vendredi 17 juillet 2009

Les suisses ont compté sur trois parties différentes pour les négociations

El Khabar -
16/07/09



Une source proche du dossier des otages occidentaux du nord Mali et du Niger, ayant travaillé sans relâche, 7 mois durant, ont révélé que la Grande Bretagne a échoué dans la gestion de la négociation parce qu’elle utilisé la même méthode qui lui a permis de libérer le journaliste britannique Alain Johnston, à Gaza, en Palestine. Notre interlocuteur a résumé cet échec en deux parties, la première étant que les britanniques n’ont pas suffisamment compté sur l’expérience des négociateurs locaux et c’est ce qui a été considéré par les terroristes comme étant « une provocation », d’autant qu’ils avaient souvent mis beaucoup de temps pour répondre aux exigences des terroristes et maintenir un contact permanent avec eux. Les services britanniques pensaient, à tort, pouvoir rééditer le succès à Gaza, sans tenir compte de la différence des conditions sécuritaires très différentes dans la mesure qu’au Sahel, la sécurité est totalement inexistante. Il en de même pour la rigueur de la démarche britannique puisqu’il n’a pas été tenu compte d’aspects autrement plus importants comme le lieu, le temps et surtout la nature sanguinaire d’El Qaida au Maghreb. La gestion par les services britannique, de la relation avec les intermédiaires locaux n’a pas été à la hauteur, puisque ils se sont contentés de Salafistes venus d’Europe, il y a quelques mois. Ce comportement a introduit, chez les preneurs d’otages, de la suspicion quand à la volonté de Grande Bretagne de gagner du temps, pour pouvoir libérer les otages, à travers une action militaire. Notre source a ajouté que le groupe de Hamadou Abid, « Abouzid Abdelhamid » avait pour objectif de libérer 20 terroristes détenus, détenus dans les prisons d’Algérie, du Mali et de la Mauritanie. Ce qui a été formellement dénoncé par l’Algérie. Les négociations avaient été tenues secrètes avant qu’El Qaida, ne donne l’information sur les médias électroniques. Cette manière d’agir est une forme de « tâter le pouls », très connue par les personnes proches de ce genre de dossiers qui se terminent souvent par le payement de grandes rançons. Il était possible de gérer ce dossier par les britanniques en exploit les capacités de pression des intermédiaires locaux mais ils ont insisté pour utiliser les canaux européens consistant à travailler avec, entre autres, la vidéo prouver que l’otage est encore vivant. Cette exigence britannique n’était pas de nature à conforter les preneurs d’otages qui n’étaient pas habitués à ce genre de procédé ; celui-ci représenterait, pour eux, un risque sécuritaire important. Notre source a affirmé qu’un pays dont il a préféré taire le nom avait payé la rançon, exigée par le groupe de « Essoufi », pour libérer l’otage suisse. El Khabar a appris, d’autres parts, que les informations données auparavant, avaient été confirmées et que les négociations se faisaient, simultanément, à trois niveaux distincts ; il s’agit d’un groupe composés de tribus Touaregs, des Salafistes d’Europe et les britanniques. Les activités de ces trois groupes étaient coordonnées par les services d’un pays maghrébin qui a rejoint, plus tard, les négociations.

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