L'épouse du cadre d'Areva enlevée le mois dernier au Niger souffre d'un cancer, selon un intermédiaire, qui affirme qu'elle ne «peut plus rester longtemps sans soins».
Le Figaro.fr
Le sort de Françoise Larribe suscite de nombreuses inquiétudes. L'otage de l'Aqmi, enlevée au Niger le mois dernier avec son mari, un cadre d'Areva, et trois autres Français, souffre en effet d'un cancer et a besoin de traitements médicaux réguliers. «L'otage française est malade et ne peut plus rester longtemps sans soins», a ainsi déclaré dimanche un intermédiaire nigérien après avoir rencontré les ravisseurs dans le désert malien.
Les otages sont détenus dans la région de Timérine, dans le nord-est du Mali, près de la frontière algérienne. Ils ont été enlevés il y a bientôt un mois (dans la nuit du 15 au 16 septembre). Peu de temps avant d'être kidnappée, François Larribe aurait subi une chimiothérapie, a précisé l'entourage d'un médiateur malien, avant d'ajouter qu'elle méritait «un suivi». Les proches du couple Larribe avaient déjà fait part de leur inquiétude concernant Françoise qui venait de se faire soigner d'un cancer au moment de son enlèvement.
Après s'être entretenu avec les ravisseurs, l'intermédiaire nigérien a par ailleurs assuré que ces derniers étaient «ouverts à toute négociation», et qu'ils feraient «bientôt connaître leurs revendications». Le sort des otages reste toutefois «entre les mains de ‘toutes les tendances' d'Aqmi», ont-ils averti. Ils ont promis à l'intermédiaire nigérien qu'ils étaient «en vie et bien traités». Mais l'absence de prise en charge médicale de Françoise Larribe est problématique.
Michel Germmaneau n'avait pas pu être soigné
Le précédent otage français d'Aqmi enlevé au Niger, Michel Germaneau, avait lui aussi des problèmes de santé. L'humanitaire âgé de 78 ans avait déclaré dans un enregistrement audio adressé au président de la République Nicolas Sarkozy être cardiaque et ne plus avoir de médicaments pour son cœur. Les autorités françaises avaient annoncé après la mort de l'otage que toutes les tentatives de médiation médicale avec cette branche dure de l'Aqmi avaient échoué. Le corps de Michel Germaneau n'ayant pas été retrouvé, les causes précises de sa mort restent inconnues. Ses ravisseurs avaient affirmé avoir procédé à son exécution le 25 juillet en représailles à une opération militaire menée conjointement contre l'Aqmi par les forces militaires françaises et mauritaniennes en territoire malien.
Les cinq otages français seraient aux mains de la même branche de l'Aqmi, dirigée par Abou Zeid. Sur une photo diffusée le 30 septembre par les ravisseurs, l'homme, un des chefs les plus radicaux du groupe, apparaissait à visage découvert assis à côté des otages. C'est Pierre Camatte, un Français détenu pendant trois mois dans le désert malien, qui l'avait formellement identifié.
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