Mali: Appel de ATT pour sauver l'année scolaire
Afrique de l'Ouest - Mali
Bamako, Mali - Le chef de l'Etat malien, Amadou Toumani Touré, a lancé mardi un appel aux enseignants de l'enseignement supérieur en grève depuis plus de deux mois pour reprendre les cours afin de sauver l'année scolaire en cours.
Tout en reconnaissant la légitimité des revendications des enseignants, le président malien a laissé entendre que l'Etat n'avait pas les moyens de les satisfaire toutes, notamment celles qui ont des incidences financières.
"Cette situation difficile et préoccupante me donne de l'insomnie", a-t-il avoué au cours d'une conférence de presse à l'occasion du 3ème anniversaire de son second mandat à la tête de son pays.
Il a souligné les gros efforts déployés par le gouvernement malien dans le secteur de l'éducation qui bénéficie du tiers du budget d'Etat estimé à 1.150 milliards de francs CFA.
Les enseignants du syndicat de l'enseignement supérieur réclament, entre autres, l'indexation de leurs salaires sur ceux de leurs collègues des autres pays de la sous-région, une indemnité de logement et une majoration du taux des heures supplémentaires et des frais d'encadrement de mémoire des étudiants finissants.
Le gouvernement malien a augmenté la semaine dernière de 50 pour cent les salaires des enseignants du supérieur et majoré de 50 pour cent le taux des heures supplémentaires.
Malgré tout, les enseignants campent toujours sur leurs positions et refusent cette offre du gouvernement en dépit des interventions de toutes les couches de la société, notamment les religieux, les notabilités et la société civile.
Le président malien a par ailleurs évoqué le problème du nord du Mali, en proie au terrorisme, au trafic de drogue et au grand banditisme, assurant de la détermination de l'Etat, en collaboration avec des partenaires et les Etats de la bande sahélienne, à mener une croisade contre l'insécurité dans cette partie désertique.
Elu en 2002 pour un mandat de cinq ans, Amadou Toumani Touré a été réélu en 2007 pour un second mandat de cinq ans au terme duquel il quittera le pouvoir selon la Constitution malienne qui limite à deux les mandats présidentiels.
Il avait promis, il y a une année, de ne pas tripatouiller la Constitution malienne pour briguer un troisième mandat.
Bamako - Pana 09/06/2010
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