Sahel Intelligence 18 juin 2010
Armes légères : un débat à l’ONU qui concerne de très près le Sahel
mardi 22 juin 2010
Au moment où la prolifération des groupes terroristes et des réseaux de narcotrafiquants et de migration clandestine est devenue un vrai défi pour les Etats de la région sahélo-saharienne, le débat en cours aux Nations unies sur le Programme d’action visant à lutter contre le commerce illicite des armes légères (ALPC), prend toute son importance. Les réseaux de trafiquants deviennent mieux organisés à mesure que leurs activités se confondent avec celles des groupes terroristes.
Il est même établi qu’il existe des liens étroits entre les réseaux des narcotrafiquants et de migration clandestine et le financement du terrorisme dans le Sahel. Dans cet échange poreux, la circulation des armes, particulièrement les armes légères, occupe une place essentielle. Aussi, l’importance du débat à l’ONU tient-elle au fait qu’il concerne la coopération internationale pour lutter contre la prolifération de ces armes. Mais une coopération où la responsabilité des pays producteurs de ces armes est engagée vis-à-vis des pays en développement, qui en sont les principales victimes. De nombreux pays d’Afrique défendent l’idée d’une assistance conséquente des pays développés aux Etats qui souffrent de la prolifération de ces armes, notamment par le biais du transfert de ressources financières, techniques et de savoir-faire, afin de mettre en place les capacités nécessaires à la bonne exécution du Programme d’action ALPC. Parallèlement, d’autres Etats sont favorables à une coopération internationale couvrant des actions coordonnées entre Etats, y compris l’échange de données, d’informations et d’expériences pour une exécution optimale du Programme d’action. Aux côtés de ces approches, certains Etats préfèrent que l’assistance internationale dans le cadre de ce programme, soit fondée sur une démarche intégrée, basée sur les besoins spécifiques des pays d’une région ou d’une sous-région donnée. D’autres estiment que la question doit être traitée par les organisations régionales et sous-régionales, à travers une coopération et une assistance internationales appropriées. Enfin, les représentants de nombreux pays en développement ont insisté sur la nécessité d’intégrer à la fois les causes et les conséquences de la prolifération de ces armes dans cet ambitieux Programme d’action.
par Samuel Benshimon
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