettre au ministre de la Santé, Yves Bolduc, pour faire part de leur prise de position.

Cette annonce a été faite au surlendemain du dépôt par Québec du projet de réforme de la Loi sur les mines. Celui-ci n’imposera aucun moratoire sur l’exploitation de l’uranium dans la province. Or, d’autres provinces comme la Nouvelle-Écosse et la Colombie-Britannique ont imposé un tel moratoire sur l’exploration et l’exploitation de l’uranium

Les médecins estiment que leur démission, qui n’est pas encore datée, est justifiée par les craintes qu’ils ont pour la santé de la population, leur santé personnelle et celle de leurs proches.

Le pneumologue et porte-parole du groupe, le Dr Bruno Imbeault, a soutenu que devant l’imminence de la situation, la seule chose qui inciterait ces médecins à changer d’avis serait « l’arrêt des travaux et l’adoption d’un moratoire ».

Dans leur lettre, ils estiment entre autres que le « problème de la radioactivité liée aux mines d’uranium ne concerne pas seulement la population de Sept-Îles », mais bien la province au complet, considérant la multitude de projets en cours. « Toutes les recherches fondamentales sont claires et unanimes pour démontrer les conséquences néfastes pour la santé humaine à long terme de la radiation » estiment-ils.

De plus, ils déplorent l’effet que pourrait éventuellement avoir cet exode massif « sur la population et sur les effectifs médicaux restants », mais considèrent qu’il serait contraire à leur code de déontologie « de ne pas en avertir les autorités compétentes ».

Rue Frontenac rapporte vendredi avoir rejoint Lorraine Richard, députée péquiste de Duplessis, qui estime que ces éventuels départs en bloc représenteraient une catastrophe pour la municipalité.

Lorraine Richard a d’ailleurs questionné le gouvernement libéral sur la question lors de la dernière journée d’activité à l’Assemblée nationale ce matin. Le ministre Yves Bolduc a notamment soutenu que pour le moment, le projet n’en est qu’à l’étape de la prospection. Il a aussi ajouté qu’il n’y a pas, pour le moment, d’activités néfastes pour la santé publique sur le site.

Par ailleurs, le ministre délégué aux Mines Serge Simard a indiqué vendredi matin à l’Assemblée nationale qu’il n’y aura pas d’exploitation de mine d’uranium à Sept-Îles si la population s’y oppose et si les conditions ne sont pas remplies.

(source : Rue Frontenac, Le Nord-Est, La Presse-CANADA)

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