vendredi 17 avril 2009

Réinsertion des jeunes du Nord Mali : Moctar Ouane a rencontré les bailleurs


Akhimy Maiga- L’Indépendant, 17/04/2009
vendredi 17 avril 2009


La salle de conférence du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale a abritée le mardi 14 avril dernier la réunion d’information du Corps diplomatique sur la situation sécuritaire et les perspectives de développement des régions du Nord du Mali

Le chef des lieux Moctar Ouane, qui avait à ses cotés son homologue de l’administration territoriale et des collectivités locales Kafougouna Koné avait évoqué des sujets comme la situation sécuritaire dans le nord de notre pays et la vision du Gouvernement du Mali pour promouvoir la paix, la sécurité et le développement durables dans cette partie de notre territoire.

Il a rappelé que des projets et programmes de développement spécifiques, dont le Programme de développement de la région de Kidal ( PDRK) et le Programme d’appui au développement des régions du Nord (ADERE Nord), constituent les fondements d’une paix définitive et durable dans les régions du nord du Mali.

M. Ouane a aussi rappelé que le Gouvernement du Mali demeure convaincu que ces conditions permettent d’envisager la déclassification de la région de Kidal dans l’échelle des risques de sécurité établie par les Nations Unies.

le Coordonnateur Résident du système des Nations Unies organisera, bientôt, une réévaluation de la situation sécuritaire dans la région de Kidal afin d’y permettre la relance des actions de développement.

Il a egalement informé ses invités du jour que le Gouvernement s’emploie activement, d’une part, à la mise en place rapide des unités spéciales après le cantonnement des éléments de l’Alliance, et, d’autre part, à la mise en œuvre diligente des actions directement financées sur ressources propres ou sur des programmes existants déjà financés par les partenaires techniques et financiers et visant le renforcement de la cohésion sociale, des capacités en gouvernance de la paix et de la sécurité, de sécurisation des personnes, des biens et des investissements dans les régions du Nord du Mali.

Il est aussi prévu la mise en œuvre ultérieure de programmes de développement de plus grande envergure. Participe de la même dynamique, la détermination du Gouvernement du Mali à utiliser les ressources actuelles du Fonds spécial d’investissement, de développement et de réinsertion socio-économique, soit 1, 135 milliard FCFA, pour financer le plan d’action pour la réinsertion socio-économique des jeunes démobilisés. A cet égard, il a informé ses invités que le groupe technique chargé du montage des dossiers de réinsertion est déjà à pied d’œuvre à Kidal. De même, il faut rappeler que l’Agence de développement du Nord, chargée de veiller à cette réinsertion a organisé, les 12 et 13 mars 2009, un atelier de validation du manuel de procédure de la mise en œuvre de la réinsertion.

S’agissant des infrastructures, il a souligné que la réalisation de dix projets jugés prioritaires par le Gouvernement, y compris les routes et les aéroports de Gao et Kidal, mérite qu’un ordre de priorité élevé y soit accordé par les partenaires techniques et financiers sollicités.

Le Forum de Kidal des 23 et 24 mars 2007 a, selon lui, ouvert des perspectives prometteuses pour le développement des régions du Nord avec l’adoption, à cette occasion, d’un Programme décennal de développement desdites régions assorti d’un plan d’actions prioritaires pour les périodes 2007-2011 et 2012-2016.

Il a aussi plaidé en faveur de la mise en place d’un mécanisme de consultation efficace avec les partenaires techniques et financiers en vue de réaliser le consensus voulu sur la mise en œuvre d’un Programme considéré comme un puissant facteur de développement des régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Face à cela il y a lieu de redoubler d’efforts en vue de l’approfondissement du processus de décentralisation dans lesdites régions à travers, le renforcement des capacités des acteurs, la mise en œuvre des processus de transfert de compétences et de ressources de l’Etat aux collectivités locales. C’est cela qui apporte une réponse durable aux actions communautaires porteuses de développement fondées sur une approche participative et visant le renforcement de la cohésion sociale, la lutte contre la pauvreté, c’est-à-dire le développement humain, l’accès aux services sociaux de base (santé, éducation et eau) ainsi que le développement des infrastructures, a- t- il précisé. Pour concrétiser ceux- ci, le ministre Ouane a rappelé ceci « Nous devons agir, et agir vite ».

Akhimy Maiga

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