mercredi 29 juillet 2009

Coopération militaire entre les USA et la Libye


L’EXPRESSIONDZ.COM (Algérie)
Coopération militaire entre les USA et la Libye
Al Qaîda au Maghreb dans l’oeil du cyclone
mardi 28 juillet 2009

L’Algérie a fourni une aide militaire au Mali mais a refusé catégoriquement d’intervenir au-delà de ses frontières.

Conscient du danger que peut représenter ce qu’on appelle Al Qaîda au Maghreb islamique, anciennement Gspc, dont le noyau dur est présumé implanté en Algérie, les Etats-Unis d’Amérique et la Libye ont décidé de coopérer sur le plan militaire dans le cadre de la lutte antiterroriste. « Washington souhaite une coopération militaire avec Tripoli », a déclaré le secrétaire adjoint par intérim au Proche-Orient, Jeffrey Feltman, soulignant en outre que « nous sommes conscients du danger que représente Al Qaîda au Maghreb islamique ». Les deux pays semblent avoir trouvé un compromis pour se mettre d’accord sur une coopération bilatérale en matière de lutte antiterroriste. C’est ce qu’a confirmé d’ailleurs ce haut responsable américain.

La nébuleuse Al Qaîda au Maghreb islamique a été créée en septembre 2006 grâce au Gspc qui lui a fait allégeance, permettant ainsi l’implantation de cette organisation terroriste en Algérie avec la bénédiction d’Al Zawahiri, le numéro deux d’Al Qaîda. L’Algérie ne pouvait contenir à elle seule la menace de cette organisation transnationale. Ses menaces dépassant les frontières algériennes, Al Qaida au Maghreb islamique a réussi à étendre ses tentacules subversives au nord de l’Afrique, le Mali. Ce dernier pays a été secoué récemment par une série d’attentats, alors que des accrochages entre l’armée malienne et le groupe Hamada Abou Zeïd, survenus au début du mois, ont occasionné des pertes conséquentes dans les deux rangs. La même perspective a été justement initiée auparavant entre le Mali et l’Algérie. Notre pays a, en effet, porté assistance par le biais d’aides militaires au Mali dans le cadre de la lutte antiterroriste. Cependant, l’Algérie a refusé catégoriquement d’intervenir au-delà de ses frontières limitant son engagement à l’intérieur du pays.

Les déclarations de ce haut responsable américain interviennent dans un contexte bien particulier dans la région dans la mesure où en Algérie, pays voisin de la Libye, on parle déjà de l’après-maquis. Et dans le cas où les choses resteraient claires la coopération militaire dans la région pourrait être bénéfique pour anéantir la bête immonde qui résiste depuis plus de 15 ans. Il va sans dire que l’Algérie en matière de lutte antiterroriste a acquis des performances incontestables et son expérience est plus que jamais souhaitée. Sa collaboration serait, à ne pas en douter, un grand pas en avant devant permettre la déstabilisation, voire l’éradication d’Al Qaîda dans la région. Ceci dit, Washington vise, selon toute vraisemblance, à préserver ses propres intérêts stratégiques en Afrique du Nord. Nul n’ignore que l’enjeu est au niveau du sud de l’Algérie où des sociétés pétrolières étrangères sont installées, notamment américaines.

La menace d’Al Qaîda dans la région pourrait remettre en question les projets bilatéraux entre les Etats-Unis d’Amérique et les pays du Maghreb. C’est dans cette perspective que l’on tente de marquer une présence militaire américaine dans la région. Ce pourrait être, de l’avis des spécialistes de la question sécuritaire, une lutte qui va s’inscrire dans la durée, car Al Qaîda est sensible a priori à tout ce qui est made in USA.

Ikram GHIOUA

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