Tôt ce matin, des rebelles touaregs armés ont attaqué la ville de Ménaka. Les communications téléphoniques ont alors été coupées et, de leur côté, les populations paniquées se sont terrées.
A la mi-journée et en signe de renfort, un hélicoptère de l’armée malienne a décollé de la ville de Gao, à l’ouest de Ménaka, et aurait bombardé une position tenue par les rebelles. Deux de leurs véhicules auraient été incendiés, selon une source militaire basée à Gao.
Selon une source jointe dans l’après-midi par RFI à Ménaka, les tirs auraient cessé et les rebelles touaregs se seraient repliés à quelques kilomètres de la ville.
La situation reste cependant confuse. Du côté de l'armée malienne, le directeur de l'information des armées, joint par RFI en début d’après-midi, affirmait que le camp militaire n'était toujours pas tombé. « Nous avons la situation en main », assurait-il.
Et du côté du MNLA, on affirmait, au contraire, que le camp militaire était tombé et que des drapeaux du mouvement flottaient sur la ville. La ville serait sous contrôle du MNLA.
RFI a recueilli un témoignage à Ménaka qui en dit long sur la confusion de la situation et la difficulté de savoir ce qui se passe exactement.
Haïdara Moulaye Touhami, le directeur de Aadar, la radio communautaire de Ménaka, a été joint au téléphone en début de soirée.
Le pouvoir malien est confronté, dans le nord du Mali, aux activités d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) mais aussi à un mouvement frondeur, le MNLA, le Mouvement national de libération de l'Azawad. Apparu il y a un an, ce mouvement demande l'autodétermination de la région de l'Azawad, soit la totalité du nord du Mali.
A la mi-journée et en signe de renfort, un hélicoptère de l’armée malienne a décollé de la ville de Gao, à l’ouest de Ménaka, et aurait bombardé une position tenue par les rebelles. Deux de leurs véhicules auraient été incendiés, selon une source militaire basée à Gao.
Selon une source jointe dans l’après-midi par RFI à Ménaka, les tirs auraient cessé et les rebelles touaregs se seraient repliés à quelques kilomètres de la ville.
La situation reste cependant confuse. Du côté de l'armée malienne, le directeur de l'information des armées, joint par RFI en début d’après-midi, affirmait que le camp militaire n'était toujours pas tombé. « Nous avons la situation en main », assurait-il.
Et du côté du MNLA, on affirmait, au contraire, que le camp militaire était tombé et que des drapeaux du mouvement flottaient sur la ville. La ville serait sous contrôle du MNLA.
RFI a recueilli un témoignage à Ménaka qui en dit long sur la confusion de la situation et la difficulté de savoir ce qui se passe exactement.
Haïdara Moulaye Touhami, le directeur de Aadar, la radio communautaire de Ménaka, a été joint au téléphone en début de soirée.
Le pouvoir malien est confronté, dans le nord du Mali, aux activités d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) mais aussi à un mouvement frondeur, le MNLA, le Mouvement national de libération de l'Azawad. Apparu il y a un an, ce mouvement demande l'autodétermination de la région de l'Azawad, soit la totalité du nord du Mali.
Le MNLA Le MNLA est né du rapprochement de deux mouvements : d’un côté, le Mouvement de libération de l'Azawad, composé de jeunes touaregs, urbains, scolarisés et blogueurs qui rêvent d’un avenir meilleur pour leur peuple et, de l’autre côté, le MTNM, le Mouvement touareg du Nord-Mali de Ibrahim Bahanga, le chef de la rébellion de 2006, décédé fin août 2011. Cette fois, le mouvement se veut révolutionnaire et non pas rebelle. Un objectif : l'autodétermination du peuple de l'Azawad ; en d'autres termes, la création d'un nouvel Etat indépendant au nord du fleuve Niger. Le MNLA se présente comme un mouvement pacifique et ouvert au dialogue mais possède néanmoins une armée de libération nationale. On y trouve d'anciens rebelles touaregs, des militaires déserteurs et des officiers supérieurs dont certains ont longtemps servi dans l'armée libyenne du colonel Kadhafi et qui sont rentrés avec la chute du guide. C'est l'un d'eux - le colonel Ag Najim - qui assure le commandement militaire du mouvement. Le MNLA revendique officiellement plusieurs milliers de partisans, touaregs mais aussi peuls, sonraï ou kounta. A Bamako, le pouvoir a longtemps sous-estimé ce mouvement. On a notamment parlé de coup de bluff ; d'une poignée de jeunes idéalistes. On accuse même le MNLA d'être complice d'Aqmi. Mais le retour massif de combattants de Libye, lourdement armés et bien entraînés a changé la donne. Le MNLA devient une réalité avec lequel il faut composer : le gouvernement a envoyé plusieurs émissaires au nord, mais les échanges sont restés vains. A trois mois de l’élection présidentielle, le MNLA est devenu un vrai casse-tête pour le président malien Amadou Toumani Touré. |
COMMENTAIRES (1)
rebellion touaregue