L’Aqmi nargue l’Afrique
Les armées africaines promptes seulement à la répression ?
(AfriSCOOP Analyse)
photo: le colonel tanja ,ex president du Niger et sa garde prétorienne.
Aqmi (Al Qaïda pour le Maghreb islamique) a une fois pour toutes établi ses quartiers dans le Sahara. Sans que la forte mobilisation des armées des pays riverains de cette zone désertique l’en dissuade. Si les forces de défense et de sécurité des Etats africains ne peuvent pas bien défendre l’intégrité territoriale des Républiques dont elles dépendent, à quoi servent-elles alors ?
Dans le processus du maintien au pouvoir en Afrique des régimes illégaux qui n’ont que pour devise l’utilisation de la force brute, les forces de défense et de sécurité de ce continent occupent une place de choix. Souvent décriée car les composantes des grandes muettes du continent le plus pauvre du monde sont régulièrement dans le collimateur des défenseurs des droits humains. En Afrique d’expression francophone, l’on a encore en mémoire le tollé provoqué par l’invitation adressée à des contingents d’armées de cette partie du continent noir pour défiler sur les Champs-Elysées, à la faveur de la commémoration par Paris du « cinquantenaire des indépendances africaines ». Sassou N’guesso, Faure Gnassingbé, Ali Ben Bongo, Idriss Déby, Joseph Kabila, Blaise Compaore, etc. sont quelques célèbres noms de personnalités de premier plan d’Afrique à avoir bénéficié de façon macabre des services des hommes en uniforme de leurs pays respectifs.
Généralement, les grandes muettes du continent noir imposent leur loi envers et contre tous en dominant des adversaires qui sont soit mal organisés, ou tout simplement en mâtant dans de grands bains de sang leurs propres populations !! Les violentes et sanglantes présidentielles organisées respectivement au Togo et au Kenya en 2005 et 2007 ont offert à ces pays l’occasion de rentrer dans le “livre Guinness des victimes” de joutes électorales en Afrique, plusieurs décennies après les indépendances africaines : au moins 500 morts au Togo et 1.500 décès au Kenya.
Si les soldatesques du continent berceau de l’humanité sont promptes et habiles pour enregistrer d’éclatantes victoires sur leurs territoires face à des populations aux mains nues mais vaillantes, pourquoi hésitent ou tardent-elles alors à mettre en déroute des terroristes patentés comme les membres d’Aqmi ? Il est évident que le bras armé d’Al Qaïda en Afrique bénéficie de solides complicités dans ses zones d’activité du Sahara. Cependant, pourquoi les armées non républicaines qui peuplent le continent noir ne s’investissent-elles pas, avec leurs massifs équipements, dans la traque des disciples de Ben Laden dans la vaste zone désertique à cheval sur l’Afrique sub-saharienne et le Maghreb ? Mêmes des soldats yankees et européens semblent faire face à une quadrature du cercle dans le cadre de l’énigme Aqmi !! Un peu comme les forces coalisées se sont ensablées en Afghanistan depuis le lancement de l’Opération « Liberté immuable » en 2001 pour chasser les Talibans hors de Kaboul et du pays d’Hamid Karzai.
Face à leurs populations, les contingents des armées africaines se comportent comme des Goliath ! Ils ont toutefois « trouver garçon » face aux éléments d’Aqmi. Bomber le torse à l’égard des opposants politiques et de ses compatriotes et ne pas être à même de dessiner et de mettre en exécution des tactiques militaires contre des islamistes à tous crins est tout simplement et purement la marque de l’incompétence criarde des grandes muettes d’Afrique. De la Tunisie au Zimbabwe, de la Guinée-Bissau en Ethiopie, les militaires africains ne sont aptes qu’à une seule et même chose : faire obstacle à des processus pacifiques de dévolution du pouvoir.
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